Séminaire francophone de la collecte de fonds (Paris)
Près de 700 professionnels, trois journées de formation
Experts du fundraising, mais aussi de la communication, du web ou du management, philanthropes, mécènes, personnalités de France et d’ailleurs seront présents au prochain séminaire de l'Association Française des Fundraisers.
Que vous soyez débutants ou experts en fundraising, vous trouverez forcément des sessions dédiées à votre niveau et à vos problématiques. Nous vous attendons nombreux pour vivre ensemble ces trois journées d’échanges, d’apprentissage et de réflexion qui ne manqueront pas, comme chaque année, de vous étonner et de vous inspirer !
La 17ème édition du séminaire dédié à la collecte de fonds et au mécénat aura lieu à Paris les 26, 27 et 28 juin 2018 !
Pour plus d'infos: Séminaire francophone de la collecte de fonds
RGPD en collecte de fonds: documentation
Le Fundraisers Forum propose différents documents susceptibles de facilité la mise en conformité RGPD dans le cadre d'activités en collecte de fonds:
- un guide disponible en versions FR ou NL (confer sommaire ci-dessous)
- diverses annexes (confer sommaire ci-dessous)
- une Newsletter mensuelle 'RGPD en collecte de fonds', (éditée de février à juillet 2018).
Prix et formulaire de commande
Le Toolkit (guide, annexes et Newsletter) vous sont proposés au prix de 45€, et transmis endéans les 48 heures après enregistrement de votre commande au travers de ce formulaire.
1 - Guide 'Implémentation de la RGPD en collecte de fonds'
1a - Principales exigences de la RGPD
- 1.1 RGPD: contexte, acteurs, échéances (p.7)
- 1.18 Terminologie (p.8)
- 1.19 Responsable du traitement et sous-traitant : quelles obligations ? (p.9)
- 1.20 Obligation de documenter vos activités de traitement : registre des traitements (p.10)
- 1.21 Obligation de documenter le fondement légal des différentes catégories de traitements (p.12)
- 1.21a Obligation de documentation (p.12)
- 121b Six bases légales (p.12)
- 1.21c Marketing direct : justification du fondement légal sur base soit de votre intérêt légitime soit du consentement des usagers (p.13)
- 1.21d Fondement légal sur base de l’intérêt légitime de l’organisation: conditions à respecter (p.13)
- 1.21e Fondement légal sur base du consentement explicite des usagers: conditions à respecter (p.14)
- 1.21f Soft opt-in : justification en cas de communication électronique avec vos donateurs et autres contacts actifs (p.15)
- 1.21g Autres fondements légaux concernant le traitement de données personnelles hors marketing direct ou collecte de fonds (p.17)
- 1.22 Respect des droits des personnes dont nous traitons des données personnelles (p.18)
- 1.22a Droit à l’oubli (p.18)
- 1.22b Droit à l’information (p.18)
- 1.22c Droit de rectification (p.19)
- 1.22d Droit d’accès (p.19)
- 1.22e Droit d’opposition (p.19)
- 1.22f Informer concrètement vos usagers quant à leurs droits (p.20)
- 1.23 Faciliter l’accès aux données (p.21)
- 1.24 Rédiger et publier votre ‘Déclaration de confidentialité’ (p.21)
- 1.25 Appliquer les principes de ‘minimisation des données’ et de ‘durée de conservation limitée’ (p.23)
- 1.26 Sécurisation des données & procédures en cas de fuite de données (p.23)
- 1.26a Procédures administratives en vue d’éviter les pertes de données (p.23)
- 1.26b Procédures informatiques en vue d’éviter les pertes de données (p.23)
- 1.26c Procédures concernant vos sous-traitants (p.24)
- 1.26d Mise en place préventive d’un dispositif activable en cas de violation des données (p.24)
- 1.27 Décision individuelle automatisée et profilage : effets en collecte de fonds ? (p.25)
- 1.28 Mise en conformité des contrats avec des sous-traitants (p.26)
- 1.29 Désignation d’une personne responsable du respect des règles de protection des données personnelles (p.26)
1b - Autres exigences de la RGPD
Cette seconde section présente diverses obligations qui ne concernent le plus souvent que les plus grands acteurs de la collecte.
- 1.31 Principe de finalité déterminée (p.27)
- 1.32 Portabilité des données (p.27)
- 1.33 Données sensibles (p.27)
- 1.34 Données concernant les enfants (p.28)
- 1.35 Protection dès la conception et protection des données à défaut (p.28)
- 1.36 Data Protection Impact Assesment (DPIA) (p.29)
- 1.37 Data Protection Officer (D.P.O.): designation, missions (p.29)
- 1.38 Transferts de données vers les pays tiers (p.30)
- 1.4 Implémentation de la RGPD en collecte de fonds : autres conseils pratiques
- 1.41 Première étape : sensibiliser les personnes et équipes concernées (p.31)
- 1.42 Etapes suivantes (p.31)
- 1.49 ‘GDPR for fundraising charities : tips and tricks’ (p.32)
2 - Annexes
2a- Appendix 1 – ‘GDPR: the essentials for fundraising organisations’
Edited by the Institute of Fundraising (IoF) – (extracts)
- Note 1 - How do the legal rules and GDPRwork with the Fundraising Regulator and the Code of Fundraising Practice ? (page 3)
- Note 2 - Getting ready: top tips (page 3)
- Note 3 - We do fundraising, is that the same thing as ‘direct marketing’ ? (page 4)
- Note 4 - Can I send direct marketing by post, email, sms, telephone, automated telephone calls ? (page 4)
- Note 5 - GDPR and consent – the ‘opt in’ approach (page 5)
- Note 6 - ‘Legitimate interest’ as legal condition for direct marketing (page 6)
- Note 7 - Legitimate interest becomes a balancing exercise (page 7)
- Note 8 - Legitimate interest or consent: what do the British Authorities and the Institute of Fundraising recommend ? (page 9)
- Note 9 - Can we use both legitimate interest and consent ?
Or do we have to choose just one and stick with it? (page 11) - Note 10 - How long can we keep sending direct marketing to supporters ?
Is there a limit to how long consent lasts ? (page 11) - Note 11 - People might have different expectations of what’s reasonable, how do we decide ? (page 12)
- Note 12 - It hasn’t been recorded whether some people on our database have given us their consent or not. What should we do regarding email or postal marketing ? (page 12)
- Note 13 - Make sure that on communications that you send them that you’re giving them easy and simple ways to change their preferences (page 13)
- Note 14 - What about ‘wealth screening’, researching, and profiling supporters ? (page 13
British publications recommended by the Institute of Fundraising (page 14)
Appendix 2 – Fundraising and Data Protection ‘A survival guide for the uninitiated’
Author: Tim Turner (extracts)
Summary of the Notes
- Note n° 15 – EU legislations - Role of the British Authority (ICO) (page 17)
- Note n°16 - Ten essential things you need to know about data protection (page 18)
- Note n° 17 – How should you write your purposes down ? (page 19)
- Note n° 18 - Appending, in order to keep your data accurate and up to date, is OK (page 20)
- Note n° 19 – Should your Privacy notice be transparent on profiling, research, data sharing? (page 20)
- Note n° 20 – Do we have to tell them at all? The concept of ‘reasonable expectations’ (page 22)
- Note n° 21 – Privacy notices: the ICO suggests a layered approach & ‘just-in-time’ notices (page 22)
- Note n° 22 – Example: a Privacy notice ‘vague to the point of being unfair’ (page 22)
- Note n° 23 – Do we provide a privacy notice, or make available on our website? (page 23)
- Note n° 24 – Definition of Consent (page 23)
- Note n° 25 – Can consent be opt-out or does it have to be opt-in? (page 24)
- Note n° 26 – What about implied consent? (page 26)
- Note n° 27 – How long does consent last? (page 26)
- Note n° 28 - Are we able to ask for lifetime consent rather than asking every couple of years? (page 26)
- Note n° 29 - Bundled consent (page 27)
- Note n° 30 - Can you email donors to ask for a consent ? (page 27)
- Note n° 31 - What happens if you don’t have good records of consent, i.e. the person is on your database, but you cannot be certain that they opted into marketing? (page 27)
- Note n° 32 - ‘Legitimate interests’ is OK if you make a compelling case that your data processing is necessary (page 27)
- Note n° 33 - The legitimate interests condition is a balancing act (page 28)
- Note n° 34 - Legitimate interests for profiling donors and potential donors, and for wealth screening ? (page 28)
- Note n° 35 - Sensitive personal data (GDPR special categories) (page 29)
- Note n° 36 - Obtaining data from third parties (page 30)
- Note n° 37 - Why should you keep and update a suppression list ? (page 30)
- Note n° 38 - The Right to Be Forgotten does not mean you should have no suppression list (page 31)
- Note n° 39 - GDPR rules regarding profiling or ranking donors with scoring systems (page 31)
- Note n° 40 - PECR rules for consent over electronic direct marketing (automated calls, live calls, emails and texts) (page 31)
- Note n° 41 - The ‘existing customer’ exemption (an opt-out approach for email and text in certain limited circumstances) (page 32)
- Note n° 42 - Identifying a legal ground for your personal data processing is only the first of eight important RGPD principles (page 34)
Appendix 3 – Privacy Notice (examples)
Appendix 4 – Opt-in forms & preference forms (examples)
Appendix 5 – Recording your processing activities: examples
Le consentement explicite, une arme à double tranchant
Le consentement, principal fondement légal des traitements ?
15 mars 2018 - Nombre d’associations actives en levée de fonds s'efforcent de se mettre progressivement en conformité par rapport aux exigences de la RGPD (Règlement Général européen sur la Protection des Données), qui entre en vigueur le 25 Mai prochain.
La nouvelle législation les oblige notamment à justifier sur quelle base légale elles justifient leurs traitements, et notamment les mailings et autres communications adressés aux donateurs.
Différentes instances se sont prononcées dans un premier temps en faveur d’un recours assez systématique au ‘consentement explicite des usagers’ comme fondement légal des traitements de données personnelles.
Cela signifie toutefois dans pareil cas que l’envoi de mailings est toujours subordonné au consentement explicite des donateurs.
Or la RGPD permet également de recourir dans bon nombre de cas à une justification sur base de ‘l’intérêt légitime de l’association’, qui n’exige pas que le consentement des donateurs ait été préalablement enregistré.
Plusieurs arguments plaident en faveur d'un recours assez systématique au consentement explicite des usagers:
- Ce système correspond à ce qu’une majorité de donateurs souhaiteraient probablement, comme l'ont confirmé divers sondages britanniques.
- Nombre de juristes rappellent que cette option présente l’avantage d’être légalement inattaquable, alors que la justification basée sur l’intérêt légitime de l’organisation ne peut s’appliquer en toutes circonstances.
Demander un consentement explicite aux donateurs déjà fidélisés ?
Au Royaume-Uni l’Institute of Fundraising (IoF) semblait dans un premier temps suggérer à ses membres d’accorder si possible leur préférence à l’option ‘consentement explicite’.
Plusieurs organisations britanniques, au nombre desquelles la RNLI (Royal National Lifeboat Institution), Cancer Research UK et Rethink Mental Illness ont à cette époque même choisi d’interrompre leur communication aux donateurs, tant actifs qu'inactifs, qui ne confirmeraient pas leur accord explicite concernant le maintien des appels au don et d'autres supports d'information.
Ce choix radical obligea ces associations à mettre en place de coûteuses campagnes de promotion de l’opt-in, notamment au travers de clips-vidéo.
Cela entraina une diminution significative des recettes de la RNLI.
L'association se disait cependant satisfaite d’avoir obtenu, au terme d'une campagne 'opt-in' qui s'échelonna sur 13 mois, d'avoir enregistré une réaction positive de plus de 500.000 de leurs donateurs.
D'autres organisations, telle la Croix-Rouge britannique, ont choisi de ne demander l'accord explicite de leurs donateurs que dans le cas de certains traitements, tel que la prise de contacts par télémarketing.
Consent, a “rubbish’ basis for wider fundraising purposes
De nombreux experts britanniques prennent à présent leurs distances par rapport au principe d’un recours généralisé au consentement explicite des usagers.
Ils préfèrent le limiter à un nombre restreint de traitements pour lesquels la RGPD exige indiscutablement l’accord préalable des personnes concernées.
Ce revirement se reflète notamment dans les témoignages recueillis par Hugh Radojev, et dont il rend compte dans le dossier ‘Countdown to GDPR’ du Fundraising Magazine (March 2018, pages 10-13):
« According to David Fluskey, who has become the IoF’s data protection expert over recent months, both the Fundraisers Regulator and the Information Commissioner’s Office have been quite clear in saying that consent isn’t better than legitimate interest, or vice-versa, in the law.
Both are an equally lawful basis for contacting people through direct marketing.
It’s about charities making a decision about which to use, and doing that on the basis of what is going to ensure the best relationship with their supporters and held them raise the most amount of money.
Serena Tierney, partner and data protection expert with law firm VWF, warns charities against relying solely on consent when it comes to processing data.
She says that under the current Privacy and e-Commerce Regulations (PECR), charities already have to get consent from supporters to contact them either through email or SMS, but that consent is a “rubbish” basis on which to process data for wider marketing and fundraising purposes”.
En Belgique
En dehors du secteur non-marchand, BPost et nombre d'entreprises commerciales actives en direct marketing justifient autant que possible le fondement de leurs mailings sur base de l'intérêt légitime de l'organisation.
Nombre d'associations actives en collecte de fonds choisiront probablement cette même justification légale, du moins pour ce qui concerne l'ensemble des donateurs actifs qui sont déjà répertoriés dans leur base de données avant le 25 Mai prochain, date de mise en application effective de la RGPD.
Oxfam et d'autres ONG sous le feu des critiques
Revue de presse
24 février 2018 - Oxfam UK a été fondée en 1942, à Oxford, pour venir en aide à la population grecque, victime à cette époque de bombardements meurtriers.
Devenue la cinquième plus grande association britannique, elle reçoit environ 338 millions d’euros par an de fonds gouvernementaux britanniques et de donations publiques.
Le nom d’Oxfam a été fort médiatisé durant les premières semaines de février dans le cadre de reportages qui ont permis au public de se rendre compte qu'en définitive la plupart des grandes agences humanitaires sont parfois impliquées dans des affaires d’abus sexuels à l'initiative de certains membres de leur personnel.
Les médias belges - et notamment la presse francophone - n'ont que partiellement rendu compte des débats soulevés par le reportage publié le 9 février dernier par le quotidien The Times.
Nombre de journalistes auront peut-être estimé que la polémique concernant des faits datant de 2011 tendait à être démesurément sur-médiatisée.
Nous proposons ci-dessous une revue de presse nécessairement partiale et incomplète, qui liste divers constats et commentaires significatifs publiés à l’initiative de médias belges et étrangers.
Reportage initial du Times
L’emballement médiatique des dernières semaines trouve son origine dans un reportage du quotidien The Times, publié le 9 février dernier, faisant état d’incidents graves qui se sont déroulés en 2011 à Haïti, concernant des comportements jugés inadmissibles à charge de divers membres de l'équipe d'Oxfam.
The Times (09/02/2018) - 'Oxfam in Haiti - It was like a Caligula orgy with prostitutes in Oxfam T-shirts’ (Sean O’Neill, Chief Reporter) (lien)
Le ton virulant du reportage publié par le Times s’explique peut-être par le positionnement politique de ce quotidien dont le Courrier International rappelle qu’il reflète volontiers les vues très conservatrices de Robert Murdoch, son propriétaire depuis 1981.
Une enquête avait été diligentée dès cette époque en Haïti à l’initiative d’Oxfam UK, qui en avait transmis les conclusions dès le mois d'août 2011 à la Charity Commission, principale instance britannique de contrôle des organisations caritatives, ainsi qu'au Département de la Coopération (DFID).
La Charity Commission, connue des britanniques pour sa mission de "charity watchdog ” déclare à présent, suite à la publication du reportage du Times, n’avoir été que partiellement informée à l’époque par Oxfam: “Our approach to this matter would have been different had the full details that have been reported been disclosed to us at the time.”
Etrange mansuétude et manque de transparence
Il semble évident que l'ONG fit preuve d'une extrème mansuétude envers le responsable de ses programmes en Haïti, dont le comportement avait déjà été précédemment mis en cause lors d'une mission au Tchad.
Bien qu'il ait été impliqué par deux fois dans des pratiques mèlant travail humanitaire et recours à des prostituées, Oxfam accepta de mettre fin à son engagement en Haïti au travers d'une démission volontaire plutôt qu'un licenciement, et lui délivra une recommandation qui facilita ensuite son recrutement en 2015 par l’ONG Mercy Corps.
D’autres ONG se sont également plaintes ne pas avoir été informées par Oxfam de fautes à charge de cette personne.
Si certains soulignent l'effort partiel de transparence dont Oxfam aurait fait preuve dès août 2011, d'aucuns rappellent que le communiqué de presse publié à l'époque par l'ONG avait passé sous silence le recours aux prostituées qui avait justifié le licenciement par l’ONG de six membres de l’équipe déployée en Haïti.
Les témoignages recueillis par le Times donnent à penser qu'Oxfam s'est efforcé d'éviter que la réalité des abus sexuels à charge de ses équipes soit connue du grand public.
Une culture du silence a été volontairement entretenue, probablement afin de préserver la bonne réputation de l'ONG au moment où ses appels à la générosité publique avaient permis à l'organisation de collecter quelque 98 millions de dollars en faveur des victimes du tremblement de terre en Haïti.
Mark Goldring, actuel directeur général d’Oxfam UK, reconnaissait implicitement il y a quelques jours sur la BBC (Radio 4) que la communication de l’ONG avait été pour le moins cadenassée “With hindsight, I would much prefer that we had talked about sexual misconduct, but I don’t think it was in anyone’s best interest to be describing the details of the behaviour in a way that was actually going to draw extreme attention to it.”
Emballement médiatique
Le malaise concernant la manière dont Oxfam donna suite à l'enquête menée par l'ONG en 2011 s’est trouvé renforcé par le témoignage de Helen Evans, qui dirigea la cellule ‘Safeguarding’ d’Oxfam entre 2012 en 2015, date à laquelle ses mises en garde répétées aboutirent à son licenciement.
Son témoignage sur la BBC (Channel 4) démontre, notamment au départ de copies d’emails, que la direction d’Oxfam n’a probablement pas fait preuve d’une grande vigilance suite aux conclusions inquiétantes d’un rapport interne faisant état de plusieurs dizaines de cas d’abus sexuels impliquant des employés d’Oxfam.
Les tentatives de Helen Evans visant à alerter la Charity Commission n’ont, à son point de vue, été prises en compte que très tardivement.
Lire:
- BBC (Channel Four): ‘Oxfam whistleblower: Allegations of rape and sex in exchange for aid’ (12/02/2018) (lien)
- Civil Society – ‘Whistleblower says Oxfam and the Charity Commission ignored’ (13/02/2017) (lien)
Différents médias se sont indignés de ce que le directeur d’Oxfam UK tente maladroitement, dans une récente interview donnée au Guardian, de relativiser la gravité des faits à charge de l’ONG: ‘‘It’s not like we were murdering babies."
Lire
- The Guardian – ‘Oxfam chief accuses critics of 'gunning' for charity over Haiti sex scandal claims’ (16/02/2018) (lien)
- The Sun - 'Fury as Oxfam GB head claims charity’s sex scandal has been ‘blown out of all proportion’ (lien)
Une problématique qui concerne nombre de grandes agences humanitaires
Les débats suscités par le reportage du Times ont amené d’autres organisations humanitaires à reconnaître au cours des deux dernières semaines qu’elles sont également confrontées à des plaintes concernant soit le personnel de terrain soit tel ou tel membre de leur direction.
Save The Children a admis que Justin Forsyth, CEO de l’ONG, avait été confronté à plusieurs plaintes enregistrées entre 2011 et 2015, notamment liées à un comportement qualifié de 'toxique' et à l'envoi de messages par sms au contenu inapproprié.
Save the Children admet aujourd'hui n'avoir pas suffisamment pris en compte les plaintes de son personnel.
Justin Forsyth a poursuivi sa carrière humanitaire en qualité de sous-directeur (Deputy Executive Director) d'Unicef, dont la direction ignorait ces antécédents.
Il a préféré démissionner de ce poste le 22 février dernier, comme l'indique un bref communiqué de cette ONG.
Lire:
- BBC - 'Ex-Save the Children worker describes Forsyth leadership' (23/02/2018) (lien)
- The Guardian - 'Save the Children apologises to female employees over ex-boss' (20/02/2018) (lien)
- BBC - Complaint against charity boss Justin Forsyth 'was formal' (23/02/2018) (lien)
Les grandes agences humanitaires comptent plusieurs milliers de collaborateurs de nationalités diverses, répartis sur de nombreux pays.
Il est dès lors statistiquement inévitable qu'elles soient confrontées à des cas d'abus d'ordre sexuel ou autre, à charge de leur personnel.
Médecins sans Frontières a indiqué spontanément avoir été confronté en 2017 à 24 cas de plaintes, qui ont entrainé 19 licenciements.
Plan International et le Comité International de la Croix-Rouge (ICRC) ont également admis avoir traité respectivement six et vingt dossiers liés à des abus sexuels, sur une période de 12 mois.
Lire:
- Plan International – 'Our Commitment to stamp out abuse and exploitation' (21/02/2018) (lien)
- ICRC - 'Taking action to prevent and address staff sexual misconduct' (23/02/2018) (lien)
D’autres organisations - tel Save the Children, World Vision, Mercy Corps, ActionAid, le Norwegian Refugee Council et plusieurs agences humanitaires dépendant des Nations-Unis - ont également admis au cours des dernières semaines avoir être régulièrement confrontées à des cas similaires.
Lire:
- Le Monde - 'Oxfam, Médecins sans frontières, la Croix-Rouge… Les ONG confrontées à des scandales sexuels' (24/02/2018) (lien)
- The Guardian – ‘Sexual harassment and assault rife at United Nations, staff claim’ (18/02/2018) (lien)
Jugements sévères ou nuancés
Il n'est donc guère étonnant que des journalistes déjà précédemment connus pour le regard critique qu'ils portent sur le travail des agences humanitaires se soient cette fois encore empressés de dénoncer, parfois sans nuance, les défaillances de nombreuses organisations humanitaires.
C’est le cas de Linda Polman, auteur de ‘War Games: The Story of Aid and War in Modern Times’ (Penguin, 2011) (lien)
Lire:
- CNN 'Oxfam's sex scandal won't surprise anyone who has worked in a war zone' (12/02/2018) (lien)
- De Morgen (14/02/2018) – Linda Polman "Overdag kindsoldaatjes helpen, 's avonds kindhoertjes op schoot" (14/02/2018) (lien)
Le jugement de l’agence NGO Monitor est également sévère:
NGO Monitor – ‘Protecting Reputation and Abusers, Not Victims: Analysis of Oxfam’s “Investigation Report” on Sexual Misconduct in Haiti’ (20/02/2018) (lien)
Mais différents experts directement impliqués dans l’action humanitaire ont regretté que la tempête médiatique initiée début février par le Times se focalise durablement sur Oxfam, alors que le personnel de nombreuses autres structures actives dans l’assistance aux populations en détresse a tout aussi souvent été impliqué dans des comportements abusifs.
Lire: The Independent – Andrew MacLeod (article publié initialement le 30/09/2017, et mis à jour le 13/02/2018) – ‘The scale of sex abuse at the hands of UN workers could be huge. The shocking fact is paedophiles target aid organisations.’ (lien)
D’autres jugent qu’Oxfam ne mérite guère d’être à ce point ostracisé pour la manière dont l’ONG a géré les comportements abusifs de l’équipe qu’elle avait déployée en Haïti, mais que des leçons doivent être tirées de la manière dont cette crise a été gérée.
Lire: Civil Society – ‘Gareth Jones - Three key lessons from the Oxfam scandal’ (15/02/2018) (lien)
David Ainsworth, rédacteur en chef de Civil Society News, est d'avis que la violence des attaques injustement proférées à l'encontre d'Oxfam tient pour partie au positionnement radical adopté par l'ONG.
Il rappelle qu'Oxfam se profile volontiers comme chevalier blanc des luttes conre les inégalités sociales, alors que cette ONG dispose de ressources financières conséquentes et est dirigée par un CEO qui bénéficie d'une rémunération comfortable: "A £400m organisation, led by a man earning £130,000 a year, has to be very careful when discussing poverty, and I’m not sure Oxfam has shown due care."
Lire: Civil Society News - 'David Ainsworth: The witch hunt against Oxfam is not the real issue' (19/02/2018) (lien)
Pour Pierre Micheletti, chercheur à l'IETde Grenoble, l’action des ONG ne doit pas être caricaturée.
Mais il est vrai qu'au mouvement humanitaire est attachée une forte dimension symbolique idéalisée, et cet idéal symbolique est forcément mis à mal par les révélations publiées par divers médias.
Lire: Libération - Tribune (Pierre Micheletti) - 'La confiance dans l’humanitaire ne doit pas s’effondrer après Oxfam' (22/02/2018) (lien)
Peu de médias se font l'écho d'une recherche indépendante, publiée en 2017, qui tend à démontrer qu’Oxfam a considérablement renforcé ses mécanismes de contrôle interne au lendemain des abus constatés en 2011, au point de figurer à présent parmi les ONG les plus vigilantes concernant cette question.
Tel est du moins le point de vue proposé Dyan Mazurana, associate research professor à la Tufts University, au terme d'une recherche dont le rapport final a été publiée par le Feinstein International Center (Tufts University).
Son plaidoyer fit l'objet d'une interview diffusée il y a quelques jours par la VRT.
Lire:
- Feinstein International Center - 'STOP the Sexual Assault against Humanitarian and Development Aid Workers' report, by Dyan Mazurana, PhD, and Phoebe Donnelly - Chapter 8: Best practice: Oxfam Global (72 pages, 2017) (lien)
- World Peace Foundation – Dyan Mazurana ‘Is Oxfam the Worst or the Best?’ (20/02/2018) (lien)
Le Journal du Dimanche rapporte le témoignage de Megan Norbert, ancienne travailleuse humanitaire victime de viol au Soudan du Sud, qui a fondé l'organisation Report the Abuse, et a collecté des données et des témoignages de plus de 1200 travailleurs humanitaires.
Lire: Journal du Dimanche - 'Scandales sexuels : révélations en chaîne dans le secteur humanitaire' (15/02/2018) (lien)
Megan Robert constate que l'authentique effort de transparence d'Oxfam lui vaut d'être en conséquence pénalisé par d’importants bailleurs de dons qui, tel le gouvernement suédois, ont annoncé le gel de leur soutien financier.
Elle craint que pareilles sanctions financières aient en conséquence, de par leur caractère disproportionné, pour effet d'inciter certaines ONG à ne plus faire preuve de transparence.
Lire: The Guardian – ‘Shamed and fearful, Oxfam stumbles into the unknown’ (18/02/2018) (lien)
Un article du quotidien néerlandais Trouw rappelle que Save the Children a publié plusieurs rapports qui démontrent combien les populations déplacées, et notamment les femmes et les enfants, sont souvent victimes d'abus perpétrés par des agents intervenants dans le cadre d'interventions militaires ou civiles.
Pour Tjipke Bergsma, directeur de l'agence néerlandaise War Child, le nombre croissant de populations déplacées fait craindre une augmentation des cas d'abus, d'autant que les agences humanitaires actives sur le terrain n'ont pas bénéficié d'une croissance significative de leurs moyens d'action.
Lire: Trouw - 'Geen hulporganisatie is immuun voor misbruik' (15/02/2018) (lien)
On notera enfin la prise de position étonnante de Dirk Draulans, journaliste de l'hebdomadaire Knack, dont la prise de position lors d’un débat télévisé (VRT – 'De Afspraak’, 20/02/2018) a semblé banaliser le recours aux prostituées, une pratique que le journaliste situe au nombre des loisirs habituels que des militaires belges en mission en Afrique de même que des travailleurs humanitaires s'offrent et devraient pouvoir s’offrir : « Ontspanning moet kunnen ».
Lire: De Morgen - Dirk Draulans snapt Oxfam-storm niet: "Die mensen moeten zich toch ook kunnen amuseren?" (20/02/2018) (lien)
Les codes de conduite: indispensables, mais peu efficaces ?
Les nombreux abus dont l'existence a été confirmée par diverses sources illustrent la relative inefficacité des Codes de Conduite, tel le Core Humanitarian Standard, auxquels la plupart des acteurs humanitaires, dont bien évidemment Oxfam, ont souscrit.
Lire: ‘Core Humanitarian Standard - Judith F. Greenwood - ‘Never has it been more important to apply the Core Humanitarian Standard’ (21/02/2018) (lien)
La Belgique compte plusieurs plateformes représentatives des organisations de solidarité Nord-Sud : ACODEV et CNCD 11.11.11 du côté francophone, NGO-Federatie et 11.11.11 du côté néerlandophone.
Plusieurs d'entre elles ont indiqué souhaiter un renforcement des dispositions susceptibles de prévenir les pratiques abusives dénoncées au cours des dernières semaines :
Lire:
- CNCD - ‘Révélations sur des actes d’abus. Le CNCD-11.11.11 condamne’ (23/02/2018) (lien)
- Acodev & NGO federatie - 'Révélations sur les actes d'abus: les fédérations partagent la position de la confédération d'ONG européennes CONCORD' (21/02/2018) (lien)
Bogdan Vanden Berghe, directeur van de la plateforme sectorielle néerlandophone 11.11.11, rappelle toutefois que les organisations humanitaires sont, à raison, déjà soumises à de nombreuses évaluations, contrôles et screenings.
Il faut donc savoir raison garder: "Op een gegeven moment moeten we ons ook afvragen of de slinger niet dreigt door te slaan. Hoeveel mensen en middelen gaan er intussen naar het controleren van de middelen?’"
Et de reconnaître que le professionalisme des équipes et la présence de mécanismes de contrôle ne met pas pour autant le secteur humanitaire à l'abri de projets qui se révèlent parfois, à terme, improductifs et inefficaces.
Lire: De Tijd - 'Helpt hulp wel?' (17/02/2018) (lien)
Les plateformes nationales d’ONG de plusieurs pays européens disposent d'un Code de conduite, tel par exemple le ‘Partos Gedragscode’ auquel les organisations néerlandaises de solidarité internationale membres de Partos ont souscrit.
Bart Romijn, directeur de la plateforme Partos, soulignait toutefois que ces Codes de Conduite nécessitent bien évidemment la mise en oeuvre de mesures complémentaires, notamment en formation des personnels envoyés en mission.
Il se prononce également en faveur de la désignation, dans tout pays concerné par une intervention humanitaire importante, d’un ombudsman indépendant qui aurait pour mission d'assurer le suivi nécessaire aux éventuelles plaintes enregistrées à l’encontre d’agents humanitaires.
Lire: De Dikke Blauwe – ‘Bart Romijn over Oxfam-schandaal: ‘integriteit belangrijker dan ooit’ (13/02/2018) (lien)
Bond, principale plateforme sectorielle des ONG britanniques engagées dans des programmes Nord-Sud, a également annoncé un renforcement des engagements auxquels les organisations membres de cette structure devront souscrire.
Lire: Bond – ‘Charities commit to taking better action on safeguarding’ (lien)
D'autres plateformes sectorielles britaniques, tel le NCVO qui regroupe 13.000 organisations caritatives, ont confirmé leur détermination à soutenir le renforcement de mesures destinées à protéger plus efficacement de potentielles victimes d’abus imputables au personnel d’agences humanitaires.
NCVO – ‘Oxfam and Haïti: next steps for charities’ (11-26/02/2018): Part 1 (lien), Part 2 (lien), Part 3 (lien)
L'efficacité de dispositions plus restrictives nécessite forcément qu'elles soient mises en oeuvre au plan international, comme le propose la plateforme CONCORD Europe, qui représente plusieurs centaines d’ONG établies sur le territoire de l’Union européenne.
Lire: CONCORD Europe - 'CONCORD’s reaction to reports of sexual exploitation and abuse by NGO staff' (13/02/2018) (lien)
Confiance maintenue d'une majorité de pouvoirs subsidiants
Les Ministres en charge de la Coopération au développement de différents pays européens se sont prononcés en faveur d’une révision, pour l’ensemble des ONG subsidiées par leurs services, des procédures qui se sont avérées défaillantes dans le cas d’Oxfam.
Mais à l’inverse du Ministre britannique en charge du Département DFID, ou de son collègue suédois, qui se sont prononcés en faveur d’un gel provisoire des subsides en faveur d’Oxfam, les autorités d’autres pays européens ont souhaité éviter de s’engager dans ce qu'Alexander De Croo (Open VLD), Ministre en charge de la coopération belge, qualifie de "chasse aux sorcières".
Ce dernier préfère s'en tenir aux conclusions de l'investigation mise en oeuvre il y a plus d'un an par son Département en collaboration avec la société Deloitte.
Ce screening a eu pour effet de réduire de 97 à 74 le nombre d’ONG subsidiées sur base pluri-annuelle par la Coopération belge.
Annulations de domiciliations, relance difficile du street-fundraising
Oxfam UK a reconnu la perte de 7.000 donateurs affiliés par voie de domiciliation, ce qui représenterait 3,5 % des contributions émanant de cette catégorie d'adhérents.
Un sondage Guardian/ICM indiquait qu’au moment où le scandale Oxfam était à la une de l’actualité, 52% des donateurs britanniques s’estimaient tentés de diminuer leur générosité en faveur de causes humanitaires.
Aux Pays-Bas Oxfam Novib a enregistré la défection de 1.700 donateurs, soit 0,5% des 300.000 adhérents de l'ONG.
Quelque 350 donateurs belges ont mis fin à leur domiciliation mensuelle (de 10 à 12€ par mois), alors que l’ONG belge compte quelque 150.000 donateurs.
Le CEO d'Oxfam UK a présenté à de nombreuses reprises ses excuses aux donateurs et adhérents de l'ONG.
De même Oxfam Belgique a pris l'initiative d'adresser un courrier à l'ensemble de ses sympathisants.
Quelque sept cent réactions lui sont parvenues en retour. Elles comprenaient une majorité de messages d’encouragement.
La désaffiliation brutale d’un petit nombre de donateurs est attribuée par le professeur René Bekkers (Center for Philanthropic Studies, Vrije Universiteit Amsterdam) à une forme de 'colère empathique'.
Lire : René Bekkers - ‘What Oxfam cancellations tells us about donor motivation’ (21/02/2018) (lien)
Le faible niveau de désaffiliation s'explique sans doute pour partie du fait que les grandes ONG qui, tel Oxfam, ont massivement investi dans des campagnes de recrutement de donateurs sur la voie publique – le ‘street fundraising’ – se sont constitués une importante base de donateurs mobilisés dans le cadre d'une domiciliation mensuelle.
Cette formule contribue probablement à freiner le taux de désaffiliation, même lorsque la réputation de l’ONG est fortement mise en cause, car elle nécessite que le donateur active lui-même une procédure d'annullation de son engagement financier mensuel.
Mais il se pourrait que le réseau international Oxfam, qui recourt dans différents pays à des agences commerciales de recrutement de donateurs sur la voie publique, peinera à mobiliser de nouveaux adhérents durant les prochains mois.
L'ONG a enregistré au plan international la défection de plusieurs Ambassadeurs, au nombre desquels le Prix Nobel Desmund Tutu.
Mais plusieurs personnalités belges qui soutiennent ou parrainent Oxfam depuis de nombreuses années, tel le Ministre d’Etat Elio Di Rupo et divers BV’s (Bekende Vlamingen), ont publiquement renouvelé leur confiance à l'égard de l'organisation humanitaire, malgré les erreurs significatives qu'elles dénoncent par ailleurs sans réserve.
Obligation de transparence vis-à-vis des donateurs
Quelques instances representatives du secteur humanitaire ont jugé important de rappeler que le maintien d’un niveau élevé de confiance des donateurs oblige les ONG à faire preuve d’une totale transparence, y compris lorsqu’elles sont confrontées à des pratiques indiscutablement répréhensibles.
On notera la prise de position très claire du Président de la plateforme nationale Goede Doelen Nederland (GDN):
Lire:
- De Dikke Blauwe - Jan van Berkel (GDN) over Oxfam: 'Een beetje transparant bestaat niet' (16/02/2018) (lien)
- Débat sur BNR Radio ‘Integriteit van hulporganisaties’ (lien)
Aid sector must face up the 'crisis of truth'
Clôturant cette revue de presse le 28/2/2018, on constatera que la mise en cause initiale d'Oxfam UK au départ d'un reportage du Times amène quelques semaines plus tard nombre d'ONG britanniques a présenter leurs regrets pour les déficiences significatives que l'ensemble du secteur humanitaire n'avait jusqu'à ce jour que trop partiellement prises en compte.
“We are truly sorry that at times our sector has failed. We must and will do better.”
Lire: BBC - Aid organisations 'truly sorry' for sector's failings' (24/02/2017) (lien)
Intervenant le 28 février dernier dans le cadre d'un séminaire de plateforme britannique BOND, le directeur général de Save the Children invita le secteur des ONG à ne plus pratiquer la politique de l'autruche:
"If we pretend we are not facing a crisis of trust in our sector we are delusional. If we pretend we are not facing systematic challenges that raise questions about our values as a community, about our ability to protect the people we are there to serve – our beneficiaries – we are burying our heads in the sand and we cannot afford to do that.”
Et de mettre en cause la culture interne des grandes agences humanitaires, tel que Save the Children, "that got too big and too confident, too exuberant and had too much belief in their own power, who refused to look at their own organisational cultures and what they were doing to people internally.
We cannot afford to repeat those mistakes.”
Lire: Civil Society - 'Aid sector must face up to the 'crisis of trust’, says Save the Children's CEO' (28/02/2018) (lien)
ADDENDUM (26/03/2018)
Belgique
On précisera qu'Oxfam Solidarité a publié en date du 15/03/2018 diverses informations relatives au suivi que l'ONG a donnée aux enqêtes en cours: 'Les coprésidentes de la Commission indépendante sur les comportements sexuels répréhensibles ont été nommées'.
Royaume-Uni
Les principales plateformes et ONG britanniques engagées dans des programmes de développement ont également rendu public leurs engagements concrets en termes de 'safeguarding standards'.
Lire: BOND - 'NGOs and government jointly commit to improving safeguarding standards' (lien)
Pays-Bas
Une Commission de la Chambre des Représentants a auditionné le 27 mars dernier des représentants de diverses ONG (Oxfam Novib, Save the Children, Rode Kruis, Artsen Zonder Grenzen, Cordaid).
Deux plateformes sectorielles (Partos et Dutch Relief Alliance), de même l'instance gouvernenementale de régulation de la collecte de fonds (Centraal Bureau Fondsenwerving) furent également auditionnées.
Ces différentes ONG, de même que les plateformes sectorielles et le Centraal Bureau Fondsenwerving ont toutes publiées des 'position paper' qui sont notamment consultables au départ de l'article référencé ci-dessous.
-> De Dikke Blauwe (27 mars 2018) - 'Hulpclubs spraken met Kamer over misstanden - CBF wil meldingsplicht' (lien)
Handicap International: nouveau logo, nouvelle signature
Nouvelle identité
"Le nouveau logo de Handicap International a été dévoilé au public le 24 janvier 2018.
Pour la première fois de son histoire, c’est par un symbole fort, celui d’une main, que Handicap International exprime sa nouvelle identité. Un symbole universel reconnaissable par-delà les langues et les cultures.
Une main tendue vers les autres, dont la position envoie un message humain et chaleureux d’accompagnement, de soin et d’échange. Une main qui peut aussi être ferme et dire STOP aux bombardements des civils… Une main qui affiche clairement « HI », à la fois « Hello » en anglais mais aussi les initiales de Handicap International.
Une signature forte
Pour accompagner ce logo, Handicap International s’est dotée d’une nouvelle signature qui exprime ses valeurs et sa vision : humanité & inclusion.
Humanité : valeur centrale de l’association, l’humanité se traduit dans les principes même de sa mission – une approche bienveillante, empathique et respectueuse des personnes accompagnées.
Inclusion : au-delà de l’intégration, l’inclusion donne à chacun sa place dans la société, dans le respect des singularités. C’est désormais la société qui prend en compte les particularités et s’adapte à chacun, en considérant les différences comme une richesse. Contraire de l’exclusion, l’inclusion peut s’illustrer notamment par l’insertion scolaire ou professionnelle, la participation sociale et citoyenne (accessibilité des bureaux de vote, entre autres), la prise en compte des besoins spécifiques des populations vulnérables – dont les personnes handicapées – dans les urgences humanitaires et les politiques de développement, etc."
Source: Handicap International France
Campagne de récolte de fonds en face à face
La section belge de Handicap International annonce par ailleurs le lancement d'une campagne de recrutement de donateurs sur la voie publique, dont la mise en oeuvre est confiée à l'agence ONG Conseil.