Les jeunes ont une bonne image des associations et les jugent utiles,
mais ils en sont distants
Créé en 1998 à l'initiative d'associations et de fondations faisant appel public à la générosité, France générosités a pour mission de défendre, promouvoir et développer les générosités en France.
Le réseau français a mené à la demande de ses membres une étude consacrée aux jeunes et à la générosité, dont les résultats ont été restitués à l’occasion d’un Colloque qui s’est tenu le 6 octobre dernier à Paris.
Le site de la plateforme française rappelle les objectifs de l’étude ainsi que ses principaux enseignements.
L'univers caritatif: un "brouhaha ?"
La recherche de France Générosités souligne notamment que « les jeunes sont nés avec les crises/les conflits et l’explosion des modes de communication.
Ils sont surinformés et sensibilisés aux grandes causes, qu’elles soient de proximité ou internationales.
Le problème, c’est qu’il y en a trop. Cela crée un « brouhaha » au sein duquel l’univers caritatif manque d’aspérités, d’identité.
Trouver une cause et une forme d’engagement sont difficiles.»
Nous reproduisons ci-dessous quelques-unes des principales conclusions de l'étude, dont la version intégrale est téléchargeable sur le site de France Générosités.
Les 18-29 ans semblent être une population plus proche de la générosité que l’on pouvait l’imaginer : une population moins individualiste, une dimension et un terme « générosité » qui leur parlent.
Ils sont déjà sensibilisés.
Ils manquent plus de moyens pour bien comprendre le rôle et l’action qu’ils peuvent avoir sur le monde.
Certains jeunes, issus de familles de donateurs, sont plus sensibles à cet univers et plus enclins à être des futurs donateurs.
LE «TERRAIN» EST FAVORABLE
Les jeunes sont très informés voire sur informés, ils sont sensibilisés aux difficultés du monde qui les entoure et à l’importance de la générosité.
LES JEUNES AUJOURD’HUI NE SONT PAS LEURS AINÉS «EN PLUS JEUNES »
C’est une autre génération avec une histoire différente.
Ils sont nés dans un univers de crises et d’explosion des moyens de communication. Ils se sont structurés autour de repères fondamentalement différents.
Il va falloir inventer.
L'univers caritatif
Les associations et fondations caritatives font partie de leur environnement, mais leur environnement est très dense :
Ils en ont une bonne image et ne mettent pas en cause leur utilité.
Pour autant l’univers caritatif manque d’identité, d’aspérités à leurs yeux, tout est «brouillé».
Cela crée une «distance» défavorable au don et plus encore à l’engagement
Il est indispensable de créer du lien, de l’attachement.
La création de lien
La création de lien est d’autant plus importante qu’ils sont confrontés à un univers de causes étendu qui rend le choix difficile.
Renoncez à une rentabilité à court terme mais construisez dès à présent une relation qui portera ses fruits plus tard.
Aujourd’hui, c’est bien, plus tard, ce sera trop tard, vous ne ferez pas partie de leurs priorités.
Demande de don
Parlez-leur de vous, de votre cause, de la manière dont vous fonctionnez mais ne leur demandez pas en même temps de faire un don.
Ce serait contre-productif – les deux temps (celui de l’information et celui de l’appel aux dons) doivent être séparés.
Engagement
Ne leur parlez d’engagement que lorsque vous aurez créé un lien avec vous.
Sinon, vous prenez le risque de les faire fuir.
Si l’engagement n’est pas sous-tendu par un attachement, il est synonyme de perte de liberté.
Ayez un discours didactique sur le don
Ne mixez pas les genres : utiliser l’humour pour parler de choses sérieuses n’est pas forcément une bonne idée.
Privilégiez l’explicite à l’implicite : si vous voulez leur parler de don, expliquez-leur comment donner
Faites référence à leur univers de représentation de la générosité
L’abondance (donner et recevoir beaucoup) : valoriser les petits dons à leurs yeux.
Le plaisir à donner, à participer.
Soyez des proches
Allez sur leurs territoires, squattez leur temps libre,proposez-leur des manières «innovantes» de soutenir votre cause.
N’uniformisez pas votre communication
Il n’y a pas une jeunesse mais des jeunesses, adaptez vos messages en conséquence.
S’IL N’Y AVAIT QU’UNE CHOSE …
Votre premier objectif doit être de créer du lien avec les jeunes, de l’attachement à vos causes et à vos associations/fondations.
A défaut de construire un lien pérenne avec vous, ils auront tissé des liens ailleurs.
-> Autres articles publiés sous Archives 2013-2016 - Etudes & Sondages (hors 'Chiffres-clés de la générosité publique')
Rappel: prochaines formations du Fundraisers Forum
Formation de base
'Collecte de fonds: les fondamentaux' (jeudi 17 novembre)
Session complémentaire
'Fundraising: croissance et diversification' (mardi 20 décembre)
-> Programme et formulaire d'inscription
