Ci-dessous articles 'Collecte de rue (street fundraising) en Belgique'.
18 mai 2018 - Le recrutement de donateurs sur la voie publique a longtemps fait l'objet de critiques réputées au Royaume-Uni, et parfois en France ainsi qu'aux Pays-Bas.
Au Royaume-Uni l'instauration d'un Code de conduite relativement sévère a permis de réduire de manière significative les plaintes émanant de particuliers ou de commerçants.
-> Lire: 'Street fundraising: auto-régulation sévère, amélioration incontestable' (2016)
Le Code de conduite britannique, dont le respect fait l'objet de vérifications régulières menées par une brigade d'enquêteurs anonymes, est placé depuis l'année 2017 sous l'autorité du Fundraising Regulator.
-> Fundraising Regulator - 'Rulebook for face-to-face fundraising'
La mise en place, à l'initiative de l'AERF, d'une Charte du Dialogue Direct, a permis de limiter très fortement le nombre de plaintes enregistrées en Belgique.
Le dernier contentieux date de mi-2017, lorsque la ville d'Ostende a interdit le démarchage de donateurs dans les rues commerçantes de la ville.
-> Lire: 'Le street-fundraising en question: revue de presse' (août 2017)
Cette fois c'est à Wavre qu'un règlement communal a été édicté il y a quelques jours à l'initiative des édiles communaux, en vue de limiter fortement les campagnes de recrutement dans les rues commerçantes de la cité.
La Libre Belgique du 16 mai dernier présente les arguments avancés par la bourgmestre faisant fonction, de même que le point de vue défendu, au nom des ONG concernées, par Philppe Hensmans, directeur d'Amnesty International (section francophone).
Pour Françoise Pigeolet, bourgmestre faisant fonction, ces nouvelles mesures s'imposaient du fait que nombre d'habitants ont souvent le sentiment d'être importunés par ces fréquentes sollicitations, et parce que la présence assidue d'employés des ONG dissuade les usagers de s'arrêter devant les vitrines des magasins.
Chacune des cinq ONG encore accueillies à Wavre ne pourront désormais être présentes que cinq jours par an, en dehors des jours de marché.
Pour Philippe Hensmans, le comportement des équipes de recruteurs n'a en réalité que très rarement pu être qualifié d'agressif au cours des vingt dernières années.
Il signale qu'un dialogue direct avec les autorités de la Ville aurait probablement pu aplanir les difficultés rencontrées à Wavre.
Le street-fundraising reste à ces yeux un moyen de communication essentiel entre les ONG et le grand public, et permet de recruter de nouveaux donateurs sur base de coûts de collecte inférieurs aux autres techniques de prospection.
Amnesty International investit dans le street fundraising au départ d'équipes de recruteurs de l'association, ainsi que par l'intermédiaire de la société commerciale ONG Conseil, qui rémunère son personnel à hauteur de 10 à 15 euro brut/h, et facture de travail à l'association pour minimum 60€/h.
Source: La Libre Belgique, 16/05/2018 (p.38-39) - 'Faut-il limiter le démarchage des ONG en rue ?'
Vakblad Fondsenwerving: het werk gaat door!
Drie maanden geleden leek het alsof het Nederlands tijdschrift Vakblad Fondsenwerving zou verdwijnen.
Jaap Zeekant, hoodredacteur a.i. van de publicatie, bevestigde echter enkele weken geleden dat de publicatie nu in goede handen is, bij een nieuwe generatie enthousiaste en gedreven mensen.
Info: Vakblad Fondsenwerving
In het laatste nummer van 2017 van Vakblad Fondsenwerving levert Henk de Graaf ten persoonlijke titel een interessant artikel over de concurrentie in de fondsenwerving.
Concurrentie is er altijd, en is volgens de auteur zeker goed.
Hij noteert echter dat kleine doelen nauwelijks in de zeer rendabele sector van straatwerving en deur-aan-deurwerving kunnen toetreden:
“Goededoelen organisaties huren bedrijven in die medewerkers langs de deuren gaan met de vraag of mensen donateur willen worden.
Er zijn steeds meer goede doelen die dat willen. Maar met name de kleinere goede doelen lopen daar tegen een probleem aan.
De grote goede doelen ‘kopen’ de capaciteit van de grotere leveranciers op en de kleinere goede doelen komen bij de kleinere leveranciers uit.
(…) In de praktijk zorgen de grote goede doelen ervoor dat de markt wordt verdeeld. Kleine doelen kunnen niet of nauwelijks toetreden.
Alleen de allergrootste goede doelen zullen met de grootste leveranciers de markt gaan beheersen.”
In andere branches zou deze gang van zaken volgens Henk de Graaf ‘kartelvorming’ worden genoemd.
Bron: Henk de Graaf - 'Concurrentie in de fondsenwerving' - Vakblad Fondsenwerving, 2017 n°7
De toestand in België is slechts voor een deel vergelijkbaar.
Bij ons hebben de commerciële toeleveranciers - waaronder Direct Result, Activate, APPCO, Pepperminds en ONG Conseil - zicht niet verenigd in een gemeenschappelijke brancheorganisatie, zoals de Nederlandse Direct Dialogue Donateurswerving (DDDN).
De grootste goede doelen krijgen in ons land echter ook het leeuwenaandeel van de opbrengsten uit straatwerving en deur-aan-deurwerving.
Uit een recent artikel van Het Nieuwsblad blijkt dat de klassieke straat- en deur-aan-deurverkoop ook geregeld ter discussie staat, zoals enkele maanden geleden in Oostende, waar het stadsbestuur die “verkopers” te opdringerig vond.
Ook in Leuven is de straatwerving een tijdlang verboden geweest.
“Ook Marc Michils van Kom op tegen Kanker is sceptisch, wegens een hoog ‘stofzuigerverkoper-gehalte’.
“Maar we evalueren alles, dus zullen we ook dat opnieuw bekijken”, zegt Michils. “Maar eigenlijk geloof ik er niet in, ook al hoor ik dat onze Nederlandse en Deense zusterorganisaties daar wel heel tevreden over zijn.”
In Vlaanderen zijn Greenpeace en Amnesty International de pioniers van de fondsenwerving in de winkelstraten.
Intussen zijn daar een tiental andere grote organisaties bij gekomen, en is het werkterrein ook verschoven van de winkelstraten naar de supermarkten en de deur-aan-deuracties.”
Bron: ‘Het gevecht om de gulle hand: liefdadigheid is ook big business’ - Het Nieuwsblad (17 december 2017)
-> RTBf - 'APPCO : la porte ouverte à des techniques de vente douteuses?' (link)
-> Andere artikels over fondsenwerving in buurlanden: link
2 août 2017 - Plusieurs associations mobilisées à Ostende dans le cadre de campagnes de street-fundraising ont été informées vers la mi-juillet de ce que ces opérations de prospection seraient dorénavant interdites dans les rues de la ville.
-> Lire ‘Street fundraising: Ostende interdit le recrutement de donateurs sur la voie publique’
Plusieurs médias néerlandophones se font l’écho des commentaires en sens divers suscités par cette interdiction.
Le Nieuwsblad (‘Het blijven toch acties voor het goede doel’ – 15/07/2017) indique que le bourgmestre de La Panne interdit toute forme de collecte ou de distribution de flyers dans cette commune, tandis que les communes de Middelkerke et de Nieuport délivrent des autorisations assorties de conditions restrictives.
D’autres communes, tel Ypres ou Nieuwpoort, sont moins souvent sollicitées pour des opérations de street fundraising, et accordent occasionnellement des permis de collecte.
La ville d’Anvers estime ne pas devoir envisager des mesures aussi restrictives qu’à Ostende. Mais certains groupements professionnels de commerçants, tel UNIZO, disent comprendre que ceux-ci s’estiment parfois lésés.
Le Soir recense divers exemples d'arrangements concernant la partie francophone du pays.
A Namur quatorze associations disposent chacune d'une dizaine de journées de prospection par an, mais ne peuvent prospecter sur le marché.
La Croix-Rouge bénéficie chaque mois d'une journée de trois heures à Auderghem, d'une journée hebdomadaire (de trois heures) à Charleroi, et d'une liberté de prospecter à Spa en dehors des mois de juillet et d'août.
Les contributions des donateurs réguliers que la Croix-Rouge mobilise grâce au street-fundraising représentent 50% des dons perçus par l'organisation.
(Le Soir, 15/07/2017 - 'Les ONG chassées des rues ostendaises')
Pour Josti Gadeyne, fundraiser active dans une ONG de solidarité internationale, le contentieux avec la ville d’Ostende confirme combien nos compatriotes peinent à comprendre que les techniques de levée de fonds ont fortement évolué depuis l’époque révolue des collectes mises en oeuvre par des bénévoles.
S'exprimant dans une page 'Opinion' publiée par De Standaard, elle rappelle que la professionalisation des métiers de la collecte a entrainé de profondes évolutions, notamment au niveau des coûts de prospection et de gestion (overheads).
Josti Gadeyne se fait l’écho des débats que ce renforcement des campagnes de prospection de donateurs suscite aux Etats-Unis, notamment à l'initiative du Charity Defence Council et de Dan Pallotta, un fundraiser américain aux prises de position souvent controversées (lien).
(De Standaard, 19/07/2017, Josti Gadeyne – ‘Stop met vragen en de mensen stoppen met geven’)
Pour Guillaume van der Stichelen, qui s’exprime dans le Morgen du 15 juillet (« Fondsenwervers, doe wat water bij de wijn »), le street-fundraising est sans nul doute défendable, bien que ce mode d’occupation de l’espace public suscite forcément parfois des réactions négatives.
L’ancien publicitaire situe les controverses concernant le street fundraising dans le contexte d'une tendance générale qui se caractérise par un durcissement des méthodes de marketing.
Il propose aux fundraisers de ne pas s'enfermer dans des débats stériles qui viseraient à opposer idéalistes et égoïstes.
Les associations actives en street fundraising gagneraient à mettre de l'eau dans leur vin, notamment en privilégiant un dialogue constructif avec les commerçants, dont les préoccupations concernant l’accessibilité de leurs établissements sont parfaitement légitimes.
Notons que si l'efficacité des prospections par street-fundraising est soulignée dans nombre d'articles, il n'est nullepart précisé que ce mode de collecte renforce surtout, depuis nombre d'années, la croissance des grandes organisations à forte notoriété, alors que nombre d'autres causes ne sont pas en mesure d'en bénéficier.
20 novembre 2016 - L’Institute of Fundraising, principale plateforme britannique représentant les intérêts des associations actives en levée de fonds, est à présent directement impliqué dans le fonctionnement du Fundraising Regulator, sur base d'un Memorandum of Understanding (MOU) que ces deux organes ont signé au mois d'octobre.
Le Fundraising Regulator coordonne désormais l'ensemble des missions d'auto-regulation du secteur de la collecte, liées notamment au contrôle de qualité des opérations de collecte de fonds de type ‘street fundraising’.
Les acteurs de la collecte avaient été confrontés il y a quelques années à de fortes critiques du public, maintes fois relayées par les médias, concernant diverses formes de pression abusive exercées par certains street fundraisers.
Ceux-ci opèrent le plus souvent, au Royaume-Uni comme sur le continent européen, pour le compte d’agences commerciales de levée de fonds.
C'est dans un premier temps à la Public Fundraising Association, cellule d’auto-régulation du secteur des associations britanniques actives en street fundraising, que fut confiée la charge d'un contrôle plus rigoureux des intervenants qui pratiquent la collecte de rue de type 'face-to-face'.
Cette structure fut mise en place au départ d’un cofinancement par les associations caritatives concernées.
Les contrôles de type 'Mystery shopping' constatent une amélioration des pratiques
L’Institute of Fundraising a publié début octobre les résultats du contrôle anonyme de type ‘mystery shopping’ que le Fundraising Regulator, nouvel organe d'auto-régulation, a effectué dans le courant de l'année 2016 sur un échantillon de 2.000 street fundraisers.
Les résultats laissent apparaître une diminution de 62% des pratiques qui contreviennent au Code de Conduite – le ‘Street Fundraising Rulebook‘ - auquel les partenaires du secteur ont souscrit.
La principale amélioration concerne l’obligation de transparence, ou 'disclosure of solicitation statement', qui est imposée au street fundraiser au moment où il entame un dialogue avec un interlocuteur.
Si quelque 13% de street fundraisers ne respectaient guère cette obligation durant les années 2013/14, le pourcentage ne se situe plus qu’au niveau de 3,5 % en 2015/2016.
'Disclosure of solicitation statement'
Le ‘disclosure of solicitation statement' oblige tout street fundraiser à se présenter au début du dialogue en recourrant à une des formulations explicitement définies dans le Street Fundraising Rulebook, tel que:
I am seeking donations on behalf of <<charitable institution >>.
I am being paid an hourly rate of <<£xxx>>.
In all, I expect to be paid approximately <<£ XXX>> for carrying out this programme of conversations with supporters like yourself in England and Wales during this year.
Citons, parmi les nombreuses autres règles, diverses dispositions destinées à éviter toute tentative de harcèlement abusif.
C'est le cas de la ‘Three-Step’ Rule, définie comme suit:
Once an approach has been made to a member of the public, a fundraiser MUST NOT take more than three steps alongside or in pursuance of that member of the public, even if asked to do so. (...) If the member of the public has not come to a halt within the three number of steps allowed for, the attempted engagement MUST be terminated.
On le voit, le Street Fundraising Rule Book comprend une présentation particulièrement détaillée des règles que les associations et les agences commerciales du secteur s'engagent à respecter, sous peine de pénalisation financière.
Code de conduite belge
Signalons qu'au niveau belge l'AERF (Association pour l'Ethique en Collecte de Fonds) a également établi un Code de Conduite, que les associations membres et les partenaires commerciaux engagés dans des actions de street fundraising s'engagent à respecter.
S'agissant de dispositions librement acceptées par les associations membres de la plateforme, l'AERF n'est toutefois pas en mesure de les imposer à l'ensemble des acteurs pratiquant le street fundraising sur le territoire belge.
Pour plus d'infos:
-> Autres articles sur le même thème, archivés sous Archives 2013-2016 - Ethique & Transparence