1er mars 2015 - L’expression ‘4de Pijler’ est couramment utilisée en Flandre pour désigner les nombreuses initiatives citoyennes actives dans le secteur de la solidarité internationale.
Créées en grande majorité au cours des vingt dernières années, ces organisations sont classées sous la dénomination ‘4ième Pilier’ en référence aux trois axes de coopération internationale qui les ont précédées :
Les organisations issues du 4ième Pilier sont également appelées Initiatives Populaires de Solidarité en Belgique francophone, et Particuliere Initiatieven (PI) aux Pays-Bas.
Les initiatives citoyennes en matière de solidarité bénéficient comme on le sait du soutien de diverses instances régionales et locales, notamment au plan provincial et communal.
La Fédération Wallonie-Bruxelles encourage au travers de la CASIW (Cellule d'Appui à la Solidarité Internationale Wallonne) diverses initiatives destinées à soutenir le développement des associations francophones.
Les autorités du Nord du pays font de même au travers de la cellule 4de pijler, qui travaille en étroite collaboration avec la plateforme néerlandophone 11.11.11 (Koepel van de Vlaamse Noord-Zuidbeweging)
La rencontre annuelle des initiatives populaires de solidarité du Nord du pays (Dag van de 4de Pijler) a rassemblé une centaine de participants ce samedi 28 février, dans les locaux du Vlaams Parlement.
Les premières interventions de la journée soulignèrent l’impact de nouvelles tendances sociétales qui contribuent à accélérer la création d’initiatives citoyennes en matière de solidarité internationale :
Sara Kinsbergen (Radboud Universiteit Nijmegen), co-auteure d’une intéressante recherche consacrée au développement des PI (Particuliere Initiatieven) aux Pays-Bas, fit une intervention remarquée sur la question de l’impact durable de ce type de projets.
Visitant dans le cadre de cette recherche nombre de projets plusieurs années après leur lancement, elle nota un pourcentage appréciable de réussites en termes de maintien des structures initialement planifiées (output), ainsi qu'au plan de leur utilisation effective au service de l’objectif initial du projet (outcome).
Les conclusions de la recherche font toutefois apparaitre que l’impact durable des initiatives de particuliers semble relativement faible au plan des changements structurels susceptibles de réduire les causes de la pauvreté.
Sara Kinsbergen note à ce sujet que le succès des initiatives émanant de particuliers dépend fort des sensibilités et préférences des donateurs. Or les motivations – ‘fun factor’, etc – de ces derniers tendent à privilégier l’obtention de résultats concrets et immédiats, tel que la scolarisation d’enfants orphelins - plutôt que des changements structurels moins tangibles.
Cette mobilisation prioritaire sur des résultats immédiats se vérifie d'ailleurs dans la tonalité carititative des messages adressés aux donateurs de ce type d'associations.
Elle appelle en conséquence les initiatives du 4ième pilier à davantage 'sortir de leur zone de comfort', en se fixant des objectifs plus ambitieux en termes d’impact durable.
La rencontre 'Dag van de 4de pijler' comprenait nombre d'ateliers axés sur des thématiques directement exploitables par les acteurs du 4ième pilier.
Citons par exemple 'De duurzaamheidsscan: de duurzaamheid van je project in kaart gebracht' - 'Lobbyen rond je project' - 'Hoe organiseren we de stem van de 4de Pijler in Vlaanderen ?' - 'Onmisbare tips om een overtuigend projectdossier te schrijven' - 'Crowdfunding: hoe werkt het en wat mag je ervan verwachten ?'
A quand une rencontre de qualité comparable pour les initiatives francophones ?
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