Belgique
22/05/2020 - Plus de 20 associations ont décidé ensemble de recommencer les activités de collecte de rue (street-fundraising, door-to-door), prudemment et lentement à partir du 2 juin.
En attendant, elles préparent des mesures appropriées pour protéger au mieux citoyens et recruteurs et pour créer les meilleures conditions possibles pour les entretiens.
En Belgique, la méthode dite de « dialogue direct », est utilisée par quelque 25 organisations.
Pour certaines, cela représente la principale source de dons et de recettes structurelles.
La date de reprise et les mesures de sécurité sanitaires ont été définies de concert par les associations qui ont participé à ce processus de concertation coordonné par l’AERF (Association pour une Ethique en Récolte de Fonds): Médecins sans Frontières, Médecins sans vacances, Amnesty International (Wallonie-Bruxelles), Amnesty Vlaanderen, Broederlijk Delen, Child Focus, CNCD/11.11.11., Croix Rouge de Belgique, Médecins du Monde, Greenpeace, Handicap International, Koepel 11.11.11, Natagora, Oxfam, Plan International, Rode Kruis Vlaanderen, L’Ilot, UNICEF, SOS Villages d’Enfants, SOS Faim , Fondation contre le Cancer, Infirmiers de rue, Vluchtelingenwerk, WWF.
Source
Version française
- Communiqué de presse de l’AERF (22/05/2020) – ‘Les associations peuvent à nouveau recruter des donateurs’
- AERF (22/05/2020) – ‘Lignes de conduite pour le recrutement Direct Dialogue dans le cadre de l’épidémie Covid-19’
Nederlandse versie
- Persbericht VEF (22/05/2020) – ‘Goede doelen mogen opnieuw schenkers werven in de openbare ruimte’
- VEF (22/05/2020) – ‘Handleiding voor de Direct Dialogue werving ten tijde van de Covid-19 epidemie’
Contexte international
Les campagnes de collecte de rue (street fundraising, door-to-door) ont été prudemment relancées dans d'autres pays, tant en Asie que plus récemment en Europe continentale: Norvège, Pays-Bas, Autriche.
Une contribution publiée il y a peu sur le site SOFII indique qu'en Autriche le public ne semble pas du tout réservé à l'idée d'entamer un dialogue avec des recruteurs de rue.
Les exigences sanitaires imposées aux street fundraisers autrichiens semblent particulièrement strictes. Ainsi sont-ils munis de visières et s'abstiennent-ils de s'adresser aux personnes âgées.
-> 'Site SOFII - Peter Steinmayer (Austrian Fundraising Association): 'How are face-to-face fundraisers adapting in a (sort of) post-lockdown world?'
Les recommandations de l'AERF concernant le recrutement de donateurs durant l'actuelle période de déconfinement progressif s'inspirent largement du code de conduite néerlandais:
-> DDMA (11/05/2020) - 'Handleiding voor werven en collecteren in de 1,5 metersamenleving'
Transparence des coûts et recettes
En Belgique les campagnes de street fundraising et de recrutement de donateurs en porte-à-porte sont pour la plupart mises en oeuvre au travers d'agences commerciales (fundraising agencies).
Leur intérêt ne coincide pas entièrement avec celui des associations qui font appel à leurs services. Dès lors que ces entreprises se rémunèrent sur base du nombre de donateurs que leurs équipes recrutent sur la voie publique, elles peuvent être tentées de booster leurs campagnes de recrutement au dépend de la qualité du contact établi avec ces nouveaux donateurs. Or si nombre d'entre eux interrompent assez rapidement leur domiciliation, le coût global de ce type de prospection s'avère automatiquement disproportionné.
Il est donc rassurant pour les donateurs que l'AERF (Association pour une Ethique dans les Récoltes de Fonds) puisse, au titre de plateforme indépendante de contrôle des campagnes de recrutement sur la voie publique, encourager les associations membres de cette plateforme à faire preuve d'une réelle transparence quant aux coûts et recettes des opérations de recrutement sur la voie publique, et ce plus particulièrement durant la phase 'post Covid-19''.