Dons : après deux années de crise Covid, les organisations craignent l'impact de l'inflation

22/12/2022 -  L'édition 2022 du Baromètre des associations, une initiative de la Fondation Roi Baudouin, dresse un aperçu de la santé financière du secteur associatif en Belgique et établit des comparaisons avec les éditions précédentes.
Il en ressort qu'au cours des douze derniers mois, 40% des associations ont vu leur situation financière se dégrader. C’est une légère amélioration par rapport à 2020, où 49% des associations avaient vu leur situation financière se détériorer, mais on est encore loin des 19% de 2018.

Proportionnellement, les dons de particuliers ont subi la plus forte pression au cours des douze derniers mois.  40% des associations ont constaté une diminution des dons de particuliers (contre 31% en 2020 et 24% en 2018).
Elles attribuent ce recul de la générosité à la crise Covid-19 ainsi qu'à l'inflation.

Les prévisions concernant l'évolution prochaine des dons sont relativement pessimistes.
Les organisations sondées dans le cadre de l'enquête IPSOS pointent les conséquences de la crise Covid ainsi que la montée de l'inflation parmi les principales causes de cette diminution probable de la générosité publique.

Ces données gagnent à être interprétées en prenant en compte le contexte général de l'enquête, et notamment la composition de l'échantillon d'organisations qui y ont participé.
Les informations relatives à la méthodologie de cette recherche, ainsi que l'ensemble des résultats, sont disponibles en téléchargement au départ du lien suivant.

We thank our partners

• Stats-Belgium-2018&2019

BE Philanthropy 2023 succède au "Printemps de la Philanthropie"

22/12/2022 - BE Philanthropy, l’initiative qui succède au Printemps de la Philanthropie, rassemble tous les trois ans les acteurs de ce secteur en Belgique et en Europe, dans le but de promouvoir la philanthropie au cœur de la société.

La Fondation Roi Baudouin vous invite à explorer les évolutions et opportunités philanthropiques ce jeudi 27 avril 2023, ainsi qu’à réfléchir ensemble au rôle que peut jouer la philanthropie.
Ceci, à travers des modèles novateurs, d’études de cas et de témoignages d’acteurs de premier plan.

Événement : BE Philanthropy
Date : Jeudi 27 avril 2023
Lieu : Autoworld, Parc du Cinquantenaire 11, 1000 Bruxelles

En suivant ce lien, vous pouvez consulter le programme provisoire et toutes les informations pratiques.

-----------

Be Philanthropy 2023, de opvolger van "De Lente van de Filantropie"

In 2023 organiseert de Koning Boudewijnstichting het evenement “Be Philanthropy”, de opvolger van “De Lente van de Filantropie".
Be Philanthropy wil benadrukken hoe belangrijk het is om de filantropie te erkennen, te promoten en te bevorderen op lokaal, nationaal, Europees en internationaal vlak.
Het wil de trends, de kansen, de moeilijkheden en de innovaties van de filantropie bestuderen en nagaan hoe zij nog meer impact kan verwerven ten dienste van het algemeen belang.

Bijkomende informatie en inschrijving via deze link. 

Dons : après deux années de crise Covid, les organisations craignent l'impact de l'inflation

22/12/2022 -  L'édition 2022 du Baromètre des associations, une initiative de la Fondation Roi Baudouin, dresse un aperçu de la santé financière du secteur associatif en Belgique et établit des comparaisons avec les éditions précédentes.
Il en ressort qu'au cours des douze derniers mois, 40% des associations ont vu leur situation financière se dégrader. C’est une légère amélioration par rapport à 2020, où 49% des associations avaient vu leur situation financière se détériorer, mais on est encore loin des 19% de 2018.

Proportionnellement, les dons de particuliers ont subi la plus forte pression au cours des douze derniers mois.  40% des associations ont constaté une diminution des dons de particuliers (contre 31% en 2020 et 24% en 2018).
Elles attribuent ce recul de la générosité à la crise Covid-19 ainsi qu'à l'inflation.

Les prévisions concernant l'évolution prochaine des dons sont relativement pessimistes.
Les organisations sondées dans le cadre de l'enquête IPSOS pointent les conséquences de la crise Covid ainsi que la montée de l'inflation parmi les principales causes de cette diminution probable de la générosité publique.

Ces données gagnent à être interprétées en prenant en compte le contexte général de l'enquête, et notamment la composition de l'échantillon d'organisations qui y ont participé.

Le point de vue des donateurs : sondage

Le Baromètre de la Fondation Roi Baudouin comprend un intéressant sondage réalisé auprès d'un échantillon de quelque mille personnes.
Certains résultats mériteraient sans nul doute d'être comparés avec les conclusions d'enquêtes mises en oeuvre au départ d'autres sources.

1.Evolution de la générosité des particuliers

Il paraît ainsi étonnant que le pourcentage de la population qui se définit comme 'donateurs' ne semble avoir guère évolué au cours des six dernières années (sondage IPSOS, visuel ci-dessus), alors que les statistiques du SPF Finances font état - sur la même période - d'une croissance significative du nombre d'attestations fiscales délivrées ainsi que du montant total des dons associés à la délivrance d'une attestation fiscale.

2. Evolution de la générosité durant l'année 2022, dans un contexte de forte inflation

Les participants au sondage font état d'un relatif optimisme (confer visuel ci-dessus). Les statistiques du SPF Finances cependant confirmé deux ans plus tard, sur base des attestations fiscales délivrées par les organisations caritatives agréées, que l'année 2022 a connu un recul significatif des dons émanant des particuliers.
Cette diminution a heureusement été compensée par une générosité accrue des entreprises (lien).

3. Répartition sectorielle de la générosité publique

Les thématiques soutenues de manière préférentielle par les personnes sondées par la Fondation Roi Baudouin (visuel ci-dessus) correspondent partiellement à la hiérarchie des causes qui apparaît au travers d'une analyse des montants collectés par les organisations caritatives (confer 'Baromètre' édité par le Fundraisers Forum).

On observe toutefois que la thématique populaire du soutien aux refuges pour animaux n'y est guère citée, au contraire de deux causes très méritoires (migration et intégration, formation culturelle et protection du patrimoine) pour lesquelles les comptes annuels des organisations concernées ne font guère état d'une forte mobilisation des donateurs. 

Source
Fondation Roi Baudouin - Baromètre des associations (2022)
Les informations relatives à la méthodologie de cette recherche, ainsi que l'ensemble des résultats, sont disponibles en téléchargement au départ du lien suivant.

We thank our partners

• Stats-Belgium-2018&2019

Générosité des Belges : éléments d'analyse

23/12/2022 - De Barometer van de Vrijgevigheid (2021) werd nogmaals grotendeels mogelijk gemaakt dankzij de financiële gegevens die door de VEF (Vereniging voor Ethiek in de Fondsenwerving) en door de Stichting Donorinfo jaarlijks worden gepubliceerd.

Erik Todts (Voorzitter VEF) publiceerde intussen (link) bijkomende beschouwingen over de evolutie van de giften en legaten gedurende de laatste jaren.

La dernière édition du Baromètre de la Générosité a cette fois encore été grandement facilitée par la disponibilité des résultats financiers collectés à l'initiative de l'AERF (Association pour une Ethique en Récolte de Fonds) ainsi que par la Fondation Donorinfo.
Erik Todts, président de l'AERF, a entre-temps publié sur le site de cette plateforme (lien) d'intéressants commentaires complémentaires concernant l'évolution des dons et legs au cours des dernières années. Nous en reproduisons la version française ci-dessous, en fin d'article.

Hoe is het gesteld met de vrijgevigheid ?

Rond deze eindejaarsperiode proberen fondsenwervers voor hun eigen goede doel een balans op te maken van de resultaten van het voorbije jaar, om nog beter te plannen voor het volgend jaar. Een aantal journalisten stelt ons rond deze tijd eveneens de vraag, maar dan met betrekking tot de ganse sector, in het kader van het jaaroverzicht van hun krant. Naast vaststellen of de trend stijgend of dalend is, wil iedereen ook graag weten of een ongelukkige of heuglijke gebeurtenis tijdens het voorbije jaar een impact heeft gehad op de het geefgedrag van de bevolking, zo ja hetwelk.

Tot spijt van wie het benijdt, min of meer betrouwbare gegevens over de vrijgevigheid zijn in ons land slechts een jaar later beschikbaar. Op basis van beperkte objectieve gegevens en enkele extrapolaties van peilingen, worden pas nu, eind 2022, de voornaamste tendensen van de vrijgevigheid in 2021 zichtbaar.
En naar goede gewoonte sedert vele jaren, publiceert Fundraisers Forum, met medewerking van de VEF, haar barometer van de vrijgevigheid van 2021 (in het Frans)

Aanvullend op de analyses en commentaren van Fundraisers Forum, hierna enkele observaties.

Kijken we eerst nog even terug naar 2020, het jaar van de Corona-epidemie en de eerste strenge lockdowns. Ondanks de ruim gedeelde vrees voor een gevoelige daling van de vrijgevigheid, mochten we nochtans een gemiddelde stijging (van ong. 15%) van de giften in 2020 vaststellen. Daarvoor zagen we twee verklaringen : hoge bijdragen voor enkele campagnes in verband met opvang en verzorging van Covid-patiënten, overwegend via de Koning Boudewijnstichting, tijdens het eerste helft van het jaar; daarnaast het stimulerend effect van de verhoogde belastingaftrek van 60% voor giften, overwegend tijdens de laatste maanden van 2020.

Wat daarna zou komen, wist niemand te voorspellen. Welnu, in 2021 is het totaal aan giften voor het maatschappelijk belang in ons land is gemiddeld quasi stabiel gebleven tegenover 2020. Het gemiddelde verbergt allicht een aantal nuances binnen de sector. Zo daalde ‘uiteraard’ het volume aan giften bij de Koning Boudewijnstichting, in afwezigheid van nieuwe campagnes in relatie tot Covid en de ziekenhuizen, maar kwam het toch nog uit op het dubbele van 2019. Anderzijds hebben de overstromingen tijdens de zomer van 2021 een grote golf van solidariteit op gang gebracht. Als we er rekening mee houden dat een heuse herneming van het sociaal leven en de activiteiten van de verenigingen, waaronder de fondsenwerving, pas op gang zijn gekomen vanaf de zomer, heeft de vrijgevigheid in 2021 goed stand gehouden.

Ondanks het feit dat het totaalbedrag aan giften niet betekenisvol is gestegen in 2021, gingen de gemiddelde totale eigen inkomsten in de sector gevoelig omhoog. De verklaring hiervoor komt van de inkomsten uit legaten, die soms stegen met 50 tot 70% in 2021, vergeleken bij 2020.
De hoge oversterfte, vooral onder bejaarden ten gevolge van Covid is een geloofwaardige verklaring, maar niet de enige. Over een periode van een vijftal jaren zien we immers de verhouding van legaten tegenover giften aan goede doelen stijgen van 20 à 30% naar 40 à 60%. Op 15 jaar tijd is het totaalbedrag van wilsbeschikkingen voor het maatschappelijk belang… verviervoudigd, naar zo’n € 800 miljoen... Overlijdens zijn onvoorspelbaar, maar toch worden legaten voor goede doelen niet enkel een belangrijke maar ook een stabiele inkomstenbron. Met deze randbemerking : zelfs als legaten doorheen gans de sector duidelijk aan belang winnen, zijn inkomsten uit legaten onevenwichtig gespreid. Een vrij beperkt aantal organisaties is begunstigde van de meeste en grootste erfenissen.

Wat het jaar 2022 zal betekenen voor de vrijgevigheid in ons land, is voorlopig nog een raadsel. De eerste echo’s uit de sector wijzen op een daling van de giften, maar we moeten dus wachten tot eind 2023 om dat te kunnen bevestigen of tegenspreken...

Erik Todts, voorzitter VEF
22-12-2022

Bron :
Site AERF-VEF

Comment se porte la générosité du public ?

Autour de cette fin d'année, les fundraisers tentent de faire dans leur propre association le bilan des résultats de la générosité de l'année écoulée, afin de planifier encore mieux l'année prochaine. Quelques journalistes nous posent également la question à cette époque, par rapport à l'ensemble du secteur, dans le cadre de la revue annuelle de leur journal. En plus de déterminer si la tendance est à la hausse ou à la baisse, chacun aimerait aussi savoir si un événement tragique ou heureux au cours de l'année écoulée a eu un impact sur le comportement des donateurs, si oui lequel.

Malheureusement, des données plus ou moins fiables sur la générosité dans notre pays ne sont disponibles qu'avec un retard d’un an. Sur la base de rares données objectives et de quelques extrapolations de sondages, ce n'est que maintenant, fin 2022, que les grandes tendances de la générosité en 2021 deviennent visibles.
Et comme à son habitude depuis de nombreuses années, Fundraisers Forum, avec la collaboration de l’AERF, publie son baromètre de la générosité de 2021 :

Voici quelques observations complémentaires aux analyses et commentaires de Fundraisers Forum.

Revenons d'abord un instant sur 2020, l'année de l'épidémie de Corona et des premiers confinements stricts. Malgré la crainte largement partagée d'une baisse importante de la générosité, nous avons néanmoins pu observer une augmentation moyenne (d’environ 15 %) des dons en 2020. Nous avons vu deux explications à cela : d’abord des contributions élevées à des campagnes liées à l'accueil et à la prise en charge des patients Covid, principalement via la Fondation Roi Baudouin, au cours du premier semestre ; ainsi que l'effet stimulateur de la réduction fiscale majorée de 60% pour les dons, principalement au cours des derniers mois de 2020.

Personne ne pouvait prédire ce qui allait suivre. Eh bien, en 2021, le montant total des dons pour l'intérêt social dans notre pays est resté en moyenne quasi stable par rapport à 2020. La moyenne cache probablement un certain nombre de nuances au sein du secteur. Par exemple, le volume des dons à la Fondation Roi Baudouin a ‘évidemment’ baissé, en l'absence de nouvelles campagnes en lien avec le Covid et les hôpitaux, mais il s'élève tout de même au double de celui de 2019. En revanche, les inondations lors de la l'été 2021 ont provoqué une grande vague de solidarité. Si l'on tient compte du fait qu'une véritable reprise de la vie sociale et des activités des associations, dont le fundraising, n'a démarré qu'à partir de l'été, la générosité a bien résisté en 2021.

Bien que le montant total des dons n'ait pas augmenté de manière significative en 2021, le revenu propre total dans le secteur a - en moyenne - considérablement augmenté. L'explication vient des revenus des legs, qui ont parfois augmenté de 50 à 70 % en 2021, par rapport à 2020 .
La forte surmortalité, notamment parmi les personnes âgées due au Covid, est une explication crédible, mais pas la seule. En effet, sur une période de cinq ans, nous voyons la proportion des legs par rapport aux dons aux bonnes causes passer de 20 à 30 % à 40 à 60 %. En 15 ans, le montant total des dernières volontés en faveur de l'intérêt sociétal a quadruplé, pour atteindre environ 800 millions d'euros ... Si les décès sont imprévisibles, les héritages sont néanmoins devenus pour les associations non seulement une source de revenus importante mais stable également. Avec cette réserve : même si les legs gagnent clairement en importance dans l'ensemble du secteur associatif, les revenus des legs sont inégalement répartis. Un nombre assez limité d'organisations sont les bénéficiaires des legs les plus nombreux et les plus importants.

Ce que l'année 2022 signifiera pour la générosité dans notre pays est encore un mystère pour le moment. Les premiers échos du secteur pointent vers une baisse des dons, mais il faudra bien attendre fin 2023 pour le confirmer ou infirmer...

Erik Todts, président de l’AERF
22/12/2022

Source :
Site AERF-VEF

Autres articles relatifs au Baromètre de la Générosité publique (résultats de l'année 2021)

> Précautions d'ordre méthodologique (lien)
> Année 2021: résultats contrastés (lien)
> Top 30 des acteurs de la collecte (lien)

We thank our partners

• Stats-Belgium-2018&2019