1 septembre 2015 - Un peu moins de 500.000 euros ont été récoltés dans le cadre de la huitième édition de l'Oxfam Trailwalker, le défi sportif et solidaire organisé chaque année par Oxfam lors du dernier week-end d’août dans les Hautes Fagnes.
L’édition 2015 a réuni 948 marcheurs dans le cadre d’un événement coordonné par 350 bénévoles et soutenu par quelques milliers de supporters.
"Cette année, la météo parfaite a joué un grand rôle dans le fait que seulement 12% des marcheurs ont abandonné, un record". Les 237 équipes au départ de l'épreuve ont réuni 495.574 euros, a indiqué Julien Lepeer (Oxfam).
L'équipe la plus rapide (CNFC) a parcouru les 100 kilomètres en 13h28, la plus lente en 29h29.
Le record est toujours détenu depuis 2010 par l'équipe "VSSR-v100" qui a bouclé les 100 km en 9h57.
La 9e édition se tiendra les 27 et 28 août 2016.
Source: site d'Oxfam Trailwalker
-> Autre article sur le même thème: Oxfam Trailwalker 2014
-> Liste des articles de ce site, publiés sous Archives 2013-2017 - Défis sportifs et solidaires
1er juin 2015 - Le Vif/L’Express du 29 mai publie un intéressant dossier sous le titre Courir sans limites: la nouvelle addiction.
Gilles Goetghebeur, rédacteur en chef des revues Sport et Vie et Zatopek y analyse le succès croissant du jogging, qui bénéficie d’une deuxième vague d’engouement depuis 2010.
Le running est devenu un mode de vie, en lien avec le concept de sport-santé. Le succès du jogging tient notamment au fait qu'il s'agit d'un sport individuel à portée de main, qui ne nécessite ni infrastructure sportive ni discipline en termes de participation à des entrainements collectifs.
L'article cite Guillaume le Blanc, auteur de 'Courir. Méditations physiques' (Flammarion, 2012), pour qui 'le marathon est devenu un symbole de réussite, une sorte de pélerinage moderne obligatoire pour quiconque veut se sentir dans le coup et s'affirmer comme un sujet triomphant.'
Les femmes représentent à présent 50% des runners en Belgique.
Jean-Claude Boulay, sociologue et sémiologue des marques, rappelle également combien le running est en résonance avec les valeurs actuelles, tel que notamment le culte de la performance.
Mais ‘courir ne suffit plus’. Diverses sociétés proposent dès lors diverses formules de fun runs, au nombre desquelles les color runs, ainsi que la formule Urban Trail organisée par Golazo à Anvers, Bruges et prochainement à Bruxelles.
L’édition 2015 des 20 kms de Bruxelles, qui comptait 40.000 participants, alignait à nouveau plus d’une centaine d’équipes de joggeurs mobilisés en faveur de causes d’intérêt général.
Six associations ont fourni au total 4.000 inscriptions :
Vredeseilanden (1.139), Belgian Red Cross (968), Ligue Braille (569), Médecins sans Frontières (561), Legal Run (394), UNICEF (385).
On notera, parmi les principaux contingents inscrits au nom d’autres associations :
SOS Villages d'Enfants (260), Les Projets d’Eléonore (299), Demoucelle Run for Parkinson (248), ATD Quart-Monde (234), Défi Belgique Afrique (185), Wereldsolidariteit (168), Handicap International (134), Fedasil (120), Amnesty International francophone (107), CNCD-11.11.11 (88), Entraide et Fraternité (84), Vluchtelingenwerk (73), Tous à bord (69), ASMAE (67), Escalpade (67), Solidarité Mondiale (56), etc.
L’équipe de Fedasil était composée pour moitié d’une soixantaine de candidats réfugiés.
Cinq ONG, ensemble
Cette année cinq ONG ont choisi de partager le même vestiaire, juste à côté de la ligne de départ. Cette collaboration originale a permis d'améliorer l'accueil de 447 personnes qui s'étaient inscrites pour courir au profit du CNCD-11.11.11, de Memisa, d’ATD Quart Monde, de Vluchtelingenwerk Vlaanderen et de Médecins du Monde.
Un nombre croissant d'associations offrent la possibilité aux coureurs de mobiliser leurs sponsors au départ d'une page personnalisée: c'est notamment le cas de la Croix-Rouge de Belgique, Gaia, Entraide et Fraternité, et de plusieurs associations au départ du portail commun de don en ligne dono.be.
Certaines associations continuent de cibler avec succès le monde des entreprises. C’est le cas de l'Unicef qui a bénéficié du soutien de GSK et de HP, ainsi que de S.O.S. Villages d’Enfants (parrainé par BASF) et de United Fund for Belgium (sponsoring de Lombard Odier).
Le réseau sportif à finalité philanthropique Legal Run réunit une quarantaine de cabinets d’avocats. La collecte de fonds réalisée dans le cadre de leur neuvième participation aux 20 kms bénéficiera cette année à l’association Toekomst Atelier / Atelier de l’Avenir.
Le succès de certaines équipes de joggeurs résulte d’une mobilisation de citoyens directement concernés par le destin ou le défi d’une personne qui leur est proche. Cette année Les projets d’Eléanore ont mobilisé 299 coureurs pour une collecte en faveur d’un fonds nominatif éponyme, géré par la Fondation St. Luc.
Demoucelle Parkinson Charity
L’édition 2015 des 20 kms de Bruxelles aura également été marquée par la mobilisation des proches et amis de Patrick Demoucelle, un cadre supérieur quadragénaire dont la carrière s'est trouvée brusquement interrompue par la maladie de Parkinson .
Le combat contre la maladie qu’il mène avec la complicité de sa famille l’a incité à publier un livre (‘Positief’, paru chez Lannoo) et à organiser des activités de lobbying et de collecte de fonds en faveur de la recherche sur la maladie de Parkinson (Demoucelle Parkinson Charity).
Le défi de Patrick Demoucelle et sa participation aux 20 kms de Bruxelles ont fait l'objet de reportages sur la VRT (Blokken ainsi que Nieuws 31/05), ainsi que d'un dossier publié dans le quotidien L’Echo (30/31-05-2015).
En termes de collecte de fonds, la mobilisation des 243 coureurs participant au Run for Parkinson comprenait une composante 'fundraising' très explicite. L'apport des sponsors recrutés par les coureurs et le mécénat de quelques entreprises permit à cette initiative d'atteindre un résultat financier provisoire de 85.000 €.
On notera que les modalités d’inscription suggéraient aux coureurs de tenter de collecter un montant minimum de 500 €, là où de nombreuses associations participant aux 20 kms se contentent, à tort ou à raison, de suggérer un effort de fundraising nettement moins significatif.
Comment renforcer la collecte de fonds dans le cadre d'événements sportifs ? Plusieurs ONG belges ont choisi d'organiser elles-mêmes des événements sportifs exceptionnels, dans le cadre desquels les participants s'engagent dans un double effort significatif, tant au plan sportif que financier. C'est notamment le cas de Vredeseilanden (Vredeseilanden Classics), Oxfam (Oxfam Trailwalker), Médecins du Monde (Biketour), et Broederlijk Delen (Dwars door België).
Rappelons ici que les associations de différents pays anglo-saxons mobilisent bien plus souvent leurs sympathisants sportifs sur des objectifs de collecte relativement ambitieux, y compris dans le cadre de grandes courses populaires.
-> Lire 'Marathon de Londres (édition 2015)'
Pour plus d'infos:
Site des 20 kms de Bruxelles
-> Liste des articles de ce site, publiés sous Archives 2013-2017 - Défis sportifs et solidaires
7 mai 2015 - La Belgique compte plusieurs centaines d'organisations de solidarité qui mobilisent leurs sympathisants dans le cadre de défis sportifs qui comprennent une composante explicite de collecte de fonds.
Nombre d'associations proposent une participation aux 20 kms de Bruxelles - événement organisé par une asbl dépendant de la Ville de Bruxelles - ainsi qu'à l'un ou l'autre défi sportif organisé dans d'autres villes du pays.
Les courses à pied les plus populaires font souvent partie du portefeuille d'événements sportifs créés ou rachetés par la société Golazo.
Créée en 1985 à l'initiative de Bob Verbeeck (ex-champion d'Europe Indoor sur 3.000 mètres), la société Golazo connut une progression foudroyante. Elle devint après quelques années propriétaire d'événements majeurs (Mémorial Van Damme, Ronde van Vlaanderen pour touristes amateurs, Antwerp 10 miles, Marathon de Rotterdam, etc), mais également gestionnaire des intérêts de sportifs de haut niveau, tel Kim Clijsters, Sven Nys et Philippe Gilbert.
Chiffres-clés: 150 collaborateurs permanents, 250 événements sportifs par an, 800.000 participants en Belgique, 500.000 spectateurs payants, chiffre d'affaires prévisonnel de 70 millions d'euros en 2015.
Bob Verbeeck attribue le succès de son portefeuille d'événements pour partie à la perte d'influence des clubs sportifs, qui ne controleraient à présent guère que 30% des événements sportifs, contre 70% dans les années '90.
En cause, diverses évolutions sociétales telle la montée en puissance des femmes engagées dans le sport amateur, et l'intérêt croissant des jeunes travailleurs sur-occupés en quète d'activités sportives peu contraignantes en termes de timing.
Ainsi le lancement par Golazo de la formule Urban Trails (au départ des trois éditions locales d'Anvers, Bruges et Gand) correspond-il à la sensibilité d'une nouvelle génération de sportifs qui préfèrent vivre collectivement une expérience sportive originale plutôt que de battre l'un ou l'autre record personnel.
Toujours ouverte aux évolutions sociétales nouvelles, la société Golazo diversifie actuellement son portefeuille d'activités au départ de deux nouveaux départements: 'Energy Lab' (conseil en matière d'alimentation et de training) et Energy<at>Work (diverses formules de soutien par l'employeur des activités sportives du personnel).
Le site de Golazo met clairement en évidence un onglet 'Golazo Solidarity', sans pour autant expliciter en ligne les opportunités concrètes de partenariat en la matière.
Des collaborations semblent toutfois pouvoir s'envisager à différents niveaux.
Ainsi certains événements - tel les Urban Trails - ont-ils déjà permis à telle ou telle association de bénéficier d'une visibilité renforcée, en contre-partie d'une participation significative de ses sympathisants 'sportifs et donateurs'.
Mais pour Greg Broekmans (Golazo), les différents joggings et marathons, tel le DVV Antwerp Ten Miles, ne produisent à l'heure actuelle que d'assez modestes résultats en termes de fundraising, du moins en comparaison avec les marathons de Londres ou de New-York.
-> Lire Marathon de Londres (édition 2015)
Les deux meilleures prestations à l'Antwerp Ten Miles 2014 (associations Think Pink et Boks) semblaient n'avoir totalisé chacune quelque 10.000 euros.
La collecte de fonds au travers d'événements sportifs semble encore moins développée du côté francophone.
D'aucuns espèrent que le lancement par Socialware de la nouvelle plateforme collective de collecte de fonds Dono.be contribuera à booster la collecte de fonds.
La société Golazo était également impliquée dans l'organisation de la deuxième édition belge du Wings for Life, qui mobilisa 5.000 participants le dimanche 3 Mai 2015 à Ypres.
Cette initiative internationale émane de Wings for Life Spinal Cord Research Foundation et la de fondation Christopher & Dana Reeve.
Elle s'est déroulée le même jour dans pas moins de 33 pays, mobilisant quelque 101.000 coureurs. Les participants étaient confrontés à une 'catch car' lancée - quelque temps après le signal de départ - à du 15 kms/heure à la poursuite des coureurs.
Les organisateurs s'engagent à verser 100% des frais d'inscription au profit de la recherche sur la moelle épinière.
La précédente édition de Wings for life avait permis de collecter 3,2 millions d'euros au niveau mondial.
Sources d'info:
-> Liste des articles de ce site, publiés sous Archives 2013-2017 - Défis sportifs et solidaires
5 février 2015 - Les opérations de levée de fonds peu gourmandes en frais de collecte sont souvent le fait de collectifs de fundraisers bénévoles, disposés à renouveler leur engagement d’année en année.
Encore convient-il de choisir une formule qui allie solidarité et plaisir, faute de quoi la lassitude risque de s’emparer des bénévoles, ou des donateurs régulièrement sollicités dans le cadre de la nouvelle édition d'un événement peu original. Faut-il le rappeler, Fundraising is FUNraising !
L’organisation d’une tournée théatrale animée par des acteurs talentueux bien que bénévoles répond à cette exigence de fun.
Le Spectacle Télévie et d’autres campagnes de collecte exploitent ce filon, souvent moins coûteux et plus original que certains concerts et galas de prestige.
Créée en 2008, la Philantroupe réunit six acteurs bénévoles issus aux deux tiers de la famille Dayez: Bruno (avocat pénaliste), Hugues (journaliste RTBF et critique cinéma), Odile (directrice Communication asbl Les Petits Riens), Hortense (coordinatrice artistique asbl Bouillon de Culture).
Catherine Ghion (infirmière Pouponnière Les Cerfs-Volants) et Benoit Baijot (enseignant Institut Saint Louis) complètent la troupe.
La Philantroupe se cantonne dans un répertoire de pièces contemporaines, à l'humour corrosif et donnant matière à penser.
"Nous jouons des pièces peu charitables à des fins charitables".
La troupe se distingue par ailleurs d’autres initiatives par son engagement au service de diverses causes, que les soirées théatrales entendent servir en termes de collecte de fonds, mais également de notoriété renforcée.
Chaque association s'engage à mobiliser son réseau de sympathisants dans le cadre de la soirée théatrale qui lui est dédiée. Pour Bernard Riat, fondateur de l'asbl Les Pilotis, pareille initiative permet avant tout d'informer et de renforcer le courant de solidarité en faveur des projets de l'association.
Pour plus d’infos :
Site de la Philantroupe (inscription aux soirées théatrales du 13 au 31 mars)
Autres articles d’actualité sous Archives 2013-2015 - Campagnes de collecte des associations
La deuxième édition de l’opération « Viva for Life », organisée par la RTBF en faveur d’associations aidant les enfants de 0 à 3 ans vivant sous le seuil de pauvreté, aura lieu à Liège du 12 au 23 décembre. Elle sera parrainée par le chanteur français Bénabar.
Des objets siglés seront mis en vente, de même qu’une nouvelle compilation, un casque (bleu, cette fois), un pin’s ainsi que l’ourson « Teddy For Life ». Chaque station publique organisera un événement selon sa thématique, et un défi sera lancé chaque jour dans une ville différente.
Générosité publique et action politique
Les campagnes de levée de fonds organisées à l’initiative de structures liées au pouvoir politique sont parfois accusées d’encourager une démarche caritative plutôt que d'accélérer la mise en place d'indispensables mesures structurelles.
Ainsi de vives critiques avaient-elles été adressées en 2013 à l’encontre de la Ministre en charge de la lutte contre la pauvreté, lorsqu'elle créa un 'Kinderarmoedefonds’ destiné à être alimenté par la générosité publique (lire l'article).
De même, la première édition de Viva for Life suscita une large adhésion tout en provoquant l’ire d’une blogueuse dont les propos furent publiés dans l’édition en ligne de La Libre :
«Comme si la pauvreté était une fatalité, une sorte de catastrophe naturelle dont seule la générosité publique pourrait soulager les victimes !
Comme s'il n'y avait pas de responsables ! Comme si la justice sociale était simple affaire de bons sentiments !
Comme si le combat contre la pauvreté n'était pas le devoir – et l'un des plus importants – des autorités publiques !
On verra donc de pauvres gens ouvrir leur portefeuille pour de plus pauvres qu'eux, des associations collaborer, de gré ou de force, à ce cirque indécent, contraintes de faire appel à la charité par leur manque de moyens (...). »
On observera toutefois que dès la première édition de Viva for Life différents médias, dont notamment la RTBf, n'ont pas manqué de traiter la thématique ‘enfance et pauvreté’ sous l’angle des solutions structurelles que les autorités publiques tardent à mettre en œuvre.
1.267.351 euros
En 2013, Viva for Life avait permis de récolter 1.267.351 euros (lire l’article). Le montant récolté lors de cette deuxième édition servira au prénatal et aux enfants qui entrent à l’école maternelle.
Sources:
RTBf - Viva for Life
La Libre en ligne (18 décembre) - 'Viva For Life: Bons sentiments et mauvaises politiques' (contribution externe - Irène Kaufer)
Autres articles d'actualité sous Rubrique 'Campagnes de sensibilisation et de collecte de fonds