L’édition 2022 du Baromètre de la générosité, réalisé par l'agence Novos pour France générosités, est unique en son genre du fait qu'elle analyse le comportement de 13,5 millions de foyers donateurs sur une période de 15 ans.
Les données sont issues des fichiers Donateurs de 37 associations et fondations membres de France générosités. Elles se rapportent à la période de 2004 à juin 2022.
Les résultats relatifs à la période 2004 à 2021, que nous détaillons ci-dessous, se rapportent aux contributions (hors Fonds et hors appels d'Urgence) de 13,5 millions de foyers donateurs.
La collecte a été constante au cours des 18 dernières années, sauf en 2021 (hormis l'urgence Ukraine).
En comparant la distribution des donateurs avec les données démographiques françaises, l'étude fait état d'un taux de pénétration de 6% des donateurs chez les Français de 35-55 ans (et jusqu’à 16% chez les plus âgés).
L’âge médian des donateurs français est de 62 ans, avec un pic à 75 ans qui sont les donateurs les plus représentés.
Il y a donc un déficit sur les populations d’actifs, d’âges intermédiaires.
Plus les donateurs sont âgés plus ils soutiennent un grand nombre d’organisations : 50% des donateurs multi-organisations (3 et +) ont plus de 75 ans.
Dès lors, comme la grande générosité des donateurs âgés se répartit en faveur d'un plus grand nombre d'organisations bénéficiaires, on constate en France que leur don moyen par organisation diminue aux alentours de la soixantaine.
Un peu plus de la moitié des donateurs sont multiples, et 35% sont présents sur 3 organisations et plus.
1% des donateurs les plus généreux génèrent près d’un quart de la collecte en France en 2021. Réciproquement la moitié des foyers donateurs ne contribuent qu’à hauteur de 12% de la collecte.
Le montant total des dons recueillis au travers de dons ponctuels, soit 600 m € en 2021, a été atteint en premier lieu grâce à la croissance des dons importants (minimum 1.500€).
Les recettes émanant des dons inférieurs à 150€ ont régressé durant cette période.
Concernant le recrutement, il apparaît que le renouvellement des donateurs s’appuie de moins en moins sur les pratiques de collecte traditionnelle (off-line via mailing postal) et de plus en plus sur Internet (DP-ON-LINE) et les canaux de recrutement en prélèvement automatique ('PA').
En 2017, 73% des nouveaux donateurs recrutés au cours de cette année provenaient de la collecte offline, ils ne sont plus que 55% en 2021.
Chaque nouvelle forme d’acquisition génère ses propres taux de consolidation. Ainsi l'étude constate un taux moyen de fidélisation des recrutés en Don ponctuel en 2021 à 29,5%
Sources
France Générosités (23/11/2022) - 'Chiffres clés du Baromètre de la générosité vision donateur 2022' (lien)
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02/12/2022 - HOPENING, groupe numérique spécialiste du marketing de l’engagement et de la générosité a souhaité interroger les Français sur leurs intentions de dons sur cette fin d’année 2022.
Une enquête a été confiée à OpinionWay sur un échantillon de 1008 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Les interviews ont été réalisées du 28 au 29 septembre 2022.
Il en ressort que 41% des Français envisagent d’effectuer un don en fin d’année. Le contexte actuel de hausse des prix n’induit donc pas de fuite massive de la générosité du public.
Néanmoins, on devrait assister à une baisse sensible des dons en nombre et en valeur sur la fin de l’année, puisque 20% des Français envisagent de donner moins contre seulement 10% qui envisagent de donner plus.
Concernant leurs intentions en matière de dons en fin d'année les donateurs “occasionnels“ et les moins de 35 ans restent très incertains (à 80%) du fait de la question sensible de la baisse du pouvoir d’achat et de la hausse des prix.
Rappelons que selon France Générosités pas moins de 42% du volume annuel de dons proviennent de contributions versées au cours des derniers mois de l'année.
Il ressort par ailleurs des enquêtes menées par cette plateforme sectorielles que si les contributions des français ont été en constante progression sur les 18 dernières années (à la seule exception de 2018), cette croissance s'est ralentie sur les 12 derniers mois, en excluant l’urgence Ukraine.
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27/11/2022 - Belgian fundraising organisations miss reliable statistics that could offer a comprehensive picture of the various sources related to voluntary income, as well as their evolution : gifts, legacies, etc.
The 2021 edition of the British 'NCVO Almanac' offers an interesting example of such comprehensive statistical report. NCVO collected a large sample of about 10,000 annual reports and used machine learning to classify and sort these.
According to the Civil Almanac 2022 edition :
- Half of all voluntary sector income comes from the public, followed by a quarter from the government
- Income from the public and investment have risen while government income has fallen
- Smaller organisations get a greater share of their income from the public.
Environmental and parent-teacher organisations in particular depend on the public for more than 70% of their income.
Bigger organisations are growing faster
The number of bigger organisations has continued to grow, and they receive an increasing amount and share of the sector’s total income.
Voluntary income (charges for services, gifts, legacies,...) : 48% of all income
The public is, and has always been, the largest source of income for the voluntary sector, contributing £27.1bn or 48% of all income. Income from the public comes in various forms, including donations and legacies, membership fees or charges for services, and income from trading activities like charity shops.
Donations
According to the Almanac donations are the majority income source for 24% of all organisations, the same proportion as providing services to the public.Fundraisers would appreciate to have a more precise view on the evolution of income sources specifically related to generosity : gifts and legacies.
Fundraising costs
Micro, small, and medium-sized organisations spent a lower proportion (between 1% and 2.2%) on activities for raising funds than larger organisations. They also spent a higher share on governance costs. Micro and small organisations in particular also spent a higher percent on grants (23%).
Source
- 'NCVO ALMANAC 2021: THE LATEST FINDINGS ON THE VOLUNTARY SECTOR AND VOLUNTEERING' (link)
- 'UK Civil Almanac 2021 - Chapter Financials' (link)
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25/10/2022 - Les pratiques abusives propres au secteur commercial que l‘émission Cash Investigation dénonce régulièrement sur France 2 s’appuient souvent sur des documents et témoignages d’experts fournis par diverses ONG.
A l’inverse, le dernier reportage diffusé le jeudi 20 octobre, intitulé ‘Entreprises, mécénat, associations : les liaisons dangereuses’, met en cause certaines pratiques d’Unicef France, et notamment les 'liaisons dangereuses' que cette organisation humanitaire entretiendrait avec la société L’Occitane.
L’enquête s’interroge sur le bien-fondé du partenariat qui lie Unicef France - championne des droits de l’enfant - à la célèbre marque française de cosmétiques dont les savons contiennent de l'huile de palme provenant de fournisseurs qui tolèrent le travail des enfants dans leurs plantations.
Des documents et témoignages qui semblent crédibles
Le reportage de terrain mené par l'équipe de 'Cash Investigation' en Indonésie fournit des images qui illustrent le travail d’enfants dans une plantation identifiée parmi les fournisseurs de la société française.
La suite de l'enquête s’appuie sur des documents et témoignages fournis par des lanceurs d’alertes issus du staff d’Unicef France. Il ressort par exemple des échanges d’emails que l’ONG a cherché à préserver le partenariat financièrement intéressant proposé par L’Occitane, alors même que le bureau international de L'Unicef recommandait depuis Genève de renoncer à toute collaboration avec cette entreprise dont certains sous-traitants tolèrent le travail des enfants.
D’autres pratiques potentiellement contestables, également étayées par des témoignages anonymisés de collaborateurs d’Unicef France, sont abordées dans la suite du reportage. Elles concernent notamment l’absence d’appels d’offres pour d’importantes dépenses en fournitures de supports de promotion, ainsi que le versement d’indemnités à hauteur de plus de 200.000€ en faveur d’un membre du personnel qui avait été licencié pour faute grave.
Adeline Hazan, ancienne magistrate et nouvelle Présidente de l’association, reconnaît qu’Unicef France a traversé une période difficile et sort d’une phase de réorganisation interne. Elle répond point par point à ces critiques, au cours de l’émission et au travers d’un communiqué de presse. Elle confirme qu’une interruption du partenariat avec L’Occitane sera envisagé si les faits dénoncés s’avèrent fondés.
Auto-régulation : le ‘Don en Confiance’
Les organisations françaises actives en levée de fonds se sont dotées il y a plus de vingt ans d’une instance nationale, appelée ‘Don en Confiance’, qui a pour mission d’auto-réguler le secteur de la collecte.
Ses objectifs sont relativement comparables à ceux de la plateforme belge A.E.R.F., bien que la structure française dispose de ressources – et notamment d’équipes de bénévoles – bien plus fournies.
-> Lire: 'Peu d’efforts collectifs pour encourager la générosité des Belges' (lien)
Régulation à l'initiative des pouvoirs publics: la Cour des Comptes
Par ailleurs les autorités françaises ont confié à la Cour des Comptes une mission d’investigation qui concerne chaque année quelques organisations actives en collecte de fonds dont les comptes font l’objet d’un examen approfondi.
La crédibilité du travail de contrôle effectué par les équipes du ‘Don en Confiance’ est mis en question dans la seconde partie du reportage de Cash Investigation.
Les journalistes s’étonnent notamment de ce qu’Unicef France, qui affiche le label ‘Don en Confiance’, ne semble pas avoir été inquiétée par cette instance de contrôle malgré une succession de dysfonctionnements.
La direction du ‘Don en Confiance’ précise, en guise de réponse, que ses enquêteurs bénévoles chargés de l’octroi du label disposent de ressources limitées bien inférieures aux moyens d’investigation conséquents dont sont dotées tant l’équipe rédactionnelle de Cash Investigation que la Cour des Comptes.
Le manque de rigueur ou de proactivité des enquêteurs du ‘Don en Confiance’ est également mis en question en fin de reportage par un exemple concernant l’association Unadev. Cette organisation, qui a été épinglée en 2018 et en 2022 par la Cour des Comptes du fait de dépenses de collecte particulièrement élevées, n'a été que très tardivement rayée de la liste des bénéficiaires du label ‘Don en Confiance’.
Les réactions suite au reportage de Cash Investigation ne se sont pas fait attendre:
Unicef France : 'Nous craignons les conséquences d'un tel reportage, ponctué d’amalgames, de mises en scène et d’accusations mensongères. Nous regrettons le dénigrement, lié à la scénarisation de l’émission, des collaborateurs de l’UNICEF qui font au quotidien un travail formidable.'
L'Occitane : 'Profondément choqués par les faits révélés par Cash Investigation sur la filière palme, nous condamnons fermement le travail des enfants. Ces éléments ont été immédiatement partagés à la RSPO afin de mener une enquête collective.'
Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de la Vie associative affirme au travers d'un communiqué son soutien au travail des associations, malgré la persistance de "pratiques passées et choquantes, quoique très marginales."
Sources
- France Info (2010/2022) - "Cash Investigation" révèle qu’Unicef France a signé un partenariat avec L’Occitane, dont l’un des fournisseurs fait travailler des enfants' (lien)
- Unicef France (21/10/2022) - 'Réaction d’Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France suite à l’émission Cash Investigation diffusée le 20 octobre' (lien)
- Tele2Semaines (22/10/2022) - "Cash investigation : les internautes scandalisés par les pratiques de certaines associations caritatives." (lien)
- Cour des Comptes (19/07/2018) - 'L’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev)' (lien) & (21/06/2022) 'Le fonds de dotation Lucie Care de l'Unadev' (lien)
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28/09/2022 - Goede Doelen Nederland heeft in een eerste peiling haar leden gevraagd welke effecten de koopkrachtvermindering heeft op het geefgedrag van donateurs.
Ongeveer 50% van de goede doelen aangeeft nu (nog) geen vermindering van inkomsten te zien. Daarvan geeft zo’n 83% aan dit wel in de nabije toekomst te verwachten, bijna de helft daarvan verwacht dit nog dit jaar.
Iets minder dan de helft van de goede doelen (45,2%) aangeeft nu wel al een daling te zien in de inkomsten van vooral particulieren. Zo’n 86% van deze organisaties ziet een daling van de giften en donaties van particulieren (dit is exclusief de collecte). Daarvan gaat het:
-Bij 60 % van de organisaties om een daling van 0-10%.
- Bij 33.3% om een daling van 10–20% (vooral kleinere organisaties)
Bron
Volledig artikel in Goede Doelen Nederland - 'Inkomstendaling goede doelen nog relatief beperkt' (25/09/2022) (link)
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