Giving USA 2017: générosité en hausse
350 milliards d'euros: dons en hausse, legs en baisse
1er juillet 2017 - Le rapport Giving USA mesure la générosité des américains depuis 1956. L'édition 2017 de cet ouvrage vient de paraître. Il fait état d’une hausse de 2,7% de la philanthropie américaine sur l’année 2016.
Pas moins de 390 milliards de dollars, soit 350 milliards d’euros, ont été redistribués durant cette année aux organisations philanthropiques.
La générosité des ménages a connu une augmentation de 4%, tandis qu’une diminution a été constatée au niveau des legs.
Nous reproduisons ci-dessous le tableau de synthèse du rapport Giving USA 2017, diffusé sur le site du Giving Institute.
Etats-Unis et Pays-Bas : tentative de comparaison
Le portail d’information néerlandais De Dikke Blauwe s’appuie sur les conclusions du rapport Geven in Nederland pour tenter une comparaison entre la générosité des américains et celle des néerlandais.
Quelque 6 milliards d’euros ont été collectés en 2015 aux Pays-Bas (17 millions d’habitants), alors qu’aux USA (325 millions d’habitants) les estimations pour l’année 2016 s’élèvent à 350 milliards d’euros.
La générosité des néerlandais représente 0,85% du produit national brut (PNB), et s’élève à 2% aux USA.
L’article du Dikke Blauwe rappelle que le faible taux de taxation en vigueur aux Etats-Unis a pour effet que le secteur associatif américain est nettement moins soutenu par les pouvoirs publics que ce n’est le cas aux Pays-Bas.
Sources :
- Giving Institute – ‘Giving USA 2017’
- De Dikke Blauwe – ‘Amerikaanse filantropie groeide in 2016 naar 350 miljard euro’ (26-06-2017)
-> Liste des articles sur le même thème, classés sous Archives 2013-2016 - International - Etudes statistiques & Sondages
Geven in Nederland 2017
Nederlanders gaven ruim 5,7 miljard aan goede doelen
De website De Dikke Blauwe publiceerde op 20 April een super-korte samenvatting van de voornaamste trends in fondsenwervend Nederland, volgens het recent onderzoek 'Geven in Nederland 2017'.
Voornaamste trends met betrekking tot vrijgevigheid
- In Nederland werd in 2015 in totaal ruim 5,7 miljard euro gegeven aan goede doelen.
- Nederlanders geven vrijwillig 0,85 procent van het bruto binnenlands product (bbp).
- Ze gaven het meest aan kerk en levensbeschouwing (20 procent).
- Onderwijs en onderzoek is in 2015 het minst populaire doel om aan te geven (4 procent).
- Huishoudens geven het vaakst geld aan gezondheid (66 procent), op afstand gevolgd door internationale hulp (41 procent) en maatschappelijke en sociale doelen (32 procent).
- Fondsenwerving is minder effectief geworden: goede doelenorganisaties bereiken sinds 2001 een steeds kleiner deel van de huishoudens.
- De geefbereidheid bij fondsenwervingsacties is sterk verminderd.
- De recente bezuinigingen op subsidies aan culturele instellingen en internationale hulporganisaties hebben vooralsnog niet gezorgd voor hogere giften.
- Het algemene vertrouwen in goede doelenorganisaties neemt verder af.
Bron
De Dikke Blauwe, 'Geven in Nederland 2017 in minder dan vijf minuten', 20 april 2017 (link)
Het volledige onderzoek 'Geven in Nederland', met alle tabellen, grafieken en analyses lezen, kan bij de uitgever worden besteld.
-> Andere artikels onder het thema Archives 2013-2017 - Etudes & Sondages (hors 'Chiffres-clés de la générosité publique')
Unwanted charity marketing: les autorités britanniques dénoncent l'exploitation abusive de listings de donateurs
Quels liens avec la situation belge ?
6 avril 2017 - Un nombre significatif de grandes organisations caritatives britanniques ont été récemment condamnées à payer des amendes du fait de pratiques qui contreviennent aux droits des citoyens - et plus particulièrement des donateurs - en matière de protection de la vie privée.
Ce jugement particulièrtement sévère suscite bien des débats au Royaume-Uni, car les pratiques mises en cause sont couramment utilisées par d'autres associations, ainsi que nombre d'entreprises du secteur commercial sans que cela ne suscite aucune condamnation.
Contexte
Le Royaume-Uni dispose d’une institution, dénommée Information Commissioner’s Office (ICO) qui a pour mission spécifique de garantir le respect des droits des britanniques en matière de protection de leur vie privée, dans le respect du Data Protection Act de 1998.
C’est suite aux dénonciations de plusieurs médias britanniques concernant des pratiques abusives initiées par certaines grandes associations caritatives que l’ICO a décidé de mener un important travail d'investigation.
Décembre 2016- Avril 2017: treize condamnations
Un premier jugement, rendu public en décembre 2016, concernait la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA) et de la British Heart Foundation (BHF).
-> Communiqué officiel de l’ICO: ‘ICO investigation reveals how charities have been exploiting supporters’ (lien)
Le second jugement, rendu public en date du 5 Avril, inflige une série d’amendes à onze associations, dont bon nombre figurent parmi les causes les plus populaires au Royaume-Uni.
-> Communiqué official de l’ICO: ‘ICO fines eleven more charities’ (lien)
Le détail des reproches adressés aux différentes associations sus-mentionnées est précisé dans un rapport intitulé 'Charity fundraising enforcement action' (lien).
Nous résumons le contexte général de ce rapport, ainsi que le détail des trois pratiques qui y sont dénoncées, dans l'article 'Respect de la vie privée: treize grandes associations britanniques à l’amende'.
La troisième pratique que condamnent les autorités britanniques - 'Sharing your data with other charities' - correspond à un mode de prospection qui n'est pas interdit en Belgique.
Echange de listes de donateurs entre associations, sans restriction concernant le type de causes et sans enregistrement de l’utilisation de ces adresses
Nombre d'associations organisent leurs campagnes de prospection pour partie grâce aux listes de donateurs qu'ils ont échangées avec d'autres organisations.
Ces échanges sont parfois organisés au travers d’une structure commerciale tierce.
L’ICO constate que certaines organisations ne demandent guère au donateur d'autoriser pareille utilisation de ses données personnelles, ou qu'elles ne précisent pas pour quel type de cause – par exemple la protection des animaux – ou pour quelle association l’utilisation de leur adresse est sollicitée.
Nombre d'associations ignorent par ailleurs combien de fois les adresses cédées à des tiers ont été utilisées. L'ICO constate qu'il peut en résulter une sur-sollicitation des donateurs : ‘This can result in lots of unwanted charity marketing.’
On sait qu'en Belgique cette dernière pratique suscite davantage de controverses que les deux précédentes, notamment lorsqu'une même liste de donateurs est utilisée de manière répétée dans le cadre de prospections, souvent à l'initiative de l'agence commercial Direct Social Communications qui exploite librement ces données, comme si elle en était en quelque sorte devenue copropriétaire.
=> Lire 'Assaillis d'appels aux dons'
-> Autres articles de ce site publiés sous Archives 2013-2017 - Ethique & Transparence
Respect de la vie privée: treize grandes associations britanniques à l’amende
" Unwanted charity marketing "
Quels liens avec la situation belge ?
6 avril 2017 - Un nombre significatif de grandes organisations caritatives britanniques ont été récemment condamnées à payer des amendes du fait de pratiques qui contreviennent aux droits des citoyens - et plus particulièrement des donateurs - en matière de protection de la vie privée.
Ce jugement particulièrtement sévère suscite bien des débats au Royaume-Uni, car les pratiques mises en cause sont couramment utilisées par d'autres associations, ainsi que nombre d'entreprises du secteur commercial sans que cela ne suscite aucune condamnation.
Ces techniques d'enrichissement des données personnelles sont d'ailleurs également en usage dans de nombreuses organisations caritatives opérant en Belgique, sans que les autorités publiques ou le Code de Conduite de l'Association pour une Ethique en Collecte de Fonds (AERF) n'envisagent à l'heure actuelle de les proscrire.
Contexte
Le Royaume-Uni dispose d’une institution, dénommée Information Commissioner’s Office (ICO) qui a pour mission spécifique de garantir le respect des droits des britanniques en matière de protection de leur vie privée, dans le respect du Data Protection Act de 1998.
C’est suite aux dénonciations de plusieurs médias britanniques concernant des pratiques abusives initiées par certaines grandes associations caritatives que l’ICO a décidé de mener un important travail d'investigation.
Décembre 2016- Avril 2017: treize condamnations
Un premier jugement, rendu public en décembre 2016, concernait la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA) et de la British Heart Foundation (BHF).
Ces deux organisations furent condamnées à payer des amendes s’élevant respectivement à £ 25.000 et £ 18.000.
Elizabeth Denham (Information Commissioner) précisa que le montant des amendes avait été volontairement fixé à un niveau modeste pour tenir compte de ce qu'elles devraient être payées par les recettes issues de dons que les donateurs préfèreraient bien évidemment voir affectés à l’objet social de ces associations.
-> Communiqué officiel de l’ICO: ‘ICO investigation reveals how charities have been exploiting supporters’ (lien)
Le second jugement, rendu public en date du 5 Avril, inflige une série d’amendes à onze associations, dont bon nombre figurent parmi les causes les plus populaires au Royaume-Uni: The International Fund for Animal Welfare (£18,000), Cancer Support UK (£16,000), Cancer Research UK (£16,000), The Guide Dogs for the Blind Association (£15,000), MacMillan Cancer Support ( £14,000), The Royal British Legion (£12,000), The National Society for the Prevention of Cruelty to Children (£12,000), Great Ormond Street Hospital Children’s Charity (£11,000), WWF (£9,000), Battersea Dogs’ and Cats’ Home (£9,000) et OXFAM (£6,000).
-> Communiqué official de l’ICO: ‘ICO fines eleven more charities’ (lien)
Le détail des reproches adressés aux différentes associations sus-mentionnées est précisé dans un rapport intitulé 'Charity fundraising enforcement action' (lien).
Mise en cause de trois pratiques
Le dossier ‘Charity Fundraising Practices‘ de l’ICO (lien) décrit et dénonce trois pratiques jugées illégales selon les dispositions en vigueur au Royaume-Uni.
Et on constate, sur base du descriptif figurant dans le document de l’ICO, qu’il s’agit de méthodes auxquelles plusieurs grandes associations belges font également appel sans que ces pratiques soient jugées répréhensibles dans notre pays.
1 – Classer les donateurs selon leur niveau de patrimoine
Certaines associations caritatives font appel à des services d’agences spécialisées qui fournissent des informations concernant le revenu, le patrimoine ou le style de vie de leurs donateurs.
Cet enrichissement des données permet d’identifier les sympathisants qui présentent probablement un plus haut potentiel en termes de générosité.
Legacy profiling
Une variante de cette méthode explicitement dénoncée par l’ICO concerne le ‘legacy profiling’, qui vise à identifier les sympathisants qui présentent un plus grand potentiel en termes de legs.
2 – Solliciter le donateur sur base d'informations qu’il n’a pas fournies à l'association
Certaines associations font appel à des sociétés pour mettre à jour ou compléter leur base de données de donateurs.
C’est dans ce cas bien à partir d’informations fournies par le donateur que ces sociétés complètent certaines données, tel un nouveau numéro de téléphone ou une nouvelle adresse.
L’ICO dénonce le fait que le donateur, qui ignore que l’association a collecté à son insu des informations complémentaires le concernant, soit en conséquence susceptible d’être sollicité en d’effectuer davantage de dons (‘to contact you for more money’).
3 – Echange de listes de donateurs entre associations, sans restriction concernant le type de causes et sans enregistrement de l’utilisation de ces adresses
Nombre d'associations organisent leurs campagnes de prospection pour partie grâce aux listes de donateurs qu'ils ont échangées avec d'autres organisations.
Ces échanges sont parfois organisés au travers d’une structure commerciale tierce.
L’ICO constate que certaines organisations ne demandent guère au donateur d'autoriser pareille utilisation de ses données personnelles, ou qu'elles ne précisent pas pour quel type de cause – par exemple la protection des animaux – ou pour quelle association l’utilisation de leur adresse est sollicitée.
Nombre d'associations ignorent par ailleurs combien de fois les adresses cédées à des tiers ont été utilisées. L'ICO constate qu'il peut en résulter une sur-sollicitation des donateurs : ‘This can result in lots of unwanted charity marketing.’
On sait qu'en Belgique cette dernière pratique suscite davantage de controverses que les deux précédentes, notamment lorsqu'une même liste de donateurs est utilisée de manière répétée dans le cadre de prospections, parfois à l'initiative d'une société commerciale qui en est devenue en quelque sorte copropriétaire.
=> Lire 'Assaillis d'appels aux dons'
Le renforcement significatif des dispositions britanniques relatives à la protection de la vie privée des donateurs suscite des mises au point et débats divers, au nombre desquels on citera notamment:
- 'Donors must be given clear explanations of wealth screening and data matching, says ICO' (Third Sector, 17/02/2017)
- 'Stephen Pidgeon: The ICO has got it wrong about wealth screening' (Third Sector, 3/02/2017)
- 'Fundraising and Regulatory Compliance' (Conference Paper 21/02/2017, ICO)
- 'The data industry’s response to the Fundraising and Regulatory Compliance Conference' (23/02/2017)
- 'Fifty Shades of Screening – Fundraising and Regulatory Compliance' (19/02/2017)
Bilan positif de la collecte de fonds 2016 en France
Année 2016: 60% de collecteurs satisfaits
Recherches & Solidarités, principal réseau français d’experts et d’universitaires au service des solidarités, s'est associé aux côtés de cinq autres partenaires au nombre desquels l'Association Française des Fundraisers, en vue de produire une estimation provisoire de l'évolution de la générosité des français sur l'année 2016.
Une enquête en ligne anonyme a été menée entre le 24 octobre et le 20 décembre 2016.
Pas moins de 347 organisations collectrices y ont pris part.
Elles représentent un montant agrégé de dons situé entre 1,6 et 1,8 milliard d’euros.
Les associations qui ont participé au sondage représentent sept domaines d'activité:
- Aide sociale en France: 71
- Histoire - culture -patrimoine: 46
- Jeunesse - sport - loisirs - éducation populaire: 38
- Santé, aide aux personnes: 89
- Recherche médicale ou scientifique: 48
- Humanitaire - urgence - développement (OSI): 60
- Enseignement supérieur: 40
Les résultats indiquent que 60% des collecteurs se déclarent satisfaits de l'année 2016 (tableau ci-contre).
Précisons toutefois que les réponses relatives à l'année 2015 laissaient apparaître un degré de satisfaction nettement moins élevé du côté des petits acteurs de la collecte (tableau ci-dessous).
Sources:
'Baromètre de la collecte en France (mars 2017':
document téléchargeable sur le site Recherches et Solidarités.