La Fondation Roi Baudouin a chargé Ipsos et Idea Consult de réaliser une recherche quantitative et qualitative concernant la santé financière du secteur associatif. Il s'agit de la huitième édition de cette étude.
Le premier volet, réalisé par Idea Consult, se base sur des données de la Banque Nationale et de l'ONSS (chiffres 2017).
La seconde partie a été mise en oeuvre par IPSOS au départ de 700 enquêtes et interviews auprès d'associations (septembre-décembre 2018).
L'enquête IPSOS s'est concentrée sur des organisations actives dans cinq secteurs d'activité: secteur social, santé, culture, coopération au développement, environnement.
Dons, legs, dons d'entreprises et de fondations : principaux résultats
Les résultats de l'enquête téléphonique fournissent des indications concernant le pourcentage d'associations bénéficiaires de recettes émanant de diverses sources privées: dons, legs, mécénat d'entreprises et sponsoring, contributions de fonds et de Fondations privées ou d'utilité publique.
Elles proposent également une estimation de la part de ces différentes recettes par rapport aux ressources globales de chaque organisation.
- Dons de particuliers (financiers ou en nature)
58% des associations en bénéficient, pour un total représentant 18% de leurs recettes globales.
- Dons de fondations privées, entreprises, sponsoring, mécénat
46% des associations en bénéficient, pour un total représentant 14% de leurs recettes globales.
Parmi celles ci, 75% ont introduit en moyenne 7 demandes au cours des 12 derniers mois, ayant donné lieu à 47% d'acceptations et 28% de refus.
- Dons de fondations d'utilité publique et d'autres organismes comme la Loterie Nationale
27% des associations en bénéficient, pour un total représentant 9% de leurs recettes globales.
Parmi celles ci, 67% ont introduit en moyenne deux demandes au cours des 12 derniers mois, ayant donné lieu à 49% d'acceptations et 25% de refus.
- Legs (dons par testament)
20% des associations en bénéficient, pour un total représentant 13% de leurs recettes globales.
Des estimations probablement sur-évaluées, du fait d’un échantillonnage inadéquat
Les résultats de l’enquête IPSOS concernant l’apport en recettes émanant de la générosité publique (dons, legs, mécénat, etc.) sont particulièrement optimistes.
Plusieurs de ces estimations ne sont aucunement confirmées par d’autres sources statistiques.
Rappellons, comme l'indique la recherche IDEA, que la Belgique comptait 109.930 associations et fondations en 2017.
Un grand nombre d’entre elles sont actives dans un des cinq domaines correspondant à l’échantillon des 700 organisations inscrites sur BonnesCauses.Be : secteur social, santé, culture, coopération au développement, environnement.
On a peine à croire que, sur plusieurs dizaines de milliers d’organisations actives dans ces cinq secteurs, 58% obtiendraient des dons à hauteur de 18% de leurs recettes globales, ou que 20% bénéficient de legs à hauteur de 13% de leurs recettes globales.
La principale erreur méthodologique des initiateurs de l’enquête IPSOS tient probablement au choix de l'échantillon, qui a été construit sur base de 700 organisations inscrites sur le site BonnesCauses.be.
Or cette plateforme attire surtout des organisations activement engagées dans la prospection de ressources d'origine privée: dons, legs, mécénat, soutien de fonds et Fondations, etc. La situation financière des organisations de cet échantillon n'est donc guère représentative de l'ensemble des acteurs associatifs que la recherche de la Fondation Roi Baudouin s'est donnée pour ambition d'analyser.
On peut en outre se demander s’il est adéquat de recourir à une enquête téléphonique dans le cadre d’une recherche qui vise à collecter des estimations financières précises dont nombre d’interlocuteurs contactés par téléphone n’ont probablement qu’une connaissance approximative.
- Dons
Il parait donc peu probable que les résultats de l'enquête IPSOS - "58% des organisations bénéficient de dons de particuliers à hauteur de 18% de leurs recettes globales" - puisse être extrapolé au niveau de plusieurs dizaines de milliers d’organisations actives dans les cinq secteurs susmentionnés.
Mais on manque en ce domaine de points de comparaison, car nulle recherche n'a tenté à ce jour d'analyser la situation financière des nombreuses petites structures associatives sous l'angle des recettes qu'elles perçovent grâce à la générosité publique.
- Legs
Les chiffres optimistes avancés pas l’enquête IPSOS sont contredits par d’autres sources, tel le Baromètre de la Générosité publique produit par le Fundraisers Forum.
Ce Baromètre est calculé au départ des données comptables émanant de plus 300 organisations actives en levée de fonds, et collectées principalement au travers des informations financièress publiées par l’AERF et par Donorinfo.
Il laisse entrevoir qu’en 2017, sur base d’un échantillon composé uniquement d’organisations actives en collecte de fonds
- 45% des grandes organisations (recettes globales > 500.000 €) ont bénéficié de contributions issues de legs pour un montant équivalent à 9% de leurs recettes globales.
- 9% des autres organisations actives en collecte de fonds (recettes globales < 500.000 €) ont bénéficié de contributions issues de legs pour un montant équivalent à 4% de leurs recettes globales.
Il ressort de ces estimations qu'il serait irréaliste d'imaginer, comme le laisse supposer l'enquête IPSOS, que 20% des nombreuses structures - majoritairement de taille modeste - que compte la Belgique, bénéficieraient de legs à hauteur de 13% de leurs recettes globales.
- Contributions de fondations et d’entreprises
Concernant les dons de fondations et d’entreprises, les estimations optimistes de l'enquête IPSOS ("46% des associations tireraient 14% du revenu total de contributions de fondations et d'entreprises") donnent lieu à une analyse plus détaillée que nous reproduisons dans le tableau ci-dessous.
Difficile de confirmer ou d'infirmer ces chiffres au départ d'autres sources, car notre pays ne dispose guère de données statistiques fiables relatives au mécénat d'entreprises ainsi qu'aux fonds redistribués par des Fondations au bénéfice de tiers (visuel ci-dessous).
Imprécisions et lacunes
On regrettera que le rapport IPSOS recycle diverses évidences d'une grande banalité, tel "Beaucoup d'associations essaient de penser plus 'business' ", ou "Les répondants indiquent qu'une nouvelle forme de dons fait surface, à savoir le crowdfunding" (IPSOS, p.33).
Certains propos sont abcons - « Les associations actives dans les domaines sociaux - sans-abris par exemple - peuvent uniquement faire appel à des dons et espèrent un côté plus caritatif .» (IPSOS, p.44) - ou peu crédibles: le secteur d’activité Coopération au développement tirerait 48% de ses ressources d’activités commerciales (IPSOS, p.24).
Outils de collecte de fonds
Les questions relatives à l’utilisation d’outils spécifiques de collecte de fonds (IPSOS, pages 64-66) semblent ignorer l’existence d'importantes méthodes de collecte, tel le direct mailing, les événements de collecte et le telemarketing.
On aimerait savoir ce que sont ces mystérieux 'outils automatisés de production des attestations fiscales'.
Comme indiqué sur le tableau reproduit ci-dessous l'enquête fait état de pourcentages d’utilisation d’outils numériques de collecte de fonds (dons en ligne, boutiques et billetteries en ligne, etc.) entre 10 et 17%.
Plusieurs estimations paraissent étonnamment élevées dès lors que l'enquête IPSOS précise (p.22) que 42% de ces organisations ne reçoivent pas de dons de particuliers.
On sait au départ d'autres sources qu'en dehors des grands acteurs de la collecte, la plupart des supports numériques de levée de fonds continuent de n'être exploités que de manière marginale, faute de résultats probants.
Réorienter les Recherches en privilégiant les demandes des acteurs de terrain ?
On aurait bien évidemment tort de disqualifier l’ensemble des conclusions du ‘Baromètre des Associations 2018’ édité à l'initiative de la Fondation Roi Baudouin.
Reconnaissons cependant que, notamment du point de vue des acteurs de terrain concernés par l’évolution de la générosité publique (philanthropie, dons, legs, mécénat), diverses enquêtes menées par de sympathiques équipes de chercheurs (HoGent, cellule Philanthropie de l’Université de Liège, Fondation Roi Baudouin,...) livrent au final relativement peu d'enseignements réellement nouveaux et pertinents pour les acteurs de terrain, c’est-à-dire susceptibles de les aider concrètement dans leur travail quotidien.
A quand une réorientation des projets de Recherche de manière à ce qu'ils tiennent davantage compte, dès leur conception, des demandes prioritaires de ces acteurs de terrain ?
Sources:
Fondation Roi Baudouin
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Memisa a choisi d’accepter, dès février 2019, les dons en crypto-monnaies telles que le Bitcoin.
L'ONG a choisi de travailler avec la plateforme belge Bit4You, cette plateforme dispose d’un système qui rejette automatiquement les Bitcoins issus d’activités illégales. Bit4You se dit enthousiaste d’accueillir Memisa comme première ONG : « Bit4you est fière de pouvoir donner à Memisa la possibilité d’accepter des dons en Bitcoin, Ether et Litecoin. Il s’agit d’une grande innovation dans la collecte de fonds qui donne aux ONG l’occasion d’atteindre un nouveau public. », Marc Toledo, Directeur général Bit4You.
Pour Frank De Paepe, directeur général de Memisa, « Accepter les Bitcoin, c'est aussi ouvrir la porte à des innovations majeures au sein de nos projets via la technologie des " contrats intelligents " ou envoyer rapidement de grosses sommes d'argent partout dans le monde en cas de besoin. Nous sommes très enthousiastes quant aux possibilités que le Bitcoin peut offrir à une ONG dans la coopération au développement. Il s'agit d'une technologie novatrice qui, à notre avis, ne devrait pas être négligée ou ignorée. »
(source: MEMISA: 'Memisa est la première ONG belge à accepter les dons en Bitcoin')
Comme indiqué sur la plateforme Helperbit (Disaster Management Platform), le transfert de dons au travers de crypto monnaies met le donateur à l'abri du système actuel dans lequel le coût de divers intermédiaires réduit le montant de la contribution perçue par le bénéficiaire final (visuel Helperbit ci-contre).
Le recours à une crypto-monnaie permet de court-circuiter ce réseau d'intervenants, dès lors qu'un algorithme aura automatiquement vérifié qu'une série pré-définies de conditions ont respectées.
La technique 'block-chain' permet ainsi de sécuriser le transfert de la contribution du donateur sans plus devoir recourir à de coûteuses procédures de contrôle administratif.
D'aucuns prédisent que la technique blockchain incitera à l'avenir un nombre croissant de donateurs à soutenir directement, ainsi que de manière transparente et sécurisée, divers bénéficiaires finaux sans plus devoir faire transiter leur don au travers d'une ONG.
La technique blockchain renforcera-t-elle l'autonomie d'une minorité de donateurs qui préfèrent soutenir directement les bénéficiaires de leur générosité, sans devoir transiter par l'intermédiaire d'une organisation caritative ?
Le recours aux bitcoins dans le cadre de collectes de dons a fait l'objet de diverses annonces et commentaires, tel que:
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Dinsdag 18 december 2018 — Vlaams minister voor Cultuur Sven Gatz en fundraising expert Jan Rachels van Emolife hebben de campagne ‘Maak van geven een kunst’ voorgesteld.
Deze promocampagne maakt deel uit van Het Atelier, het initiatief dat, sinds begin 2018, 80 Vlaamse cultuurorganisaties ondersteunt bij de professionalisering van hun fondsenwerving en een initiatief is van minister Gatz binnen zijn beleid rond aanvullende financiering.
Minister Gatz: ‘Het achterliggende idee is dat je in fundraising start met datgene wat binnen handbereik ligt. Iedere maker of organisatie heeft een publiek dat bij hen cultuur beleeft en daarvan geniet. De eerste opdracht bestaat erin dat publiek warm te maken om hun favoriete culturele of socio-culturele organisatie zelf te steunen via een gift.
De campagne ‘Maak van geven een kunst’, speelt daarin een belangrijke rol.’
De campagne bestaat uit een algemene spot van 30 seconden, telkens gevolgd door een concrete oproep van elke afzonderlijke organisatie om haar droom samen te realiseren. Elke organisatie krijgt een reclamespot op maat om te delen via hun communicatiekanalen. Er werd bewust voor deze aanpak gekozen omdat aanvullende financiering en het metier van fondsenwerving geen abstracte materie is, maar draait om mensen die dromen hebben, die dromen graag met hun publiek delen en ze graag samen realiseren.
Elke (socio-)culturele organisatie die erkend is door het Departement Cultuur, Jeugd en Media kan een gepersonaliseerde promospot laten opnemen. Hiervoor betalen ze een beperkte eigen bijdrage op basis van de omzet van de organisatie.
De Vlaamse overheid komt met het grootste deel van de kosten over de brug (157.000 euro), zodat alle kleine en grotere organisaties kunnen deelnemen aan de campagne. Met Het Atelier willen minister Gatz en Emolife culturele en socio-culturele organisaties in staat stellen om op een correcte en professionele manier aan fondsenwerving te doen.
Leidraad bij het verwerven van meer (financiële) middelen is respect en een integere benadering van potentiële schenkers, friendraising dus.
Na het eerste praktijkgerichte jaar werkt Emolife in 2019 verder met een tiental geselecteerde organisaties en kunnen de andere organisaties meekijken in de keuken. In 2020 worden concrete realisaties verwacht bij de organisaties en leren ze dus in de praktijk een correcte relatie op lange termijn uit te bouwen.
Bron
Sven Gatz, Vlaams minister van Brusselse Aangelegenheden (persbericht)
-> Artikel 'Reeds 40 culturele en socioculturele organisaties hebben hun eigen campagnespot in handen'
Het Laatste Nieuws: 'We geven minder aan goede doelen'
17/02/2019 - Divers quotidiens, dont le Laatste Nieuws (5/02/2019) , publient les chiffres du SPF Finances relatifs à l'année 2017, qui font état une légère baisse des dons déductibles fiscalement (de minimum 40 euros).
Pour cette dernière année disponible, l'État a enregistré 222 millions d'euros de dons, contre 224 millions en 2016.
Rappelons que les données du SPF Finances ne prennent pas en compte nombre de libéralités non-liées à une attestation fiscale: petits dons, recettes issues de ventes et d'événements fundraising, legs, etc.
Le Vif: 'Les Belges toujours généreux mais différemment'
Le site en ligne de l'hebdomadaire Le Vif propose un article intitulé 'Les Belges toujours généreux mais différemment'' (31/01/2019).
Un intéressant récapitulatif des statistiques 2014-2017 du SPF Finances y est proposé (voir visuel ci-dessous) en même temps qu'une tentative d'analyse des facteurs qui influencent la générosité des Belges.
Croissance puis léger fléchissement des dons
Pour Erwan Rights, responsable Marketing de la Croix-Rouge de Belgique, les dons collectés par son organisation augmentent en moyenne de 5% par an.
Virginie Xhauflair, titulaire de la Chaire Baillet Latour en Philanthropie et Investissement social de l'Université de Liège, juge que les crises et catastrophes humanitaires sont des leviers de dons très importants sur lesquels les ONG s'appuient pour convaincre.
On remarquera toutefois que les campagnes du Consortium 12-12 ont été moins fréquentes au cours des dernières années, et relativement moins génératrices de dons.
Virginie Xhauflair fait état d'innovations qui contribueraient à renforcer la générosité de nos concitoyens: arrondi solidaire proposé aux caisses de certaines grandes enseignes, générosité embarquée, collectes de dons sur Facebook, financement collaboratif et autres opérations ponctuelles virales en ligne.
Cette affirmation gagnerait à être nuancée: à ce jour ces nouveaux modes de collecte dont divers médias et consultants en fundraising vantent les mérites n'ont, à l'exception de quelques plateformes de type 'peer-to-peer fundraising', guère boosté de manière significative la générosité des Belges.
La générosité publique évolue différemment selon la taille des associations
Les statistiques du SPF Finances ne différencient guère l'évolution des dons en fonction de la taille de l'association.
Or le Baromètre de la Générosité publique édité fin décembre 2018 à l'initiative du Fundraisers Forum (lien) indique qu'en 2017 la plupart des grands acteurs de la collecte ont réussi à maintenir ou à augmenter les recettes issues de la générosité publique.
Cette consolidation s'est surtout opérée grâce à la croissance des legs en faveur des causes à forte notoriété.
La dernière édition du Baromètre de la générosité publique (année 2018) fait état d'une stabilisation de ces contributions sur la période 2016-2018.
Télémarketing et street fundraising, atouts méconnus des grandes acteurs de la collecte.
La plupart de ces grandes associations ont également bénéficié d'une stabilisation ou d'une augmentation des dons, souvent grâce au maintien de coûteuses mais efficaces campagnes de télémarketing et de street-fundraising.
Ces opérations nécessitent un important investissement initial, et sont dès lors presqu'uniquement exploitées par les plus grands acteurs de la collecte.
L'efficacité du télémarketing et du street fundraising, et de sa variante en 'porte-à-porte', tient au fait qu'on y encourage l'adhésion durable des donateurs au travers de domiciliations.
Un article du Soir (02/01/2019) signale que Child Focus, qui sous-traite une campagne de recrutement de donateurs en porte-à-porte, compte pas moins de 23.000 donateurs réguliers avec un versement par domiciliation mensuelle de minimum 9 €.
Philippe Schyns, responsable « Philanthropie et legs » chez Oxfam, constate dans le même article que de plus en plus de personnes donnent peu mais beaucoup plus régulièrement.
Le montant annuel moyen des contributions des donateurs liés par une domiciliation est bien plus élevé que celui de donateurs occasionnels.
Il n'est donc guère étonnant qu'un nombre significatif de grandes associations comptent désormais moins de donateurs mais un montant global de dons toujours en augmentation.
Une analyse plus fine des contributions issues de la générosité publique indiquerait probablement qu'en 2017 comme auparavant la diminution des dons a surtout pénalisé les associations de dimension modeste ou intermédiaire.
Cette évolution inquiétante n'est guère mesurée au travers des statistiques du SPF Finances, pas plus qu'elle n'est commentée par les médias, souvent tentés de ne solliciter avis et commentaires qu'auprès de grandes organisations caritatives.
Sources
Les associations qui souhaitent mobiliser leurs sympathisants sur des initiatives sportives choisissent presque toutes de se greffer sur un événement organisé par des tiers: 20 kms de Bruxelles, Antwerp 10 miles & Marathon, divers Urban Trails de la société Golazo Events, marches A.D.E.P.S. ou autres initiatives locales.
Nous consacrons un article distinct aux associations qui jugent plus efficace de créer et coordonner eux-mêmes un défi sportif qui fait référence à leur dénomination: Oxfam Trailwalker, 1.000 kms tegen kanker, etc.
Au service du secteur associatif
Madame Carine Verstraeten, secrétaire générale du Syndicat d'Initiative Bruxelles Promotion, s'est fortement impliquée dans le lancement initial des 20 kms de Bruxelles, qui visait d'emblée à offrir une opportunité de collecte de fonds à la fois peu coûteuse et innovante pour l'époque, au secteur associatif.
Rares sont actuellement les capitales européennes dont principal défi sportif sportif annuel ne soit pas propriété d'une entreprise commerciale, et dès lors plus coûteux au niveau des frais d'inscription.
On estime que près de la moitié des 40.000 participants aux 20 kms sont inscrits au travers soit d'une association soit d'une entreprise qui soutient dans la plupart des cas une cause d'intérêt général.
Avantages et inconvénients
Les associations qui mobilisent leurs supporters sur un événement 'tous publics' organisé par un tiers - tel que les 20 kms de Bruxelles - cherchent souvent à consolider à cette occasion les relations de confiance avec leurs adhérents, sans qu'un objectif de collecte de fonds ambitieux y soit nécessairement associé.
Si l'événement bénéficie d'une forte notoriété l'association peut tenter de mobiliser de nouveaux adhérents, qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises qui accepteront de se mobiliser avec leur personnel.
Les coûts - frais d'inscription, stand d'accueil, boissons, ... - seront relativement limités.
Mais la plupart des associations se contentent, à tort ou à raison, de ne demander qu'un très modeste effort de collecte de fonds, aux alentours de 50 €, à leurs supporters.
Les recettes n'atteignent dès lors guère les montants engrangés dans le cadre d'événements créés et gérés par l'association bénéficiaire.
Quelques associations, citées ci-dessous, atteignent toutefois des résultats apprécialbes aux 20 kms de Bruxelles.
Croix-Rouge - 'Run in Red'
La Croix-Rouge de Belgique (Communauté francophone) et la Rode Kruis Vlaanderen participent ensemble aux 20 kms de Bruxelles, sous la bannière RUN IN RED.
L'organisation mobilise 650 coureurs, dont environ 40% participent sous le dossard de leur employeur.
Le soutien de l'entreprise comprend les frais d'inscription (25€) augmentés de 100 € par participants.
La collecte de fonds est facilitée par la mise à disposition d'une plateforme de dons en ligne de type peer to peer, développée par la société iRaiser.
De sérieux efforts sont consentis au niveau de la qualité de l'accueil des participants sur le stand Croix-Rouge de l'esplanade du Cinquantenaire.
L'édition 2018 des 20 kms a produit une recette de 80.000 €
Médecins sans Frontières - 'Sportifs pour MSF'
L'asbl 'Sportifs pour MSF' s'est constituée il y a plus de 25 ans à l'initiative de bénévoles (adeptes du jogging, puis également cyclistes) désireux de soutenir financièrement les projets de l'organisation humanitaire.
Des montants conséquents ont ainsi été collectés, notamment dans le cadre de la participation de la nombreuse équipe à quelques-uns des principaux marathons organisés de par le monde.
La coordination des événements sportifs - principalement dans le cadre des 20 kms de Bruxelles - est assurée depuis quelques années par MSF, qui propose à cet effet une plateforme de dons en ligne (lien).
La dernière participation aux 20 kms à réuni 569 participants qui ont récolté 72 826 € au profit de MSF.
Demoucelle Parkinson Charity - 'Run for Parkinson'
Rares sont les petites structures associatives dont la participation aux 20 kms de Bruxelles s'accompagne d'un objectif de collecte relativement ambitieux.
Fondée et animée par un cadre supérieur atteint de la maladie de Parkinson, la Demoucelle Parkinson Charity mobilise sept cents participants sur cet événement.
Bien que soutenue par une équipe fort réduite, l'association collecte à cette occasion quelque 115.000 €.
Le soutien des entreprises (mécénat et sponsoring) et de leur personnel intervient à hauteur de 75.000 €, tandis que nombre de particuliers se mobilisent sur base d'une contribution de minimum 50 €.
L'association se veut fort attentive à la qualité de ses contats avec les entreprises.
Priorité est donnée aux contacts personnalisés et à la présentation d'une proposition précise quant à ce que l'association propose à ses partenaires.
Et bien d'autres associations
Plus d'une centaine d'associations participent aux 20 kms de Bruxelles dont certaines, fort connues ne sont pas mentionnées ci-desssus: 'Run for Blind Kids' de la Ligue Braille, Team Panda du WWF, équipes courant sous les couleuyrs d'Unicef, Greenpeace, Iles de Paix, SOS Villages d'Enfants, etc.
Le cas particulier de Rikolto (ex-Vredeseilanden), champion en termes de nombre de participants, est brièvement abordé dans un autre article.
Les 20 kms de Bruxelles compte également quelques défections, telle l'ong Memisa qui préfère réorienter sa stratégie événementielle vers un autre type d'initiative, ou Broederlijk Delen qui a développé avec succès d'autres défis sportifs.
Egalement en province
Certaines associations jugent utile ou plus efficace de mobiliser leurs supporters sur un défi sportif organisé par un tiers - agence événementielle, ville, commune - dans un chef-lieu de province.
Les défis solidaires associés à une campagne de collecte de fonds figurent au programme du workshop de ce jeudi 14 février.
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