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11 mai 2015 - L’Agence Limite et l’IFOP ont publié la quatrième édition du Baromètre des E-Donateurs en France, réalisée au départ d’une triple démarche :

  • benchmark : présence digitale de 103 associations françaises membres de France Générosités
  • questionnaire aux responsables web d’associations ayant les meilleures pratiques digitales
  • sondage auprès de 464 « e-donateurs » français, déclarant donner régulièrement ou de temps en temps sur internet.

Evaluation de la présence digitale
de 103 associations

L’enquète auprès des associations note diverses progressions (figure 1), ainsi qu'une série de points faibles:

  • recul du référencement naturel (pourtant gratuit),
  • basculement des interactions non-financières (pétitions, commentaires) vers les réseaux sociaux,
  • disparition progressive des boutiques en ligne.

Le référencement naturel sur le nom des associations reste excellent, au contraire des recherches sur la cause défendue, qui restent faibles.
Pas plus de 26% des associations pratiquent le référencement payant, soit une hausse de 15% par rapport à 2013.

Transparence financière

Le test d'accessibilité en moins de 2 clics aux comptes de l’association (figure 2) produit un résultat qu’il serait intéressant de comparer au départ d’un échantillon de grandes associations belges.

Autres résultats

  • Transactions financières en ligne : 98% des associations proposent le don par carte bancaire, et 27% offrent le mode de paiement Paypal.
  • Réseaux sociaux : page Facebook (98 % des associations, nombreux followers - confer figure 3 ci-dessous), compte Twitter (68% des associations, et une augmentation de 66% du nombre de followers comparé à 2013)
  • Site optimisé pour mobile : 24%

 

Le questionnaire aux associations révèle que le pourcentage en valeur (euros) de la collecte de fonds sur Internet (hors AFM-Téléthon) est stabilisé à hauteur de 8,85 %, pour un montant de don moyen en ligne de 147 euros.
Peu d’associations pratiquent la collecte de fonds en ligne via les réseaux sociaux.

L'Agence Limite propose une analyse critique de l'étude sur son Blog, sous le titre: '4e baromètre e-donateurs LIMITE-IFOP : un secteur caritatif e-retardataire.'
Le diagnostic de l'agence est pour le moins sévère: "Face à l’émergence rapide de nouveaux acteurs sur le marché français de la collecte de fonds, pure players du web, organisations ou actions caritatives transfrontalières, établissements publics, écoles ou collectivités qui investissent dans un fundraising professionnel, crowdfunding d’entreprises engagées, etc., les dirigeants de la plupart des grandes associations ou fondations françaises semblent tétanisés."

 

Sous le Blog de l'Agence Limite apparait un commentaire acide, signé par Antoine Vaccaro, pionnier de la collecte française:
"Les responsables du secteur se sont toujours illustrés par leur suivisme et n'ont pas cru au mailing papier, ni au phoning, ni au street fundraising mais s y sont ralliés à la suite de quelques pionniers qui ont pris des risques.
Ce sera la même chose pour le e-don, avec l'émergence d'acteurs non encore repérés par les radars."

Source d'info:

Agence Limite - 'Baromètre des E-donateurs en France' (édition 2014), étude téléchargeable.

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