Bien qu'il soit proche des milieux associatifs, le mensuel Alter Echos, édité par l'Agence Alter, publiait récemment un reportage critique concernant certaines questions délicates suscitées par la professionnalisation des méthodes de collecte de fonds:
- Les recruteurs habillés avec les couleurs et le logo des associations pour lesquelles ils abordent les passants sont-ils trop nombreux, trop insistants?
- Le street fundraising favorise-t-il trop les grosses ONG connues au détriment des petites structures ?
- Faut-il dénoncer le caractère parfois trop intrusif du démarchage à domicile, ou du télémarketing ?
- Les grands acteurs de la collecte captent-ils l’essentiel de la croissance globale des dons et des legs ?
- Comment convient-il que la réglementation européenne RGPD protège les donateurs confrontés aux cessions ou vente d’adresses à des tiers: interdiction sauf accord antérieur et explicite des donateurs concernés, ou cession autorisée à condition que les donateurs concernés n’aient pas manifesté leur opposition ?
Geert Robberechts, coordinateur de l'AERF, précise dans l'article que le prochain Congrès de l'Association pour une Ethique en Récolte de Fonds proposera une révision de son code éthique.
Le thème principal sera le RGPD et son impact sur les ONG de récolte de fonds.
Il est probable qu'une nouvelle clause alignera l'AERF sur l'interprétation britannique de la RGPD, qui interdit la cession de fichiers de donateurs à des tiers sans autorisation explicite des usagers concernés.
L'intéressant reportage de Martine Vandemeulebroucke est consultable en ligne.
Agence ALTER - Alter Échos n° 466 (30 août 2018) – ‘Le démarchage en rue? Une affaire qui marche pour les ONG’