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11 septembre 2015 - L’émission ‘Questions à la Une‘ de la RTBf proposait ce 9 septembre un reportage intitulé 'Nos vieux vêtements valent-ils de l'or ?'.
Le travail d'investigation mené par l'équipe rédactionnelle pointe une série d'abus commis par des acteurs totalement étrangers au monde associatif.

'Curitas', une dénomination volontairement ambigue ?

On le sait, la plupart des bulles de collecte de vêtements portent les couleurs d’associations, tel que Terre, Les Petits Riens et Oxfam.
D’autres affichent le label de sociétés commerciales, tel Curitas.
Le reportage permet de vérifier, sur base d'interviews de donateurs de vêtements interrogés aux abords des bulles de collecte 'Curitas', que ces personnes de bonne volonté supposent que les vêtements récupérés par Curitas sont destinés à secourir des personnes dans le besoin.

Nombre d’acteurs associatifs dénoncent en réalité depuis pas mal d'années l'étrange proximité entre la dénomination ‘Curitas’ et le terme ‘Caritas’ (charité), une confusion qu’ils estiment volontairement entretenue par cette société.

Pour Julien Coppens, directeur des Petits Riens, nul doute que la société anonyme Curitas trompe le public.
Un représentant de cette société réplique que le risque de confusion est possible, mais que son entreprise pourrait difficilement envisager un changement de nom après 20 d’activités.

 

Contentieux Restos du Coeur (Mons) - Recytex Europe

Le reportage de la RTBf rend compte d’un autre contentieux qui oppose cette fois les Restos du Cœur de Mons à la société Recytex Europe.
La fraude dénoncée par Claudine Glineur (Restos du Coeur) porte sur le non-respect d’une convention qui précisait que 25% des bénéfices de la collecte réalisée par cette société serait reversés au profit des Restos du Cœur, dont le label figurait sur toutes les bulles de collecte de l'entreprise Recytex.
Geneviève Potgens, directrice de l'entreprise, reconnait que sa société a investi dans l'extension de son parc à bulles, ce qui explique qu'aucune part bénéficaire n'a pu être versée au profit des Restos du Coeur.

Le reportage de la RTBf dénonce d'autres pratiques déloyales, notamment à l’initiative de bandes organisées qui pillent les bulles de collecte de vêtements, ou qui trompent le public en organisant des collectes sauvages sous diverses dénominations associatives fictives.

Le label éthique Solid’R

Ces pratiques ont incité différents acteurs associatifs à se regrouper au sein de la plateforme Ressources.
Ce groupement fédère la plupart des entreprises d'économie sociale actives dans la réduction des déchets par la récupération, la réutilisation et la valorisation des ressources.
Ses membres collectent 23.000 tonnes de vêtements, principalement au départ d’un réseau de bulles qui affichent toutes le logo Solid’R.
Ce label a pour objet de garantir la plus-value environnementale, sociale et économique des dons de vêtements.

Impact social des collectes à l'initiative d'acteurs associatifs

Le reportage de la RTBf souligne par ailleurs combien les collectes opérées par ces différents acteurs associatifs contribuent efficacement à soutenir diverss projets d’intérêt général.
Ainsi les collectes permettent-elles aux Petits Riens de maintenir 170 emplois réservés à des travailleurs en situation précaire, et de contribuer au financement de 35.000 nuitées pour personnes en quête de logement.
Les opérations de tri de l’asbl Terre contribuent à la création de plus de 200 emplois protégés, tandis qu’Oxfam dégage un million d’euros en bénéfices annuels qui sont affectés au financement de projets de solidarité dans les pays du Sud.

Pour plus d’information

-> Liste des article d'actualité publiés sous Archives 2013-2015 - Ethique & Transparence.

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