Légère croissance des dons en 2024, selon les premières données fournies par le SPF Finances
Le SPF Finances publie chaque année, vers la fin du premier trimestre, une première estimation relative à l'évolution des dons au cours de l'année précédente.
Ce résultat se base sur le total des fiches fiscales produites par les organisations caritatives, et que celles-ci remettent en début d'année au SPF Finances.
Il est dès à présent établi que le total des dons donnant droit à une réduction d’impôt s’élèvera au minimum à 375,09 millions d’euros pour l’année 2024 : ce montant correspond aux fiches fiscales que le SPF Finances a déjà réceptionnées durant les premiers mois de cette année.
Le résultat définitif pour 2024 devra prendre en compte un complément de fiches fiscales qui ne seront transmises que plus tard dans l’année. On sait que ce montant complémentaire s’élevait en 2023 à plus de 18 millions d’euros.
Un récent article de l'Echo (15/04/2025) estimait sur base de ces données que le résultat définitif pour 2024 pourrait s'élever à environ 390 millions d'euros.
Le précédent record de 2023, soit 375 millions d'euros, serait ainsi battu.
Baromètre financier des Associations (Fondation Roi Baudouin)
La Fondation Roi Baudouin a publié au mois d’avril sa nouvelle édition du Baromètre de la situation financière du Secteur Associatif.
Ses conclusions se basent, comme précédemment, sur un sondage par enquête téléphonique auprès de 700 responsables d’organisations à profit social qui sont recensées sur le site www.because.be .
Les appréciations des participants à cette enquête gagnent toutefois à être interprétées avec prudence. On a pu constater dans le passé que le ressenti des responsables d'associations n'était pas toujours confirmé par les résultats financiers publiés ultérieurement par ces mêmes organisations.
Précisons également que ces estimations ont été recueillies en septembre et octobre 2024, donc à une époque où le gouvernement Arizona n'avait pas encore annoncé sa politique de rigueur budgétaire, pas plus que son projet de réduction de l’avantage fiscal accordé aux donateurs.
Certaines réponses fournissent d’intéressantes indications concernant la perception de ces responsables concernant l’évolution de la générosité des Belges, ainsi que la part des dons dans le total des ressources de leur organisation.
1. La crainte d'une dégradation financière à venir était moindre en 2024 en comparaison avec 2022, année post-Covid
Concernant l'évolution envisagée au cours des 12 prochains mois les responsables interrogés se sentaient un peu moins sous pression en septembre et octobre 2024 que ce n'était le cas en 2022, année post-COVID marquée par une forte inflation.
2. Dons : beaucoup d'organisations concernées !
Le sondage donne à penser que si dans cet échantillon pas moins de 7 associations sur 10 reçoivent des dons, leur part dans le revenu total reste bien inférieure à celle des subsides (visuel ci-dessous).
3. La difficulté d'obtenir des subsides inquiète davantage qu'une éventuelle instabilité de la générosité des Belges
Quant au risque d'une baisse des revenus provenant des dons des particuliers, il n'était pas cité au cours du second semestre 2024 parmi les principales craintes évoquées par les responsables d'associations (visuel ci-dessous) :
3. Choix des canaux pour collecter des dons
Les tendances concernant le choix des canaux pour collecter des dons ne manqueront pas de susciter une certaine perplexité : bien que l'importance croissante des canaux numériques ne soit guère contestée, on a peine à croire que son impact en pourcentage de dons recueillis soit plus que deux fois supérieur à celui des mailings traditionnels (visuel ci-dessous).
Sources
- L'Echo (15/04/2025) - 'Les dons des Belges proches d'un record absolu en 2024'
- Fondation Roi Baudouin - Sondage IPSOS - 'Baromètre de la situation financière du secteur associatif (2024)' (lien)