ONG francophone fondée en 1964, SOS Faim reçoit d’année en année quelque 1,3 million d’euros en dons, auxquels s’ajoute un apport annuel de 100.000 € à 400.000 € sous forme de legs.
SOS Faim se situe - avec environ 1,5 million d'euros en recettes issues des dons et legs - en 26ième position de notre Baromètre de la Générosité publique, si on ne prend en compte que les ONG engagées dans des projets de solidarité internationale.
L’association ne bénéficie pas d’une notoriété comparable à celle des ONG fort médiatisées et n'est pas riche d’un réseau de bénévoles exceptionellement développé.
Soucieuse de diversifier ses ressources issues de la générosité publique, la nouvelle direction de l’asbl a jugé utile d’investir le créneau des défis sportifs solidaires.
On sait combien les courses parrainées, dont la levée de fonds s’organise sur base du concept peer to peer fundraising (ou friendraising), séduisent un nombre croissant d’associations en quête de diversification des ressources et de rajeunissement de leur image.
-> Liste des articles de ce site, publiés sous Archives 2013-2017 - Défis sportifs et solidaires
Prenant pour exemple l’Oxfam Trailwalker, l’équipe de SOS Faim a conçu un format qui entend s'en différencier par son caractère résolument punchy.
La Hunger Race, dont SOS Faim organisait cette année la deuxième édition, entraine les participants sur un parcours court mais relativement éprouvant: trail, kayak, death ride & parcours commando.
Le volet fundraising est non moins exigeant, puisque chaque équipe est invitée à collecter minimum 1 400 €.
La dernière édition de la Hunger Race a mobilisé 59 équipes, qui ont collecté un montant global de 100.277 €.
Le recrutement des équipes s’est réalisé pour moitié à l’initiative du staff et des administrateurs de l’ONG, qui ont mobilisé leurs proches.
Les bénévoles de l’association ont également contribué à convaincre un nombre appréciable de participants.
Une prospection ciblée sur le monde des entreprises a suscité l'adhésion d'une dizaine de sociétés, du fait que ce défi sportif original pouvait s'intégrer dans leurs activités de teambuilding.
Une plateforme digitale totalement dédiée à l'opération Hunger Race a été développée par la société française iRaiser.
Une attention particulière a été donnée au suivi des participants, qui ont notamment bénéficié de conseils pour la mise en place d'actions locales de fundraising en vue de collecter le montant minimal de 1 400 €.
La mise en place de pareil d’événement nécessite un investissement initial non-négligeable de la part de l'ONG.
Il ne peut donc être question d’en tirer un bénéfice net considérable dès la première ou la seconde édition.
Olivier Hauglustaine, secrétaire général de l’ONG, prend pour hypothèse qu’une montée en puissance de la Hunger Race devrait permettre de mobiliser à l'avenir jusqu’à 150 équipes, et de générer ainsi un montant appréciable de nouvelles rentrées pour l'association.
La Hunger Race n’a cependant pas pour seule finalité de lever des fonds.
L'opération produit d’autres effets bénéfiques, notamment en termes de teambuilding au sein de l’organisation ainsi qu’en rajeunissement et en renforcement de l’image de l’ONG auprès de nouveaux publics.
Pour plus d’infos:
- site de SOS Faim
- fiche d'information 'SOS Faim' sur le site Doroninfo (lien)
- site du Hunger Race
- aftermovie de l'édition 2017 du Hunger Race (lien)
Le prochain workshop du Fundraisers Forum (jeudi 31 Août 2017) présentera quatre autres exemples de défis sportifs associés à une campagne de collecte de fonds au moyen de parrainages (friendraising) : lien
25 mai 2017 - Le défi vélocipédique des '1.000 kms tegen kanker' se caractérise par un objectif ambitieux en termes de collecte de fonds.
Il se distingue en cela de la plupart des défis sportifs solidaires proposés sur le territoire belge.
Chaque équipe participante s'engage à collecter au préalable minimum 5.000 euros.
Le parcours à vélo, qui traverse les différentes provinces de la Flandre, est divisé en huit étapes de 125 km.
Deux étapes se succèdent sur chacune des quatre journées.
Chaque équipe comprend maximum huit personnes et délègue un participant à chacune des étapes.
L'équipe peut comprendre moins de huit participants, qui participent dans ce cas à plusieurs étapes.
Les coureurs sont invités à s'insérer dans un des trois pelotons qui parcourrent l'étape à 24, 27 ou 30 kms/heure.
Kom op tegen kanker propose divers supports de mobilisation sur le site www.1000kms.be, de manière à aider les participants dans le cadre de leur campagne de mobilisation de donateurs et d'entreprises sponsors.
En 2015 598 équipes s'étaient inscrites à l'évènement '1.000 kms tegen kanker', et y avaient collecté 2,99 millions d'euros.
L'année 2016 a réuni 702 équipes autour d'un nouveau record de 3,5 millions d'euros.
L'édition 2017, huitième du genre, s'est clôturée le samedi 27 mai. Elle a mobilisé 817 équipes qui ont collecté un peu plus de 4 millions d'euros.
Plusieurs communes étaient en compétition en vue de former la haie d'honneur la mieux fournie au passage de la course. La commune de Bocholt releva ce défi avec pas moins de 2.832 spectateurs comptabilisés par un huissier de justice.
Un des participants avait choisi d'effectuer l'ensemble du parcours en solo, en guise d'hommage à une personne proche décédée des suites d'un cancer. Sa page personnelle de collecte de dons affichaitun montant global de 7.435 € collectés en date du 1er juin.
Les inscriptions pour l'édition 2018 sont dès à présent ouvertes.
-> D'autres articles sur le même thème sont référencés à la fin de l'article 'Le TOP des courses parrainées aux Pays-Bas (2016)'
-> Liste des articles de ce site, publiés sous Archives 2013-2017 - Défis sportifs et solidaires
Pour la troisième année consécutive, Donorinfo publie son baromètre sur la santé financière du secteur associatif.
Grâce à cette base de données financières uniformisées, la Fondation Donorinfo entend fournir une image claire et objective de l’état financier 2015 du secteur philanthropique en Belgique et de son évolution par rapport à 2014.
Principaux constats du baromètre Donorinfo
Le Belge reste généreux
Malgré les crises, le Belge reste généreux envers les organisations philanthropiques.
Les particuliers et les entreprises ont donné, en 2015, 7% de plus qu’en 2014 et que les financements publics ont augmenté de 4%. Les contributions privées représentent 60% des moyens financiers du secteur associatif.
Les particuliers et les entreprises jouent donc un rôle majeur dans le développement d’une société plus solidaire.
L’aide privée reste concentrée dans certaines causes
Comme en 2014, plus de 60% des financements privés sont concentrés auprès de 2% d'organisations qui agissent pour les urgences humanitaires. Les autres secteurs ne bénéficient pas de la même générosité des bailleurs de fonds privés.
Avenir incertain pour un secteur dynamique
En 2015, les investissements dans les actions de terrain ont augmenté de 12% par rapport à 2014.
Et pourtant, le secteur craint pour son avenir. Les frais de fonctionnement et les rémunérations (342 Mio) ne sont plus couverts par l’aide publique (324 Mio).
Source: site Donorinfo
Les résultats complets du Baromètre sont disponibles en téléchargement sur le site de la Fondation Donorinfo.
Les estimations proposés dans le cadre du Baromètre de la générosité (année 2015) produit par le Fundraisers Forum se basent pour partie sur les résultats financiers publiés sur le portail Donorinfo.
L'estimation du Fundraisers Forum s'attache cependant à renforcer la représentativité de l'échantillon de base en
La Baromètre de la générosité du Fundraisers Forum veille par ailleurs à analyser l'évolution des dons et legs en différenciant les résultats selon le niveau total des contributions reçues par l'association.
C'est ainsi qu'il se confirme depuis plusieurs années qu'à l'instar de ce qui se passe en France et aux Pays-Bas, le pourcentage de croissance des dons et legs est relativement élevé au profit des grands acteurs de la collecte, alors qu'il est depuis plusieurs années stable ou en diminution pour nombre de petits acteurs de la collecte.
-> Consulter la liste des articles publiés précédemment sous Archives 2013-2017 - Dons & legs (Belgique): chiffres-clés.
2019
DOSSIER SPECIAL - JANVIER 2019
2014 - 2018
-> Index de tous les articles d'actualité, classés par thème (lien)
Le Baromètre de la Générosité 2015, publié à l’initiative du Fundraisers Forum, propose une estimation de l’évolution des dons et legs en faveur des causes à finalité humanitaire ou sociale.
Echantillon
Les données disponibles mi-décembre 2016 se réfèrent à l’année comptable 2015.
Elles ont pu être collectées grâce notamment à l'effort de transparence financière des associations membres de l'AERF, et d'organisations dont les comptes annuels relativement détaillés sont publiés sur le site Donorinfo.
L'estimation a été calculée sur base d’un échantillon de 273 associations, qui ont collecté 376 millions d'euros en 2015.
Cet échantillon comprend la plupart des grands acteurs de la collecte qui font surtout appel à la générosité de particuliers.
Il ne prend guère en compte certaines catégories d'institutions, notamment dans le secteur des arts et de la culture, qui mobilisent davantage le mécénat d'entreprises.
L'évolution de la générosité est évaluée au départ des contributions issues des dons et legs.
Elle n'inclut dès lors ni les recettes issues de campagnes de vente (Iles de Paix, 11.11.11., Action Damien ...), ni le produit des nombreux galas, défis sportifs et autres événements caritatifs.
Augmentation globale de 4%
On constate une augmentation globale de 4% de la générosité sur l’année 2015, tant au niveau des dons que des legs.
Près de 6 associations sur 10 ont bénéficié de cette hausse, fut-elle légère.
Belles performances des grands acteurs de la collecte
Quelque 58 grands acteurs de la collecte (plus d’1 million d’euros par an), ont levé au total 241 millions d’euros en dons (+6%) et 102 millions d’euros en legs (+7%) , soit 17 millions de plus que l’année précédente.
Cette augmentation est d’autant plus significative que l’année 2015 n’avait pas donné lieu à une mobilisation exceptionnelle des donateurs, au contraire de l'année 2014, marquée par la crise ‘Ebola’.
Les estimations des trois dernières années confirment l'incontestable croissance de la générosité au profit des grands opérateurs de la collecte.
Petites et moyennes associations, une fois encore à la peine
Le second segment de l'échantillon analysé dans le cadre du présent Baromètre comprend deux cent quinze petites et moyennes organisations dont le total des dons et legs est inférieur à 1 million d'euros).
Elles ont collecté 28 millions de dons (+ 0,5%) et 6 millions de legs (-20%), soit une diminution globale de 5% des recettes issues de la générosité publique.
On aurait tort de tirer des conclusions trop hâtives de la diminution des legs en 2015, car le segment des petites et moyennes associations subit régulièrement de fortes fluctuations causées par la perception irrégulière de legs.
L'évolution des trois dernières années illustre toutefois la fragilité persistante de la collecte des petites associations.
Le récent rapport 'La Générosité des Français (2015)' du collectif Recherches & Solidarités parvenait au même constat concernant les petites associations françaises.
On sait que ces petites structures sont handicapées par leur faible notoriété.
Elles peinent par ailleurs à professionnaliser leur collecte de fonds, et notamment à utiliser certaines techniques de sollicitation performantes, bien que coûteuses : mailings de prospection, programmes de fidélisation par ordre permanent, équipes de recruteurs sur la voie publique, sollicitations au travers d’appels téléphoniques, plateformes de dons en ligne.
Legs (+ 5%): 30 organisations ont collecté 100 millions d'euros
On l'a dit, l’irrégularité des recettes issues des legs cause parfois d’importantes fluctuations au niveau des ressources de certaines associations.
Cela se vérifie notamment au niveau des deux tableaux 'TOP 30 FR' et 'TOP 30 NL' figurant les 30 principaux acteurs de la collecte de chaque communauté linguistique.
L’augmentation significative des legs en faveur de causes d’intérêt général s’est prolongée durant l’année 2015 (+5%).
Elle s’inscrit dans une tendance également observée dans d'autres pays européens, notamment du fait de facteurs démographiques: une population vieillissante, qui comprend désormais une proportion croissante de 'babyboomers' potentiellement généreux, et un pourcentage accru de ménages sans enfants.
Le recours de plus en plus fréquent au "legs en duo" a également boosté le nombre de legs en faveur de causes associatives.
Mais l'augmentation des recettes issues des legs profite depuis plusieurs années, et notamment en 2015, presqu’exclusivement aux structures qui collectent déjà par ailleurs des montant importants en dons.
La toute grande majorité des legs est attribuée à des organisations qui disposent d'un important vivier de donateurs devenus âgés. Ces structures bénéficient en outre d’une forte notoriété ainsi que, dans certains cas, de la sensibilité du public vis-à-vis de causes particulièrement populaires: cancer, aveugles et malvoyants, enfance, refuges pour animaux, etc.
Ainsi, sur les 274 associations prises en compte dans notre Baromètre 2015, le TOP 30 sur base des legs comprend des organisations qui ont collecté ensemble 99,7 millions d'euros issus de legs.
Le TOP 10 de ce classement comprend pas moins de sept structures impliquées dans la thématique 'Santé': Fondation contre le Cancer, Kom op tegen Kanker, MSF, FNRS-Télévie, Action Damien, La Lumière, etc.
Les 244 organisations de taille moyenne ou modeste (moins d'un million de recettes issues de dons) n'ont collecté que 6 millions d'euros au départ de legs.
Secteurs privilégiés
La solidarité internationale vient toujours en tête des préoccupations des donateurs, avec une forte mobilisation en faveur d'une dizaine de grandes ONG (Unicef, Plan, ...) et en particulier pour des intervenants actifs dans le domaine de la santé : MSF, Action Damien, Médecins du Monde, Memisa.
La solidarité de proximité recueille près de 40% des dons et legs. Ces contributions bénéficient principalement à d'importantes initiatives dans le domaine de la santé (Fondation contre le Cancer, Kom op tegen Kanker) et du handicap, où quelques grands opérateurs - Cap 48, Ligue Braille, La Lumière - cotoient nombre de petites structures.
La lutte contre la pauvreté et l’aide à la jeunesse en difficulté mobilisent moins facilement la générosité des belges. Citons, parmi les principaux intervenants: Croix-Rouge et Rode Kruis (également engagés dans d'autres domaines), ainsi que les Banques Alimentaires.
L'enseignement supérieur et la recherche compte quelques structures très actives: FNRS-Télévie, Fondation Louvain, Leuvens Universiteitsfonds.
Les arts et la conservation du patrimoine, secteurs fortement soutenus par les donateurs de divers pays anglo-saxons, ne mobilisent guère la générosité des belges.
Et en Flandre ?
Les ’20 kms de Bruxelles’ et nombre d’autres défis sportifs drainent un public plus jeune que la moyenne des donateurs traditionnels. De nombreux participants sollicitent à cette occasion le parrainage de leurs amis en vue de soutenir une cause humanitaire ou sociale.
Ces diverses formules de type "charity-run" sont particulièrement populaires dans le Nord du pays, par exemple dans le cadre des ‘1.000 kms tegen kanker’ (Kom op tegen Kanker) un défi sportif qui permis de lever près de 3 millions d’euros en 2015.
‘Music for Life’ (Studio Brussel), un événement radio pour partie similaire à Viva for Life (RTBf), a collecté 5,1 millions d’euros en décembre 2015.
VTM a par ailleurs lancé avec succès, fin 2015, une première opération 'Rode Neuzen' largement inspirée par le format de collecte anglo-saxon 'Comic relief'.
La collecte de fonds néerlandophone parvient ainsi, peut-être davantage que dans la partie francophone du pays, à conquérir un public plus jeune, sollicité au départ de campagnes de solidarité à forte tonalité festive.
Comparaisons internationales: France, Pays-Bas
L'augmentation globale de 4% des dons et legs qui ressort de ce Baromètre ne reflète qu'une prudente estimation établie au départ d'un échantillon partiel, bien que comprenant une grande majorité des grands acteurs de la collecte.
Les conclusions d'études statistiques de pays voisins ne sont que pour partie comparables.
En France le récent rapport que le consortium Recherches et Solidarités a consacré à 'La générosité des Français (2015)' fait également état d'une augmentation de 4% des recettes issues de la générosité.
Aux Pays-Bas la plateforme néerlandaise Goede Doelen a produit une estimation de la collecte de fonds de ses membres, intitulé 'Feiten en cijfers Goede Doelen 2015'.
Le rapport néerlandais fait état d'une hausse moyenne de 7,1% des recettes issues de la générosité publique, qui avantage surtout les grandes structures (+ 8,1%).
Mais la collecte des petites associations néerlandaises y enregistre par contre une diminution, comme ce fut cas durant l'année 2015 en France et en Belgique (Pays-Bas - figure ci-contre).
Baromètre de la Générosité publique: suite
La présentation succincte de quelques tendances significatives issues de l'édition 2015 du Baromètre de la Générosité publique sera complétée dans les mois prochains par diverses analyses complémentaires.
Pour plus d'infos
concernant le Baromètre de la Générosité:
Fundraisers Forum - asbl Give Wisely
info<at>fundraisers.be
0474 32 93 60
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