Séminaire Bisnode: "Break the script more often"
Bisnode, une longue tradition de services aux associations
Flash-back
03/02/2020 - Un ancien article du Soir (lien) retrace l'histoire de la société Sopres, créée en 1975 à l'initiative d'un ingénieur belge qui mobilisa d’emblée ses collaborateurs sur une offre de services en gestion de bases de données.
L’entreprise compta dès ses débuts plusieurs clients issus du monde associatif, dont la Croix-Rouge de Belgique et le WWF.
L’expansion foudroyante de la Sopres s’accompagna de rachats successifs. C’est à présent en qualité de filiale belge du réseau international Bisnode que cette société continue d’offrir une intéressante palette de services aux entreprises du secteur commercial autant que du secteur non-marchand.
Les principaux services susceptibles d’intéresser les associations actives en levée de fonds sont présentés au départ du lien suivant.
‘Voice of the consumers’
Bisnode propose également, depuis peu, divers outils qui visent à accroître sensiblement le pourcentage de participation des usagers aux enquêtes de satisfaction (lien).
On sait qu'un nombre croissant d'acteurs de la collecte souhaitent mieux connaitre les motivations de leurs donateurs soit actifs soit devenus inactifs. Une meilleure appréciation de leurs motivations permet d'identifier de nouvelles initiatives destinées à les fidéliser plus efficacement.
Une rapide recherche sur Internet permet d'identifier nombre d'ouvrages relatifs aux thématiques 'donor loyalty' et ‘life time value’.
Bisnode Fundraising Seminar 2020
Le séminaire de Fundraising organisé le 31 janvier dernier par Bisnode à l’attention des associations actives en levée de fonds avait été confié cette année à Rob Woods, consultant en fundraising et directeur de Bright Spot.
Il avait pour titre: 'How to increase fundraising income with strategic peak moments.'
Nous résumons ci-dessous quelques-unes des idées développées par l'orateur du jour.
Try something different
Tout fundraiser reconnaîtra qu'il ne pourrait réussir à produire continuellement des messages résolument percutants, au point de toujours toujours captiver l’ensemble de leurs donateurs ciblés.
Rob Woods nous invite cependant à veiller à ce que notre plan de communication comprenne de temps à autre une initiative particulièrement originale - un message, une rencontre - qui réussira probalbement à réellement capter l'attention de nos interlocuteurs.
En d'autres mots: « Break the script more often: create peak moments, delight moments, great experience moments for your donors ».
Ces initiatives originales et stimulantes ne doivent pas seulement être conçues en vue de réactiver les donateurs devenus inactifs. Il est en effet au moins aussi utile d'investir du temps dans l'organisation de démarches innovantes destinées à renforcer l'adhésion de nos sympathisants les plus fidèles.
Audace, créativité, originalité: exemples
A titre d’exemple, Rob Woods cite l’exemple de l'ONG Solar Aid dont les projets visent à encourager la réussite scolaire de jeunes africains en distribuant des mini-lampes scolaires aux élèves qui habitent dans des régions dépourvues d’électricité.
Les dons de Solar Aid ont bénéficié d’une croissance rapide après que l’association ait distribué des exemplaires de cette petite lampe solaire à des donateurs qui s’en sont emparés pour mobiliser à leur tour leurs proches.
Nombre d’exemples similaires peuvent être évoqués, notamment à l'initiative d'ONG actives dans le domaine de la santé, dont le courrier adressé aux donateurs est parfois accompagné d'un objet symbolique qui illustre l'aide concrète que l'association offre aux bénéficiaires: petit sachet comprenant des sels de réhydratation orale distribués par Unicef, etc.
‘Do something that is more competitive’
En matière de prospection auprès d’entreprises, l’intervenant propose divers exemples de démarches particulièrement originales.
But de la manoeuvre: plutôt que d'envoyer un très classique dossier de demande, susciter l'étonnement et la curiosité de l'interlocuteur de manière à augmenter les chances d'obtenir un premier rendez-vous.
Rob Wood cite l’exemple de l’organisation britannique Scout Association dont la responsable 'Mécénat' est parvenue à attirer l'attention de la direction de la société Persil (savons de lessive) grâce à l'envoi d'un T-shirt scout qui était couvert de taches et comportaitl'inscription suivante: 'We've got big ideas for a national partnership between Persil & The Sout Association. We'd love to tell you about them'.
Mais si pareilles démarches audacieuses peuvent s’avérer payantes, on prendra soin de vérifier au préalable si l'extrême originalité de la démarche envisagée risque de susciter incompréhension et rejet.
De la créativité, mais également de la méthode
L'originalité de notre démarche nous aidera surtout à susciter l'intérêt et à capter l'attention de notre interlocuteur.
Toute sollicitation, par exemple auprès d'entreprises ou de 'grands donateurs' potentiels, nécessite par ailleurs, dans tous les cas de figure, le respect de règles de base que Rob Woods résume comme suit:
- Be brief (set the frame)
- Understand. Find out about them
- Match. Talk about things they are interested in, in a way most likely to connect.People don’t buy products or services, they buy feelings and identities.
Soyons conscients que notre interlocuteur se mobilisera peut-être pour partie grâce aux arguments rationels que vous exposerez, mais surtout en fonction de son ressenti émotionel ou affectif: "People don’t buy products or services, they buy feelings and identities".
Pour plus d'information
-> Agence Bright Spot (Rob Woods)
Revue de presse - Persoverzicht (2019-11/12)
Dons, legs, mécénat (novembre-décembre 2019)
Giften, legaten, mecenaat (november-december 2019)
04/11/2019 - Le Soir - Le Grand Bois récolte 250.000 euros en 5 jours
7 mois après le lancement du projet, nous avions 472.800 euros et 1.000 coopérateurs. 5 jours plus tard, nous avons récolté plus de 250.000 euros et 600 coopérateurs de plus ! » L’équipe dispose à présent de 751.000 euros.
20/11/2019 - Gazet van Antwerpen - Goodgift - de Bongobon voor het goede doel
Een Goodgift is een cadeaubon, maar in plaats van er iets voor jezelf mee te kopen, doneer je het bedrag aan een goed doel naar keuze. “Je bestelt de bon online”, legt Leen Bels uit.“ www.goodgift.be
21/11/2019 - Het Nieuwblad - Zaakvoerders vzw riskeren jaar cel voor gesjoemel met geld voor straathonden.
De zaakvoerders van de vzw SOS Straathonden Turkije riskeren een jaar cel. Een dertigjarige vrouw uit Langemark-Poelkapelle en haar moeder zouden 125.000 euro van de vzw voor zichzelf gebruikt hebben. Ze ontkennen met klem.
28/11/2019 La Libre Immo - Bruocsella, le collectif vertueux des pros de la brique
Article consacré aux cinq collectifs d’entreprises mécènes créés à l'initiative de Promethea et axés sur une zone géographique ou un thème particulier: aKCess (accès à la culture pour tous, Co-legia en région liégeoise, PatWal (patrimoine wallon), Sambria (Charleroi) Bruocsella (région bruxelloise).
28/11/2019 - Trends/Tendances - Le succès grandissant du mécénat de compétences
(ARTICLE CONSACR2 AU Symposium Promethea du 27/11/2019: 'MÉCÉNAT, RSE & IMPACT SOCIÉTAL')
30/11/2019 - Rode Neuzen Dag - Dikke Merci!
We hebben de 4e editie van Rode Neuzen Dag afgesloten met een GEWELDIG resultaat: we kunnen 423.335 jongeren sterker maken!Heel Vlaanderen kleurde rood. (...) In totaal hebben 1 op 4 scholen in Vlaanderen - zo’n 900-tal scholen - zich aangemeld als Rode Neuzen School. Al die scholen hebben samen 1.623 acties georganiseerd om hun eigen project te kunnen realiseren. Dit bracht 937.156 euro op!
01/12/2019 - De Zondag - "Op dit schip worden mirakels verricht”
Momenteel ligt de Africa Mercy, het grootste private ziekenhuisschip ter wereld, voor de kust van Senegal om daar operaties uit te voeren bij de allerarmsten. Cath Luyten en Hugo Broos, ambassadeurs van liefdadigheidsorganisatie Mercy Ships, waren deze week in Kameroen op bezoek bij ex-patiënten voor wie de operatie hun leven compleet veranderde.
19/12/2019 - De Standaard - Slim schenken aan het goede doel
Technische uitleg over belastingvermindering in het kader van digitale giften:
Een belastingvermindering (fiskaal attest) is voortaan mogelijk voor digitale giften via betaalplatformen zoals Paypal of Mollie, evenals met de Scan & Pay-functie van Doccle die gedurende de Warmste Week kon worden gebruikt.
Voor giften via Facebook is een fiscaal attest volgens Filip Henon van Unicef nog niet overal een evidentie. ‘Facebookgiften verlopen via een Ierse vennootschap. Omdat de betalingen van een derde partij komen, kunnen wij daar geen fiscale attesten voor afleveren'.
20/12/2019 - Le Soir - De la lutte contre la pauvreté infantile, ou l’art d’instrumentaliser la pauvreté
Viva for Life, son cube, ses appels aux dons, l’émotion et les chèques de certaines de nos ministres sont un grand moment de générosité et permettent de rappeler à chacun(e) l’intolérable réalité de la pauvreté des familles et des services avec les conséquences qu’en subissent les enfants dans des proportions dramatiques en Wallonie et à Bruxelles. Même avec l’apport d’artistes qui touchent au cœur des gens, rien n’y fait, la pauvreté reste croissante. Le don ne suffit pas, le don n’a jamais suffi, le don ne peut suffire… (extrait d'un appel signé par une vingtaine d'associations).
24/12/2019 - RTBf - 5.658.352€ récoltés pour Viva for Life : MERCI!
A l’issue des 144 heures d’enfermement des 3 animateurs de VivaCité -Sara De Paduwa, Ophélie Fontana et Adrien Devyver-, 5.658 352€ ont été récoltés au profit de Viva for Life. Record battu, puisque l’année dernière le compteur affichait déjà le beau montant de 4.929.220€ avaient été récoltés.
24/12/2019 - De Standaard - Jambon stuurt de cheque voor Warmste Week met de post.
Grote sier maken met belastinggeld tijdens De Warmste Week botst op zijn grenzen. Voor het eerst blijft de Vlaamse minister-president weg.
03/01/2020 - Het Laatste Nieuws - 'De Warmste Week' heeft opnieuw een recordbedrag opgeleverd.
Liefst 17.518.153 euro is er ingezameld. Vorig jaar was dat 17,286 miljoen euro. Dit jaar heeft een op de vijf Vlamingen een goed doel van de actie gesteund. Alles samen organiseerden de Vlamingen 13.582 acties voor 2.088 goede doelen. Dat is goed voor zo'n 11.776 uur aan vrijwilligerswerk. Bijna 53.000 Vlamingen liepen voor hun zelfgekozen goede doel op een van de 'Warmathons'.
Méthodes de collecte: peu d'innovations significatives en 2019
Le don par paiement sans contact, bientôt disponible en Belgique ?
15/01/2020 - Si nombre d'associations gagnent en professionalisme, peu d'entre elles ont réussi à développer des modes de collecte innovants au cours de l'année 2019.
Il en est de même en dehors de nos frontières, à l'exception de quelques expériences en 'contactless payment'. Peut-être feront-elles bientôt leur apparition en Belgique.
Mais on note quelques modestes évolutions. Ainsi un nombre croissant de donateurs utilisent-ils spontanément Facebook pour inciter leurs contacts, à l'occasion de leur anniversaire, à effectuer un don auprès de la cause qu'ils soutiennent.
Scan for Change: bilan en demi-teinte ?
Bancontact a testé du 3 au 18 décembre 2019 inclus sa solution Scan for Change, une application de paiement mobile destinée à faciliter le soutien aux associations caritatives en Belgique par le biais de micro-donations.
La société a mobilisé à cet effet de solides moyens de promotion: site Internet, publicité pleine page dans certains médias, présence impressionnante dans le hall de sept gares belges.
La solution fonctionnait au départ de codes QR, disponibles en ligne et hors ligne, qui donnaient accès à une histoire.
Le donateur scannait un code qui lui permettait d'effectuer un don de 2 €, intégralement versé à une association active dans un des domaines illustrés par l’histoire à côté du code QR: santé, égalité des chances, protection de l’enfance, nature et protection des animaux.
Bancontact ne souhaite pas communiquer le résultat de cette opération 'test'.
Bien qu'il soit heureux que des entreprises commerciales contribuent à accélérer l'innovation en collecte de fonds, on est tenté de craindre que les coûts de l'opération Scan for Change aient été fort conséquents en comparaison avec le total des dons de 2 euros collectés au profit des associations bénéficiaires.
Organisations bénéficiaires de la campagne: MS Liga/Ligue de la SEP, Rode Kruis Vlaanderen/Croix-Rouge de Belgique, Special Olympics, Stichting Tegen Kanker/Fondation contre le Cancer, Think Pink, Blindgeleide Honden/Chiens guides, Blauwe Kruis/Croix Bleue, Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, Vogelbescherming, Bednet, Cliniclowns, Make a Wish, TADA, Voedselbanken/Banques alimentaires, YouthStart, Netwerk Tegen Armoede, Good Planet, Natagora, Natuurpunt.
Source
Communiqué de presse 'Scan for Change' (Bancontact)
Dons: les Belges ont été généreux en 2017
Statistiques officielles et données comptables: un an de décalage
14/01/2020 – En ce début d’année 2020, nombre d’associations ont publié depuis environ six mois leurs comptes annuels relatifs à l'année 2018, ce qui permet d’apprécier l’évolution des dons et legs avec un an de retard.
Ainsi est-ce au départ de ces données comptables que la dernière édition de notre Baromètre de la Générosité publique fait état d’une légère hausse des dons sur l’année 2018 (lien).
Bien que pas toujours comparables, les données issues des bilans des associations ont l’avantage de comptabiliser l’ensemble des dons, hormis les recettes issues des évènements caritatifs.
La seconde source d’information concernant la générosité des Belges est fournie par le SPF Finances.
Cette administration ne comptabilise cependant que les dons figurant dans les déclarations de revenus de nos concitoyens, et ne publie ces données que très tardivement. Les chiffres relatifs à l'année 2017 ne sont disponibles que depuis peu...
Dons relatifs à l’année 2017
Forte croissance selon le SPF Finances: +15%
Le quotidien Het Laatste Nieuws du 8 janvier dernier publie les données du SPF Finances relatives aux dons déclarés dans la déclaration de revenus de l’année 2018, qui se réfèrent aux contributions versées durant l’année 2017.
Quelque 904.693 déclarations mentionnent le versement de dons au cours de cette année. Ce chiffre est en hausse de 10,7% par rapport à l’année précédente, et de 40,9% par rapport à 2013. Cet accroissement singificatif du nombre de déclarations reste difficile à interpréter. Il pourrait résulter pour partie d'une meilleure maîtrise de saisie informatisée des données fiscales, que ce soit par l'Administration ou par les usagers. On sait par ailleurs que les campagnes de collecte de rue (street fundraising) permettent de recruter environ 100.000 nouveaux donateurs par an, mais également que nombre d'entre eux mettent fin après quelque temps à cette formule de dons par domiciliation.
Quant au montant total des dons, il s’élèvait à 263 millions d’euros en 2017 au lieu de 223 millions d’euros l'année précédente, soit une croissance de 15% sur un an.
Croissance significative selon le Baromètre de la générosité publique: 9%
Le Baromètre de la générosité publique produit à l’initiative du Fundraisers Forum fait également état d'une croissance significative sur l’année 2017, bien que le pourcentage moyen se situe aux alentours de 9% plutôt que 15%.
On observera bien sûr que les petites associations, dont les résultats ont semblé excellents durant l’année 2017, sont correctement représentées dans les statistiques du SPF Finances alors qu'elles sont largement sous-représentées (seulement 97 associations) dans l’estimation du Baromètre que nous reproduisons ci-dessus.
2017 et 2018: deux années fastes pour les petites associations
Les estimations relatives à l'année 2018, pour lesquelles seules les données produites par le Baromètre de la Générosité sont actuellement disponibles (lien), font état d'une stabilisation globale des recettes issues des dons (+2%).
Mais la forte croissance des contributions en faveur des petites associations, déjà constatée en 2017, s'est poursuivie l'année suivante.
Source
Het Laatste Nieuws (8/1/2020) - 'Steeds meer Belgen geven aan goed doel.'
Mécénat 3.0: création de valeurs partagées
Symposium Promethea: le débat
8/1/2020 - L'asbl Promethea a chargé Sonecom d’effectuer une enquête auprès de 638 entreprises belges de 20 employés et plus afin d’identifier et comprendre leurs pratiques en matière de mécénat et de sponsoring.
Les résultats, dont nous rendons compte par ailleurs (lien), furent présentés dans le cadre du Symposium Promethea du 27/11/2019, qui proposait plusieurs intervenants d'experts en mécénat, d'institutions culturelles et d'entreprises mécènes.
Bien que focalisés sur le secteur culturel, les témoignages relatifs aux nouvelles attentes des entreprises mécènes ne manqueront pas d’intéresser les associations d’autres secteurs, également en quète de soutien dans le monde des entreprises.
Une démarche plus mure et plus stratégique
Ludwig Forrest (Fondation Roi Baudouin) confirme qu’un nombre croissant d’entreprises contactent la Fondation Roi Baudouin dans le cadre d’initiatives qu’elles souhaitent développer au profit de causes relevant de l’intérêt général.
La démarche des entreprises lui parait plus mure et plus stratégique, d’autant qu’elles sont conscientes de ce que leur engagement en matière de mécénat impacte nécessairement leur identité (le « branding »).
Ce renforcement de la philanthropie s’observe également au niveau local, au travers des nombreuses initiatives financées par des artisans ou des PME dans le cadre de ‘Comptes Projets’ gérés par la Fondation Roi Baudouin.
Mobiliser toutes les parties prenantes
Pour Jacques Spelkens (Engie), le mécénat a subi de profondes évolutions, au même titre que le concept de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE).
Les grandes entreprises reconnaissent à présent qu’elles ont un rôle sociétal important à jouer, au niveau de la planète mais également en matière de soutien à la culture.
Elles reconnaissent volontiers que celle-ci fait également partie de nos besoins primaires.
Au traditionnel chèque versé autrefois par nombre d’entreprises philanthropiques succèdent désormais de nouvelles formes de partenariats. Elles veillent davantage à associer les diverses parties prenantes de l’entreprise mécène – personnel, management, fournisseurs – au projet social ou culturel de l’organisation bénéficiaire.
Toutes les parties prenantes sont souvent incitées à se mobiliser sur le projet sociétal soutenu par l’entreprise. A titre d’exemple, Jacques Spelkens cite notamment l’offre Power2Act développée par Engie à l’attention de son personnel.
Partenariats, création de valeurs partagées
Plusieurs représentants d’institutions culturelles bénéficiaires, tel Paul Dujardin (directeur BOZAR) se réjouissent de voir émerger de nouvelles formes de collaborations qui permettent à tous, collaborateurs de l’entreprise mécène autant que de l'institution culturelle bénéficiaire, de se retrouver sur des valeurs partagées, telle que la créativité et la recherche d’excellence.
"Les entreprises mécènes ne sont plus des sponsors, ce sont des partenaires ».
C’est grâce à ces valeurs partagées – beauté, qualité de la finition, excellence … - que les collaborateurs de l’entreprise mécène autant que de l’institution culturelle prennent plaisir à s’engager dans ce qui devient parfois un véritable exercice de co-création.
C’est dans cet esprit que nombre de clubs de mécènes font se rencontrer entrepreneurs et artistes dans un vrai souci d’échange et de création de valeurs communes.
Jacques Spelkens précise que la philanthropie des entreprises n’a pas pour ambition de se substituer aux missions du secteur public.
Mais leur apport se justifie certainement lorsque l’entreprise dispose de compétences spécifiques au niveau du domaine ciblé par son action de mécénat.
C’est par exemple le cas des entreprises qui aident divers établissements de l'enseignement technique à doter leurs ateliers d’équipements adaptés aux besoins actuels de l’industrie.
Parfois critiqué
Bien que le mécénat soit parfois critiqué pour des opérations qui relèvent pour certains de « green washing » ou de « social washing », la plupart des intervenants du Symposium jugent que le climat de méfiance réciproque entre associations et entreprises est nettement moins prégnant qu’autrefois.
Virginie Xhauflaire (HEC Liège) regrette la propension de certains à continuer de mettre perpétuellement en doute les motivations des entreprises mécènes.
Elle rappelle que nombre de recherches ont établi, notamment à la suite des travaux de Marcel Mauss, que l’altruisme pur n’existe pas. Le don crée depuis toujours une obligation de rendre.
Plutôt que de se cramponner à une vision manichéenne séparant bons et méchants Virginie Xhauflaire juge plus productif de s’appliquer à faire le bilan de ce qu'un projet de mécénat crée réellement en faveur de chaque catégorie de bénéficiaires: l’entreprise mécène, l’association et bien évidemment les bénéficiaires finaux.
Les entrepreneurs sociaux, à l'intersection des deux mondes
Virginie Xhaufflaire observe un double rapprochement, d'une part à l'initiative du monde de l’entreprise qui se rapproche du secteur associatif, d'autre part dans le secteur à profit social qui fait désormais davantage appel aux méthodes de management issues du monde des affaires.
Et voici qu'en outre, à l’intersection de ces deux mondes, une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux tente de démontrer qu'il est possible de concilier activité économique et finalité sociale. Mais il faut reconnaître que cette démarche audacieuse connait un pourcentage élevé d'échecs.
Réussite du mécénat français: l'exemple de la SNCF
L’investissement des entreprises belges reste relativement frileux en matière de mécénat en comparaison avec la France.
Les incitants fiscaux du régime français, mis en place au départ de la loi Argaillon et partiellement remis en question en décembre dernier, y ont largement contribué à la croissance du mécénat en France.
Le Symposium de Promethea comprenait à ce sujet une intéressante intervention de la responsable 'Mécénat' de la SNCF concernant la possibilité offerte par cette entreprises à ses 250.000 employés de prester jusqu’à dix journées par an dans des actions bénévoles au profit de causes d’intérêt général ou aux côtés de proches en situation de fragilité.
Quelque 4.000 collaborateurs de l’entreprise ferroviaire recourent à cette disposition (lien).