The Commission on the Donor Experience
La réglementation plus contraignante incite les fundraisers à repenser leurs pratiques
Les fundraisers britanniques sont confrontés à la récente mise en œuvre de la nouvelle réglementation en matière de collecte de fonds dont les contours ont été définis par le Fundraising Regulator.
Des dispositions concernant la protection des données privées des donateurs ont par ailleurs été édictées par l’ICO (Information Commission’s Officer).
Diverses instances, au nombre desquelles l’Institute of Fundraising, principale plateforme nationale des acteurs de la collecte, participent par ailleurs à nombre de débats menés au sein du secteur concernant l’avenir du fundraising.
En témoigne notamment la section ‘Blogs’ du site de l’Institute of Fundraising qui liste quelques-unes des prises de positions émanant de consultants réputés.
Nos modes de collecte sont-elles conformes aux valeurs de nos associations ?
Nombre de prises de positions insistent sur la nécessité de repenser les méthodes de collecte de fonds en tenant avant tout compte des attentes des donateurs : ‘Place donors at the heart of your fundraising’.
Reconnaissant les dérives inacceptables dans lesquelles nombre d’associations britanniques se sont laissées entrainer, Peter Lewis - directeur de l’Institute of Fundraising - rappelait lors de la dernière conférence annuelle des fundraisers américains (AFP - Association of Fundraising Professionals) « the importance of ensuring a charity’s values are embedded within their fundraising practice. »
The Commission on the Donor Experience (CDE)
Les travaux de la Commission on the Donor Experience (CDE) figurent incontestablement parmi les principales réflexions en cours au Royaume-Uni.
Les promoteurs de cette démarche se sont mobilisés dans le courant de l’année 2015, lorsque les médias britanniques dénoncèrent vigoureusement les pratiques abusives dont certaines associations.
Le rapport final, dont la publication est annoncée pour le mois de juillet, listera un ensemble de recommandations issues d’une consultation en ligne à laquelle plus d’un millier d’acteurs de la collecte ont participé.
Un rapport intermédiaire est cependant dès à présent disponible en ligne : ‘The 6Ps : a blueprint for transforming fundraising. For good.’
‘Some charities have made the wrong choices’
Le rapport intermédiaire du CDE s’ouvre sur un constat implacable : ‘Signs that some charities have put meeting their short-term financial objectives ahead of concern for their donors have recently caused considerable negative publicity, damage and erosion of public trust.
In a genuine attempt to create more change in the world for their beneficiaries some charities have made the wrong choices.(…) A prevailing preoccupation with ever-increasing financial targets or a lack of closeness to the issues has led fundraisers, CEOs and trustee boards in many charities to focus on raising money in ways that are often unwelcome to donors and counter-productive to building the kind of relationships and programmes upon which long-term fundraising success depends’.
Sept principes, vingt-huit projets, douze objectifs prioritaires, 526 conseils
Le rapport intermédiaire a tenté de synthétiser les contributions de nombreux participants autour de sept principes de base et de douze objectifs prioritaires (« pillars »).
Le rapport final proposera plus de cinq cent conseils pratiques, également consultables en ligne.
Pour plus d’infos:
The Commission on the Donor Experience (CDE) – ‘The 6Ps : a blueprint for transforming fundraising. For good.’ (document téléchargeable sur le site SOFII)
Confiance des donateurs: nouveau sondage de la Charity Commission
Juillet 2016 - Selon le plus récent sondage publié à l’initiative de la Charity Commission, le niveau de confiance du public britannique aurait atteint un minimum historique jamais atteint depuis 2005.
33% de l’échantillon interrogé reconnait avoir moins confiance dans les organisations caritatives.
Parmi les principaux facteurs auxquels le public attribue cette baisse de confiance, l’enquête pointe :
- L’impact négatif de la couverture médiatique se rapportant au monde des «charities» (33%)
- La publication d'articles rédactionnels concernant l’affectation des recettes issues des dons (32%)
- Le recours à des formes de pression jugées abusives par certains donateurs (18%)
- Certaines dépenses jugées trop élevées en matière de rémunérations et de frais de collecte.
Les professionnels du secteur associatif se trouvent en conséquence relégués de la troisième à la cinquième place dans le 'Top' des métiers les plus appréciés (voir figure 2.4 ci-dessous).
L’enquête de la Charity Commission a donné lieu à divers commentaires et débats, tant dans les médias que au sein des plateformes sectorielles concernées :
- NCVO: ‘What’s next on public trust and confidence in Charities ?’
- The Guardian (28-06-2016) - ‘Trust in charities is at an all-time low’
- UK Fundraising – ‘Public trust and confidence in charities falls to lowest recorded level’
Pour plus d’infos
Charity Commission - ‘Public trust and confidence in charities 2016’ (document téléchargeable)
Statistiques concernant les plaintes de donateurs
Avril 2016 - Créé en 2007, le Fundraising Standards Board (FRSB) avait jusqu'il y a peu pour mission de vérifier le caractère légal, éthique et honnête des opérations de collecte de fonds de ses membres.
Le FRSB a publié début 2016 la dernière édition du bilan annuel (Complaints Report) de l’évolution des plaintes transmises par le public aux associations membres de cette plateforme.
Le dernier rapport indique que les organisations caritatives ont enregistré en 2015
- 13 millions de contacts avec leurs donateurs
- 66.814 plaintes
- 28 plaintes instruites par le FRSB
- 7 jugements
Les plaintes les plus fréquentes se rapportent à trois modes de collecte: le direct mail, les contacts téléphoniques et le street-fundraising.
Les plaintes causées par des appels téléphoniques (13.335) sont en hausse de 65% par rapport à l'année précédente, malgré nombre d'organisations aient réduit le recours aux call-centers durant l'année 2015.
De même, les dossiers relatifs aux diverses approches de type 'face-to-face' (sur la voie publique, dans des lieux privés et en porte-à-porte) ont augmenté de respectivement 23%, 18% et 11%.
L'écrasante majorité des contacts avec les donateurs sont générés à l'initiative d'un petit nombre de grandes associations. C'est pourquoi les plaintes transmises au FRSB émanent à hauteur de 60% d'un petit nombre d'organisations (1%) qui collectent minimum 60 millions de £ sur base annuelle.
Comme présisé par ailleurs, l’ensemble des missions du FRSB ont été intégrées à partir de juillet 2016 au sein du Fundraising Regulator.
-> lire à ce sujet Nouveaux organes de régulation de la collecte au Royaume-Uni
Pour plus d’infos
FRSB – ‘The FRSB complaints report’, document téléchargeable sur le site FRSB.
-> Autres articles d'actualité classés sous Archives 2013-2016 - Ethique & Transparence
Nederlandse NGO Solidaridad ging ook naar Panama
'Panama Papers'
9 April 2016 - Trouw en het Financieele Dagblad maken deel uit van een internationale samenwerking van kranten die onthullingen doen over belastingparadijzen.
Volgens de kranten maakt de Nederlandse ontwikkelingsorganisatie voor duurzame handel Solidaridad gebruik van brievenbusfirma's in Panama, Hongkong en Zuid-Afrika.
- Trouw (09-04-2016) - 'Ook Solidaridad ging naar Panama'
- Financieele Dagblad (09-04-2016) - 'Ontwikkelingsorganisatie Solidaridad gebruikt Panama om belasting te ontwijken'
- Financieele Dagblad (08-04-2016) - 'Het Panamese labyrint van Solidaridad'
Volgens het Financieele Dagblad (FD) zijn charitatieve instellingen en ngo’s (niet-gouvernementele organisaties) in Panama meestal publiekrechtelijke stichtingen. Maar Solidaridad, een ngo, koos ervoor een privaatrechtelijke stichting op te richten.
Oprichters en begunstigden van dit soort Panamese stichtingen worden niet bekendgemaakt en de stichtingen hoeven geen jaarrekeningen op te stellen.
Uit het onderzoek van Trouw en het FD blijkt dat Solidaridad zelfs moeite deed om de transparantie nog verder in te perken.
Persbericht Solidaridad: 'Solidaridad betreurt deze onjuiste berichtgeving.'
" De reden om een rechtspersoon op te richten in Panama was de oprichting van Solidaridad Latijns-Amerika.
Het uitgaanspunt daarbij was regionaal zelfbestuur en een zo verantwoord en kosten-efficiënt mogelijke financiële en administratieve structuur, waarbij zoveel mogelijk ten goede komt aan de programma's van Solidaridad.
Solidaridad is volledig transparant over haar activiteiten in Panama."
Volgens directeur Roozen is het belangrijk om organisaties op andere continenten op te zetten. Zo kan Solidaridad aanspraak maken op beurzen en fondsen die niet toegankelijk zijn voor Nederlandse organisaties.
Solidaridad had geen enkel vermoeden dat het adviesbureau Mossack Fonseca zich ook bezighield met constructies voor belastingontwijking.
Na bekendmaking van de Panama papers heeft Solidaridad direct alle banden met dit bureau verbroken. Solidaridad wil op geen enkele manier geassocieerd worden met bedrijven die belasting ontwijken voor eigen gewin.
Persbericht ‘Solidaridad in Panama: lokaal eigenaarschap en verantwoorde besteding fondsen’
Persbericht CBF (Centraal Bureau Fondsenwerving)
Het CBF is een onafhankelijke stichting die al sinds 1925 toezicht houdt op de inzameling van geld voor goede doelen.
Een van de belangrijkste taken van het CBF is het beoordelen van fondsenwervende instellingen.
" Enige tijd geleden hebben journalisten van Trouw en Het Financieele Dagblad het CBF benaderd met vragen rond een Panamese constructie van Solidaridad. Het CBF kende deze constructie niet en heeft het belang van transparantie van de organisatiestructuur en kapitaalstromen benadrukt.
Gesprek
Naar aanleiding van deze mediavragen heeft het CBF in de eerste week van april een gesprek gehad met algemeen directeur Nico Roozen van Solidaridad.
Daarin heeft hij benadrukt dat de gekozen constructie, die ook in andere landen voorkomt, niet is bedoeld voor belastingontwijking of fraude maar louter als de meest efficiënte structuur voor de activiteiten in Zuid-Amerika.
Toelichting
Het CBF heeft in dit gesprek aangegeven dat wij de gekozen constructie dusdanig ingewikkeld vinden dat wij hechten aan een voor een breed publiek begrijpelijke toelichting rond het hoe en waarom op hun site. Solidaridad heeft toegezegd dit op korte termijn te doen.
Maatschappelijk aanvaardbare grenzen
"Wij gaan met vergelijkbare organisaties in gesprek over hun organisatiestructuur en over de daarbij spelende keuzes en dilemma’s,” aldus directeur Roline de Wilde van het CBF. “
Het is niet eenvoudig om nationale regels rond bijvoorbeeld financiële verantwoording en besturing te vertalen naar een internationale context.
Het is goed om te streven naar de meest efficiënte constructie binnen maatschappelijk aanvaardbare grenzen.
Wij vinden het cruciaal dat goededoelenorganisaties helder communiceren over de gekozen constructie en de keuzes die ze hierin maken.” (9 april 2016)
(Persbericht: 'CBF over Solidaridad')
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USA: le 'Charity Defence Council' polémique avec les médias
28 mars 2016 - La presse belge ne se fait que rarement l’écho de critiques adressées aux organisations actives en levée de fonds.
On ne peut en dire autant des médias néerlandais, britanniques ou américains, lesquels incriminent de temps à autre l’une ou l’autre association jugée coupable de graves erreurs de gestion ou de pratiques contraires à l’éthique.
C’est dans ce contexte qu’il convient de situer la création en 2013, aux U.S.A., d’une plateforme intitulée 'Charity Defence Council' (CDC), qui s’applique à réfuter les accusations supposées abusives dont certains médias se feraient complices.
'We fight for the people who fight for the people'.
Les associations mises en cause répliquent habituellement au moyen d’un communiqué de presse dont la tonalité se veut non-polémique.
Les initiateurs de la ‘Charity Defence Council’ (CDC) sont d’avis que ces réactions prudentes n’ont guère d’impact auprès du grand public.
La plateforme CDC choisit d’adopter une démarche plus proactive. Elle s’applique tout d’abord à identifier les principaux articles rédactionnels qui mettent en cause le secteur de la philanthropie. Une ‘fact checking team’ mène ensuite un travail d’investigation qui s’efforce de dénoncer toute accusation non-fondée propagée par tel ou tel média.
Le Charity Defence Council a ainsi publié le 17 mars 2016 une mise au point relative aux accusations portées par la chaîne CBS, ainsi que par le New York Times, à l’égard du fonctionnement de l’association 'The Wounded Warrior’.
Le site Charity Navigator avait de son côté également dénoncé le pourcentage élevé de frais de collecte (41%) de cette association.
Or la plupart des plateformes américaines qui, à l'instar de Charity Watch, surveillent les pratiques en matière de frais de collecte de fonds, proposent que ceux-ci ne dépassent en aucun cas un tiers - voire un quart - des recettes issues des dons.
“Don’t ask if a charity has low overhead. Ask if it has big impact.”
On précisera que la plateforme CDC n'a pas été mise en place dans le cadre d'une initiative collective du secteur associatif. Elle a été fondée par une équipe réunie à l'initiative de Dan Pallotta, une personnalité controversée issue du monde des fundraisers, dont nombre d’associations américaines contestent les prises de position ultra-libérales.
Dan Pallotta s'est souvent fait l’avocat de stratégies particulièrement volontaristes en matière de recrutement de donateurs, prétextant que le coût élevé des frais de collecte se justifie si l’association apporte la preuve de l’efficacité de ses actions à finalité humanitaire ou sociales.
Daniel Borochov, Président de Charity Watch, signalait récemment dans The Boston Globe que le fondateur du Charity Defence Council était surtout apprécié par les agences commerciales qui sous-traitent la collecte de fonds pour le compte de certaines causes.
Lire: 'Dan Pallotta: plaidoyer controversé.'
Les médias américains ne privent pas de rappeler que Pallotta Teamworks, une agence commerciale spécialisée en fundraising que Dan Pallotta dirigeait il y a quelques années, faisait l'objet de critiques du fait des honoraires élevés qu’elle pratiquait.
Cette société est depuis lors tombée en faillite.
Le Charity Defence Council, dont les bureaux sont établis dans le Massachusets, tente depuis peu de sensibiliser le grand public au travers d’une campagne d’affichage sur le réseau autoroutier des environs de Boston.
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